Plusieurs films de cinéma ont été tournés à Carcassonne autour de la Cité car elle offre un décor de cinéma du Moyen Âge presque parfait. Ainsi, s'y sont tournés des films comme Le retour du croisé de Louis Feuillade en 1908, La merveilleuse vie de Jeanne d'Arc de Marco de Gastyne en 1929, Le miracle des loups de Raymond Bernard en 1924, La fiancée des ténèbres de Serge de Poligny en 1944, Le miracle des loups de André Hunebelle en 1961, Le Corniaud de Gérard Oury en 1965, Un lion en hiver de Anthony Harvey en 1968, La promise de Franc Roddam en 1985, Robin de bois, prince des voleurs de Kevin Reynolds en 1991, Les visiteurs de Jean-Marie Poiré en 1992 et Le destin de Youssef Chahine en 1997.
Dès le XIXe siècle, la Cité de Carcassonne attire de nombreux érudits. Ainsi, en 1905, 8 366 étrangers viennent visiter la Cité entre juillet et octobre. En 1913, 50 000 touristes sont recensés. La Cité de Carcassonne devient au fil des années un lieu touristique très fréquenté. Des boutiques et des commerces s'installent dans la Cité et de nombreuses cartes postales sont éditées.
Cet afflux touristique est un atout économique certain pour la ville de Carcassonne. Mais, cette fréquentation, dont le pic est estival, a également de nombreux impacts négatifs sur le paysage, les infrastructures, l'architecture et la vie de la commune. Pour améliorer l'accueil des touristes et pour préserver l'environnement et les infrastructures, la ville de Carcassonne et le ministère de l'écologie et du développement durable ont mis conjointement en place un programme d'actions appelé opération grand site. Cette opération vise à réhabiliter et à mettre en valeur la Cité et ses abords.
Aujourd'hui la communauté d'agglomération du Carcassonnais cherche à augmenter les revenus générés par les visiteurs de la Cité de Carcassonne. Le problème majeur est que le flux de touristes limite son séjour à la visite de la Cité ou il passe une durée moyenne de quatre heures. La ville basse ne bénéficie que très peu de l'attrait de la Cité car cette dernière est un but d'excursion et non un lieu de vacances. Les visiteurs privilégient les courts séjours de 1,5 jours essentiellement en hébergement hôtelier et fréquentent peu les résidences de tourisme et les campings locaux. Les visiteurs se répartissent entre vacanciers des stations balnéaires situées sur la côte, locaux pratiquant un tourisme de proximité et étrangers visitant la Cité dans le cadre d'un tour d'Europe. Cependant, la Cité reste sur le plan touristique un « produit d'appel » pour le reste de l'Aude, le Pays Cathare et le Carcassonnais. Depuis mars 2008, une adjointe au maire est chargée spécialement de la Cité et de l'opération grand site.
Chaque année, la ville organise diverses animations au sein de la Cité :
Seule la fréquentation touristique du château comtal et des remparts est aujourd'hui décomptée de façon statistique puisqu'il s'agit des seules visites payantes.http://www.ladepeche.fr/article/2010/05/20/839249-Carcassonne-La-Cite-vaudrait-2-millions-de-visiteurs.html; http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/04/748294-Cite-Mont-Saint-Michel-un-match-monumental.html
Année | Nombre de visiteurs |
---|---|
1990 | 275 000 |
2000 | 334 000 |
2001 | 329 900 |
2002 | 365 250 |
2003 | 301 710 |
2004 | 362 450 |
2005 | 305 000 |
2008 | 473 184 |
2009 | 485 000 |
Le classement de la Cité sur la liste du patrimoine mondial a permis d'augmenter le nombre de visiteurs depuis 10 ans. Le nombre de visiteurs a été en nette augmentation entre 1990 et 2000. Le nombre de visiteurs espagnols a beaucoup augmenté jusqu'à représenter 34 % des visiteurs en haute saison 2006.