Chronologie du mouvement étudiant français - Définition

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Années 90

1990

Plan « université 2000 » présenté par Lionel Jospin.

Autodissolution de PSA (Pour un syndicalisme autogestionnaire), mouvement qui avait le soutien de la CFDT.

1991

Mobilisations locales et syndicales contre la réforme préparée par Lionel Jospin des premiers cycles universitaires (réduction des heures de cours et des travaux dirigés ou travaux pratiques).

1992

Réforme des premiers cycles, le ministre Lang fait passer la réforme Jospin sous la forme d'un décret.

1993

Création de la Formation action universitaire (CNT-FAU).

1994

  • Mars : « Contrat d’insertion professionnelle » (CIP, dit SMIC jeune) donnant possibilité de rémunérer les jeunes diplômés à 80% du SMIC (plan Giraud). Mobilisations et grèves contre le CIP (lycéens, chômeurs, et travailleurs précaires). Abrogation du CIP.

En décembre, au congrès de Paris, changement de majorité à l'UNEF-ID suite à une alliance entre la Gauche socialiste (courant du Parti socialiste) et des militants d'extrême gauche.

1995

Manifestations et grèves contre le rapport Laurent et la circulaire Bardet (projet de remplacer les bourses par des prêts bancaires) : le gouvernement recule face à la mobilisation.

Grève générale pour des moyens d'octobre/novembre 1995 (départ : Rouen et Metz), qui embraye contre le plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale. Les universités sont occupées. En province, les manifestations tournent généralement à l'émeute.

L'UNEF s'allie avec la CNT pour contrer l'UNEF-ID, et parvient ainsi prendre le contrôle de la Coordination nationale étudiante. L'UNEF-ID est exclue de la Coordination nationale pour violation de mandats. La Coordination nationale étudiante vote une motion affirmant que « pour changer l'université, il faut changer la société ». Elle se prononce également pour la levée du plan Vigipirate. Le mouvement aboutit au mois de décembre à une grève générale des fonctionnaires qui dure trois semaines. Le gouvernement d'Alain Juppé est contraint d'abandonner la réforme du régime des retraites mais refuse de céder sur la Sécurité Sociale.

Création du Collectif d'aide aux manifestants interpellés (CAMI) suite à ce mouvement. L'idée germe parmi les étudiant mobilisés dans ce mouvement social, insatisfaits des organisations étudiantes présentes, de créer une nouvelle organisation étudiante dans l'esprit du syndicalisme de lutte et membre d'une union syndicale partageant ces valeurs, le projet de création de syndicats SUD Étudiant commence à apparaître.

Création d’Animafac, réseau national d'associations étudiantes, avec l'aide de la Ligue de l'enseignement.

1996

États généraux de l’Université. Rapport Fauroux. Réforme Bayrou de l’Université conservée par le ministre socialiste Allègre.

Suite au mouvement social de fin 1995, se créent dans quelques universités françaises les premiers syndicats SUD Étudiant, ces étudiants se dénomment ainsi en raison de leur volonté d'être rattaché à l'Union syndicale Solidaires dont ils estiment partager les valeurs (une grande partie des organisation membres utilisant ce sigle).

Création du Syndicat étudiant unitaire et laïque à Montpellier.

1997

L’arrêté Bayrou paraît au Journal Officiel.

Mars : mobilisation pour le retrait du Bayrou. À Paris, un amphithéâtre de l'université de Tolbiac est occupé durant un mois.

Octobre : le centre informatique de l'université de Nanterre est occupé par des étudiants non-inscrits. Cette occupation entraîne la fermeture totale de l'université pendant deux jours. Le président est contraint à la démission. La nouvelle présidente sera remplacée peu de temps après par André Legrand.

1998

  • 23 mars : l'université de Nanterre est occupée par des chômeurs. L'occupation dure jusqu'aux vacances de Pâques.
  • octobre : des étudiants non-inscrits occupent un amphithéâtre de l'université de Nanterre.
  • novembre-décembre : une dizaine d’universités se mettent en grève contre le plan U3M et la réforme Allègre de l’enseignement supérieur (départ : Montpellier et Toulouse). L’université de Caen reprend la revendication de l’abrogation de la réforme Bayrou.

1999

Mouvement local à l'université de Nantes, le blocage total des locaux de l'ensemble Lettres et sciences humaines pendant 13 jours (du 28 avril au 10 mai) et ce à quelques jours des examens permet de sauver la filière histoire de l'art d'une disparition complète. Le mouvement ayant commencé le 12 février.

Naissance de la fédération des syndicats SUD Étudiant, l'Union syndicale Solidaires accepte le rattachement de cette fédération. Ces syndicats se caractérisent par leur caractère fortement revendicatif, leur fonctionnement démocratique et unitaire, le refus de la cogestion et la volonté de ne pas couper les problématiques étudiantes de leur contexte global. C'est la création du premier syndicat étudiant membre d'une union syndicale.

Novembre : grève de la faim à l'université de Nanterre d'une dizaine d'étudiants non-inscrits. Ils obtiennent chacun une carte d'étudiant au bout de trois semaines.

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