Principaux fournisseurs
Les Régies Publicitaires basées en France qui disposent de solutions à base de ciblage comportemental par profiling sont Orange, AOL, Lycos, Zefir-Web, Hi-Media, Bluelithium (racheté par Yahoo!), Allociné, Weborama, Advertising.com, Adviva (racheté par Specific Media), Adverline, Blue Media, AdMajorem et Adconion.
Les Régies Publicitaires basées au Québec qui offrent le ciblage comportemental sont BV! Media, Yahoo! et AOL.
Les principaux fournisseurs de technologies pour la recommandation personnalisée publicitaire implantés en France sont Weborama Connection, Wunderloop, Criteo et 1024 Degrés.
Des outils de ciblage comportemental spécifiques ont été également développés par des plates-formes comme Facebook (la technologie Social Ads).
Problèmes soulevés par le ciblage comportemental
Problèmes éthiques: En 2009, le ciblage comportemental était selon un sondage de CoreMetrix (société éditrice de solutions d'optimisation du marketing et de la vente en ligne, et pouvant donc être considérée comme « juge et partie ») jugé « dangereux » par 51% des annonceurs... et seulement par 24% des consommateurs interrogés.
Les problèmes éthiques posés par le ciblage comportemental sont notamment :
- l'intrusion dans la vie privée, avec la collecte et éventuelle mémorisation d'informations comportementales et permettant de suivre un individu dans l'espace et dans le temps. Weborama a par exemple innové avec une analyse du « contenu lexical des 200.000 sites» de son réseau visités par les internautes, « suivis grâce aux cookies ». « On affecte ensuite à ces derniers des «clusters», c'est-à-dire des groupes de mots correspondant à leur comportement à un moment donné. Et on leur adresse ensuite des publicités en lien avec ce comportement.».
- intrusion dans les courriers électroniques privés ou professionnels ( Dès 2007 chez Gmail de Google qui inclue des publicités en rapport avec le contenu du mail reçu, avec une « lecture automatisée » ), Le service mail de Yahoo! utile quand a lui Blue Lithium qu'il a racheté en 2007;
- la vente, revente ou utilisation par des tiers de données privées ;
- l'utilisation de systèmes de mouchards discrets et de cookies non déclarés ou simplement non désirés par l'internaute, bien au-delà du simple ciblage d'audience qui ne donnerait que le nombre de lecteurs d'un site, la duré de consultation, etc.
les spams ;
- Nouveaux outils d'influence, via l'orientation des choix individuels par le marketing comportemental en plus du ciblage sociodémographique (selon âge, sexe, géolocalisation par l'IP (par exemple « des logos représentant l'emplacement des concessionnaires Nissan ont ainsi été ajoutés sur les cartes proposées par Mappy »)
- le risque accru de manipulation de groupes et de personnes vulnérables (dont les enfants, personnes âgées, handicapés mentaux, personnes endettées ou en détresse psychologique).
Ces questions sont notamment posées par des universitaires, et parfois prise en compte par certains gouvernements.
Par exemple ;
- En 2008, des universitaires canadiens de l'Université d'Ottawa (Canadian Internet Policy and Public Interest Clinic) ont récemment demandé au Commissaire des question de vie privée du Canada de conduire une enquête sur le 'profiling' des utilisateurs sur Internet pour une utilisation de ciblage publicitaire, alors que les publicitaires arguent que le ciblage serait un moyen de moins "polluer le surf de l'internaute d'offres inappropriées" qui estime qu'en 2009 « Aux Etats-Unis, environ 20% des campagnes utiliseraient déjà ce type de ciblage, contre environ 10% en France (...) ».
- En 2009, la Commission européenne (via le commissaire Meglena Kouneva) a aussi adressé cette question de données personnelles, et en particulier regarder les aspects de renforcement législatifs.