Cistude | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Reptilia | ||||||||
Ordre | Testudines | ||||||||
Famille | Emydidae | ||||||||
Genre | |||||||||
Emys Duméril, 1806 | |||||||||
Nom binominal | |||||||||
Emys orbicularis (Linnaeus 1758) | |||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
Répartition géographique | |||||||||
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La cistude d'Europe ou tortue des marais ou encore tortue de Brenne (Emys orbicularis, Linnaeus, 1758) est une petite tortue d'eau douce (dite palustre) carnivore d'Europe de la famille des emydidés et fortement menacée de disparition.
Elle appartient avec la Cistude de Sicile (Emys trinacris) au genre Emys.
C'est une tortue de petite taille, en moyenne 14cm, au maximum 20cm, avec une carapace plate et légèrement bombée, rappelant la forme d'un galet. Cette carapace est lisse brun foncé noirâtre avec des rayures et des taches jaunes Le plastron est brun avec un dessus jaunâtre. La peau est constellée de points jaunes. La queue est assez longue, même pour les femelles, et plus encore chez les jeunes..
Les jeunes individus et les femelles ont les yeux jaunes tandis que les mâles ont les yeux rouges. Les mâles ont aussi une carapace plus plate que les femelles et sont généralement plus petits.
Le nom cistude vient du latin «testa», signifiant coquille, carapace.
En tout 13 sous-espèces de cistudes sont actuellement reconnues[1]. Parmi elles:
La sous-espèce identifiée en Suisse fait partie d'"E. o. orbicularis".[2] En France, on rencontre également "E. o. orbicularis", ainsi que "E. o. galloitalica", "E. o. occidentalis".[3] et/ou "E. o. lanzai" (en Corse)[4] [5]. Les sous-espèces pourraient s'hybrider. [6]
Elle bénéficie d'une vie assez longue : de 60 à 70 ans environ (Jusqu'a 100 ans en captivité).
Cette petite tortue est essentiellement diurne.
À l'automne, la cistude s'enfouit dans la vase qui la protège du gel, pour redevenir active au printemps.
La cistude est un animal très discret, elle est très farouche et plonge au moindre bruit, ce qui la rend très difficile à repérer. Mais avec patience on peut parfois la repérer se chauffant au soleil sur un rocher au milieu d'un ruisseau. Elle fait cela par groupes de dizaines d'individus, surtout en milieu de matinée. En plus son aspect grisâtre et terne, et sa carapace arrondie lui permet de se confondre avec des galets au fond des ruisseaux.
À partir de mai-juin, commence la saison des amours chez la cistude. On remarque un mâle en rut, par des yeux plus rouges qu'à l'ordinaire, et par une certaine agressivité surtout envers les femelles. L'accouplement des cistudes se déroule généralement sous l'eau et se passe normalement assez rapidement. Le mâle mord la nuque et les pattes de la femelle pour l'empêcher de tendre le cou et la maintient fermement sous l'eau, en l'empêchant de respirer et d'avancer. Il arrive même parfois que la femelle se noie durant cette opération. C'est donc épuisée, à demi asphyxiée et parfois cruellement blessée, qu'elle accepte de se rendre. Quelques semaines plus tard, c'est-à-dire dans une période comprise entre mi-mai et début juillet, la femelle pond ses œufs dans un lieu sec et généralement éloigné de l'eau (jusqu'à 800m de la rive). Ces œufs sont blancs et très fermes et de forme elliptique, et sont à un nombre compris de 3 à 16 mais normalement compris dans les 5-6. Ils pèsent de six à huit grammes dans un trou de six à douze centimètres de profondeur qu'elle creuse dans la terre meuble avec ses membres postérieurs.
L'éclosion se produit trois mois environ après la ponte : les nouveau-nés pèsent cinq à six grammes et meurent souvent dans le nid en frayant leur chemin vers l'air libre où ils sont chassés par nombre de prédateurs : putois, hérons ou corbeaux. Adulte, la cistude n'a plus guère d'ennemis, que les installations humaines.