Ciguatera - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Prévention

En l'absence de traitement efficace, la prévention reste essentielle pour minimiser le nombre d’intoxications.

  • Protéger l’environnement marin en général, et les fragiles systèmes coralliens notamment.
  • Mieux connaître et surveiller les zones à risque.
  • Obtenir des tests de détection simples, peu coûteux, fiables (sans faux-positif pour limiter le risque d’intoxication pour le consommateur et sans faux-négatif pour limiter les pertes du pêcheur) et faciles à utiliser sur le terrain.
  • Interdire l’importation et la vente des espèces les plus à risque. Celles faisant l’objet du plus grand nombre d’interdiction sont les barracudas. En France métropolitaine, sont également interdites à l’importation les poissons des familles des Balistidae (balistes), Tetraodontidae (poissons-ballons, poissons-porcs-épics, poissons-lunes), Acanthuridae (poissons chirurgiens).
  • Informer les populations sur les espèces à risque et les organes à ne pas consommer.
  • Faire confiance aux pêcheurs locaux sur les endroits et espèces à éviter.
  • Donner un morceau du poisson à un chat avant de le consommer.

Traitement

La plupart des traitements sont à visée symptomatique ; la diversité des traitements utilisés s’explique par la grande variété des symptômes rencontrés.

On trouve ainsi :

  • Les traitements à visée digestive : anti-émétiques, anti-diarrhéiques, antispasmodiques.
  • Les traitements à visée nerveuse : anxiolytiques, anti-dépresseurs, gabapentine, ...
  • Les traitements à visée cardiaque : solutés de remplissage et de réhydratation, atropine, lidocaïne, drogues viso-actives, ...
  • Les traitements autres : anti-prurigineux, antalgiques, calcium, cocktails vitaminiques, corticoïdes, ...

Le mannitol est habituellement décrit comme étant le traitement le plus efficace. Son mécanisme d’action demeure cependant encore mystérieux. Il agit d’une part par son pouvoir osmotique et réduit ainsi l’œdème entrainé par l’afflux massif d’eau dans les neurones ; un rôle anti-radicaux libres lui est également prêté ; enfin, il pourrait agir directement au niveau des récepteurs sodiques en empêchant la fixation des CTX à ce niveau. Si l’ensemble des cas rapportés dans la littérature semble plébisciter l’emploi du mannitol, la seule étude en double aveugle n’a pas montré sa supériorité contre un sérum salé isotonique. Cependant, sa relative innocuité (en respectant ses contre-indications) fait qu’il est conseillé de l’utiliser, notamment dans les cas avec atteinte nerveuse (mannitol 20 % 1 g/kg en 30 à 45 minutes, y compris chez les enfants).

Les populations locales possèdent également leurs traitements traditionnels. De nombreuses plantes sont utilisées, certaines le sont dans des régions pourtant très éloignées et ont fait l’objet d’études pharmacologiques montrant en effet une action bénéfique comme Argusia argentea ou faux-tabac.

Enfin, après une intoxication, il est conseillé d'éviter les repas à base de poisson (même ceux réputés non toxiques comme les poissons du large) ou de fruits de mer, ainsi que les boissons alcoolisées pendant trois à six mois. Sinon, on s’expose à la persistance ou la rechute des paresthésies, dysesthésies et prurit notamment. Il convient d'éviter de façon moins stricte les aliments riches en protéines animales (viandes, œufs) et végétales (céréales, légumineuses). Il est cependant illusoire d'interdire totalement la consommation de poissons dans des régions où il constitue la base de l'alimentation quotidienne et quelquefois la quasi-totalité des apports protéiques des populations.

Page générée en 0.081 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise