Un circuit imprimé (en anglais, PCB pour Printed Circuit Board) est un support, en général une plaque, permettant de relier électriquement un ensemble de composants électroniques entre eux, dans le but de réaliser un circuit électronique complexe. On le désigne aussi par le terme de carte électronique.
Il est constitué d'un assemblage d'une ou plusieurs fines couches de cuivre séparées par un matériau isolant. Les couches de cuivre sont gravées par un procédé chimique pour obtenir un ensemble de pistes, terminées par des pastilles. Le circuit imprimé est souvent recouvert d'une couche de vernis coloré qui protège les pistes de l'oxydation et d'éventuels courts-circuits.
Les pistes relient électriquement différentes zones du circuit imprimé. Les pastilles, une fois perforées, établissent une liaison électrique, soit entre les composants soudés à travers le circuit imprimé, soit entre les différentes couches de cuivre. Dans certains cas, des pastilles non perforées servent à souder des composants montés en surface.
Le circuit imprimé est utilisé pour souder des composants dessus. Il est présent dans la plupart des machines tel que la radio, la télécommande de votre téléviseur etc...
Presque tous les domaines de l'électronique utilisent maintenant des circuits imprimés :
Certains composants d'ordinateur sont (par construction) des circuits imprimés :
Le circuit imprimé est fait à partir de résine époxy ou de fibre de verre, doublé d'une fine couche de cuivre d'un ou des deux cotés et recouverte d'un vernis photo-sensible.
La couche de vernis protégeant le cuivre est sensibilisée, par transfert photographique du circuit électrique avec une insoleuse. Le vernis ayant été exposé au UV est éliminé avec un révélateur composé d'une solution oxalique d'hydroxyde de soude. Les zones de cuivre mises à nu sont alors attaquées chimiquement permettant ainsi la fabrication de circuits électriques à la demande.
L'attaque chimique du cuivre peut être réalisée par du perchlorure de fer liquide et chaud, ou un mélange de chlorure de cuivre, d'acide chlorhydrique et d'eau oxygénée (ce qui a l'avantage de recycler le cuivre ayant réagi, alors sous forme de chlorure de cuivre, en tant que réactif pour une gravure suivante).
Le cuivre restant sur le support époxy est alors débarrassé de son vernis protecteur photosensible et étamé soit par une solution d'étain à froid dans un bain soit à chaud dans une étameuse. Ce fil d'étain permet d'assurer une protection du cuivre et une meilleur adhésion des soudures.
Après perçage des trous de passage, il permet d'implanter par brasure (communément appelée soudure à l'étain) les composants électroniques (diodes, résistances, condensateurs, transistors, circuits intégrés, etc.).
La finalisation du circuit se fait en recouvrant les soudures par un vernis (de teinte verte) qui assurera une protection contre l'oxydation et assurera une isolation électrique en cas de contact.
Ce type de circuit imprimé fabriqué de cette manière peut être mono-couche ou bi-couche (impression recto-verso) en fonction du support initial.
Les liaisons entre les pistes des différentes couches et les composants sont assurées par de minuscules rivets conducteurs ou maintenant par des trous métallisés (dépôt de cuivre chimique, puis électrochimique car le bain de cuivre chimique ne permet pas un dépôt suffisamment épais) appelés vias.
Avec l'apparition des technologies liées à l'informatique des circuits de plus en plus complexes ont vu le jour. Les circuits imprimés ont vu le nombre de leurs couches se multiplier, pouvant atteindre jusqu'à 30 couches pour des applications très complexes et où le coût peut être considéré comme secondaire. Dans une carte mère de micro-ordinateur par exemple, les couches sont au nombre de six, voire plus. Une couche est réservée à la masse ou alimentation 0 V, une à l'alimentation 5 V, les autres sont distribuées en fonction des besoins.
La technique de réalisation de ces circuits multi-couches est similaire aux circuits mono-couche ou bi-couche (photogravure, révélation, attaque chimique du cuivre, puis nettoyage de celui-ci). Les couches ainsi obtenues sont collées entre elles sous haute pression par une résine époxy similaire à celle composant les plaques du circuit.
Avant l'apparition des supports époxy (couleur blanc-verdâtre translucide), les circuits étaient fabriqués en bakélite (de couleur marron) qui était beaucoup plus cassante. Ce circuits ne pouvaient supporter que deux couches et étaient utilisés dans la plupart des anciens appareils électroniques (i.e. 1960-1970), une seule couche de cuivre est présente, les composants étaient le plus souvent soudées du coté opposé au cuivre, mais il arrivait parfois, pour palier au manque de couches, d'avoir des jonctions spatiales ou des composants volants soudés à même le cuivre.