Pour considérer les mouvement quelconques, on peut travailler de deux manières :
Ces deux approximations sont valables si l'on considère des temps courts.
En général, le mouvement du centre d'inertie d'un mobile est enregistré de manière échantillonnée, c'est-à-dire que l'on a des points discrets correspondant à des position à des instants séparés d'une durée δt. Si l'on considère trois points consécutifs M1, M2 et M3, correspondant à des instants t1 − δt,t1 et t1 + δt.
La première approximation consiste à dire que la tangente en M2 est parallèle à la corde [M1M3]. Ceci est légitimé par un théorème mathématique disant que pour une fonction continue et dérivable sur un intervalle, il existe un point de cet intervalle dont la dérivée vaut la pente entre les points extrêmes de la courbe sur cet intervalle (voir Théorème des accroissements finis). On peut aussi rapprocher cela du fait que sur un cercle, la médiatrice d'une corde passe par le milieu de la corde et est perpendiculaire à la tangente au milieu de la corde (puisque c'est un rayon).
La deuxième approximation consiste à estimer la norme de la vitesse constante entre M1 et M3, ce qui est acceptable si la durée est petite par rapport à l'accélération tangentielle. On estime donc que l'on a
La variation de ce vecteur vitesse donne le vecteur accélération. La composante tangentielle vaut :
ou par approximation
en effet, dans le repère de Frenet, on a vx(t) = v(t), et on fait l'approximation vx(t + δt) = v(t + δt) (approximation d'ordre 0). La composante normale est donnée par la variation de direction du vecteur vitesse ; on a vy(t1) = 0 par définition du repère de Frenet, soit
(approximation d'ordre 1, puisque l'ordre 0 est nul).
Dans le cas où le mouvement est lent par rapport à la précision de la mesure, la position enregistrée va avoir des variations dues aux incertitudes de mesure ; ainsi, au lieu d'avoir une courbe lisse, on va avoir une courbe présentant des oscillations (du bruit). Si l'on prend les points tels quels, on va calculer des vitesses instantanées incohérentes qui vont se répercuter sur les calculs des accélérations. Si les données sont traitées de manière informatique, on effectue donc un lissage des données.
choisissons sur une courbe (C) un point M comme origine, et désignons par M(t) la position du mobile à l'instant t et par s = MM l'abscisse curviligne du point M.
On définit en tout point le rayon de courbure ρ de la trajectoire, par :
où dθ est l'angle formé entre les deux vecteurs vitesse aux points M(t) et M'(t+dt).
Dans le repère
le vecteur position s'écrit
le vecteur vitesse s'écrit
le module du vecteur vitesse est
L'accélération tangentielle est
Le vecteur accélération totale est :
son module est
Les accélérations totale, tangentielle et normale forment un triangle rectangle ayant l'accélération totale pour hypoténuse ; alors d'après le théorème de Pythagore on a : a2 = a2 + a2 ce qui donne que
Or on a :
donc
donc cette courbe n'est autre qu'un cercle.