Elle chasse la nuit dans des étendues cultivées ou des prairies afin d'y capturer des musaraignes et des petits rongeurs (campagnols, mulots, souris). Plus rarement des belettes ou des lapins, ainsi que des petits oiseaux ,des chauves-souris ou des amphibiens .
La forme de ses yeux permet de concentrer un maximum de lumière sur la rétine. (Ainsi, la chouette effraie à besoin de cinquante fois moins d'éclairage que l'homme pour voir distinctement). Mais c'est surtout à l'ouie qu'elle détecte ses proies. L'ouverture du méat acoustique externe est très dissimétrique d'un côté par rapport à l'autre ce qui augmente sensiblement la localisation des sons.
Les pelotes de réjection mesurent environ 45 mm sur 26 mm. Elles sont caractéristées par leur aspect noir, brillant et lisse quand elles sont fraîches.
Classiquement sédentaire, c’est-à-dire qu'elle demeure dans son aire de nidification (ou dans les alentours) toute l'année. On la trouve principalement dans les zones habitées, plus rarement dans les forêts. Et, elle reste en général fidèle à sa patrie durant l'hiver, mais lorsque la nourriture vient à manquer (effondrement de la population de rongeurs), on a déjà observé des migrations de petits groupes d'adultes qui peuvent alors entreprendre des déplacements importants en termes de distance (jusqu'à 500 km : un record?) et de nombre d'oiseaux impliqués.
Cette particularité qu'ont les effraies de se disperser dans toutes les directions après la nidification ou lors d'une longue période de disette fait que leurs mouvements migratoires ont lieu dans toutes les directions et beaucoup se font en altitude. Malheureusement, une effraie qui a élu domicile au-dessus de son aire de distribution habituelle ne tentera pas de redescendre en plaine ou en vallée, à la saison froide. Car, une fois installée dans son nid, son habitus est sédentaire. Et comme cette effraie n'est pas, du fait de son plumage, adaptée aux très grands froids (en dessous de -15/-20 °C) n'ayant pas comme certains mammifères, la possibilité d'hiberner, elle mourra si l'hiver est par trop rigoureux. En fait, les individus répartis dans ces aires d'altitude sont condamnés à mourir de froid tôt ou tard.
Après la saison de nidification, la majorité des jeunes se dispersent à moins de 20 km de leur lieu de naissance. Une fois que les jeunes effraies des clochers ont trouvé un site propice pour nicher, elles pourront y passer le reste de leur vie si la nourriture s'y trouve en quantité suffisante (Johnsgard, 1988, Konig, 1999 et Maslow, 1983).
L'effraie est une habitante des grands milieux ouverts. Elle peut utiliser des bâtiments comme des vieilles granges et des clochers d'église pour y élever sa famille, mais elle chasse au-dessus des vastes champs avoisinants.
Comme son nom l'indique, elle habite les clochers, mais aussi les combles des grands édifices, les greniers des fermes, les granges et les pigeonniers.
Il existe de nombreuses sous espèces :
Deux sous-espèces sont dorénavant considérées comme des espèces à part entière par le Congrès ornithologique international :