Chinchilla - Définition

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Introduction

Chinchilla
 Chinchilla domestique
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Rodentia
Super-famille Chinchilloidea
Famille Chinchillidae
Genre
Chinchilla
Bennett, 1829
Espèces de rang inférieur
  • Chinchilla brevicaudata Waterhouse, 1848
  • Chinchilla lanigera (Molina, 1782)
  • Chinchilla laniger x Chinchilla brevicaudata
Références
ITIS : 584613 (en)

Le terme Chinchilla (Chinchilla) désigne un genre de mammifères qui regroupe des petits rongeurs nocturnes, de taille moyenne, appartenant à la famille des Chinchillidae. Proches des Viscaches, ils sont originaires comme celles-ci de la cordillère des Andes en Amérique du Sud.

Le genre Chinchilla comprend deux espèces sauvages et une variété domestiquée issue très probablement du croisement en élevage des deux premières. Les espèces sauvages sont des espèces en péril. Elles ont été décimées pour leur fourrure particulièrement recherchée au XIXe siècle.

Espèces sauvages et variétés domestiques

Chinchilla brevicaudata massif et queue courte comparé au Chinchilla lanigera, plus mince et à la queue plus longue
Croquis comparatif des deux espèces de chinchillas sauvages.

Bien que très proches d'aspect et de mœurs, on distingue plusieurs espèces du genre Chinchilla ainsi que des variétés domestiques. Les seules espèces sauvages actuellement connues sont des animaux d’Amérique du Sud devenus très rares. Toutes deux sont des espèces protégées :

  • Chinchilla brevicaudata Waterhouse, 1848 ou Chinchilla à queue courte.
  • Chinchilla lanigera (Molina, 1782) ou Chinchilla à longue queue.

Le chinchilla d'élevage ou Chinchilla domestique est un hybride, Chinchilla laniger x Chinchilla brevicaudata, qui résulte du croisement progressif des deux espèces sauvages au sein d’élevages. Il est toutefois beaucoup plus proche du Chinchilla lanigera que du très rare Chinchilla brevicaudata. C'est un animal adapté à la captivité et connu du grand public sous le nom vernaculaire de « chinchilla ». À l'origine, l’objectif des premiers élevages était la production de fourrure. Le chinchilla domestique est également employé comme animal de laboratoire et on le rencontre de nos jours couramment comme animal de compagnie. De nombreux coloris ont été développés en élevage, quoique celui-ci ait commencé il y a moins d'un siècle.

Caractéristiques communes des chinchillas

Les chinchillas sauvages ont presque tous disparu. De rares témoignages (A.E. Brehm, 1864; Jiménez, 1995) permettent toutefois d’avoir une idée de leur description et de leur comportement. Les chinchillas domestiques ont hérité les caractéristiques de leurs ancêtres. Pour plus de détails voir aussi les sous articles des espèces et variétés du genre.

Ces rongeurs de la taille d’un petit lapin (Jiménez, 1995) sont parfaitement adaptés à leur mode de vie dans un habitat hostile.

Croquis de montagne avec étagement de la végétation. Vers le bas C. Lanigera dans les rochers broussailleux, beaucoup plus haut C. brevicaudata, juste sous les neiges éternelles
L’habitat des chinchillas sauvages dans les Andes selon les espèces.

Animaux sociaux

Leur habitat est la Cordillère des Andes, jusqu’à plus de 4 500 m d’altitude selon l'espèce, dans les zones de rochers désertiques (Jimenez, 2007). Ils y nichaient autrefois en colonies familiales de plusieurs centaines d’individus, mais leur raréfaction tend à réduire de plus en plus la taille des dernières colonies de Chinchilla lanigera connues. Les femelles sont plus grosses que les mâles et dominantes. Les avis sont partagés sur leur monogamie éventuelle.

Pour communiquer ils émettent une variété de sons et de petits cris, des grincements de dents, des jets d’urine ou libèrent une forte odeur en cas d’agression. Les conflits sont rares si leur habitat est assez vaste.

Animaux vulnérables

Dessous des pattes avec d'épais coussinets plantaires
Surface plantaire d'un chinchilla domestique

En tant que petits herbivores, les chinchillas sont des proies typiques. Leurs petites incisives de couleur orange et leurs membres aux doigts en partie atrophiés (antérieurs : 4 doigts plus un doigt atrophié, postérieurs : 3 doigts plus un doigt atrophié) et munis de très courtes griffes ne suffisent pas à les protéger.

Leur salut est dans la fuite : les membres postérieurs, plus développés que les antérieurs et aux coussinets antidérapants, ainsi qu’une queue épaisse et touffue, leurs permettent de se tenir debout pour observer au loin, de sauter, bondir à la manière des kangourous et grimper sur les parois rocheuses pour fuir à grande vitesse à la moindre alerte (A.E. Brehm, 1864). La fourrure se détache en touffes de poils et la queue se casse facilement (Autotomie) pour échapper aux rares prédateurs naturels (rapaces, renards, martes).

Une tête de chinchilla de profile en gros plan
Tête de chinchilla domestique standard adulte. Notez le développement adapté à la vie nocturne des vibrisses, des yeux et des oreilles.

Animaux nocturnes, tous les Chinchillas ont de gros yeux noirs, de grandes oreilles avec des bulles tympaniques au développement important et de longues vibrisses leur permettant de se repérer dans l’obscurité parmi les rochers.

Animaux des déserts froids et rocheux

Ils ont une fourrure particulièrement dense qui limite l’évaporation dans ces régions où la température varie beaucoup entre le jour et la nuit. Lorsqu’un follicule chez l’homme porte un poil, un follicule chez le chinchilla en porte plus d'une soixantaine (Meadow, 1969).

Des hautes montagnes pelées vues d'avion avec des neiges éternelles
L’habitat naturel des chinchillas : La cordillère des Andes, ici entre Chili et Argentine

C’est la fourrure la plus dense des espèces terrestres : 20 000 poils par cm². Chaque follicule se compose d'un poil de garde, plus long et assurant un rôle de maintient. Il est entouré d'une soixantaine de 'poils de bourre', plus fins et apportant une isolation thermique exceptionnelle. L'extrême finesse de ces poils de bourre donne à la fourrure un toucher soyeux et une texture très délicate. Dans ces territoires arides, ils nichent dans les anfractuosités, entre les épineux, et entretiennent leur fourrure par des bains de poussière volcanique.

Ils trouvent un apport d’eau dans la rosée et leur alimentation variée qu’ils saisissent avec leurs membres antérieurs préhensiles. Celle-ci est essentiellement végétarienne. Dans leur habitat naturel les chinchillas goûtent à tout végétal susceptible d’être comestible (feuilles, écorces et fruits d'arbrisseaux ou de buissons épineux, herbes sèches, cactées, etc.) mais ils peuvent aussi à l’occasion consommer des insectes, dans le but de survivre aux périodes de disettes. Ainsi ils s’adaptent aux saisons et aux périodes de sécheresse.

Cette diversité reste limitée, étant donné la rigueur du climat. En effet, la quasi-totalité des plantes à leur disposition sont typiques de cette région très montagneuse et semi-désertique. La majeure partie du régime alimentaire du chinchilla sauvage se compose donc de végétaux secs et de cactées, qui constituent un apport majeur en fibres et en cellulose, indispensables également au chinchilla domestique[réf. souhaitée]. Un chinchilla domestique au régime alimentaire strict et adapté peut vivre vingt ans, contre dix pour les chinchillas sauvages. Ce gain d'espérance de vie tombe au plus bas pour le chinchilla domestique (parfois à peine cinq ans d'existence) quand on lui propose des nourritures des régions tempérées, voire pire, des produits destinés à la consommation humaine[réf. souhaitée].

Le système digestif du chinchilla est très proche de celui des animaux des zones désertiques arides, en particulier son système urinaire. Il possède un appareil digestif de plus trois mètres, ce qui lui permet de très bien traiter les fibres, et digérer la cellulose, ce qui est impossible chez l'homme par exemple[réf. souhaitée].

Grâce à une dentition continue et à ce tube digestif adapté - (un cæcum et un côlon particulièrement développés et favorables aux bactéries) - ils résistent à ce régime très riche en fibres. Toutefois, le très long tube digestif reste fragile : l'équilibre de la flore microbienne est vital pour assimiler la cellulose. pour préserver la flore intestinale nécessaire a cette faculté admirable, le chinchilla doit garder un régime alimentaire pauvre en graisses, minéraux et sucres, et très riches en fibre. Il faut également un apport de protéines indispensable à sa survie, et éviter tout changement brutal du régime alimentaire. C'est sans doute une des raisons de la difficulté qu'a présenté la réintroduction de l'espèce dans certaines zones. En l'état actuel des connaissances, on considère que seul son écosystème d'origine permet la survie du chinchilla à l'état sauvage..

Contrairement aux idées reçues, même au sein de la communauté scientifique, le chinchilla n'est pas caecotrophe: il ne remâche pas ses pelotes cæcales, mais serait plutôt un coprophage conditionnel

Ce comportement occasionnel permet de rééquilibrer la flore intestinale. En cas de soucis digestif, le fait de consommer les pelotes cæcales d'un congénère sain peut même aider le sujet atteint à retrouver un état plus équilibré[réf. souhaitée].

Reproduction

Un chinchilla peut vivre une dizaine d’années dans la nature, jusqu’à vingt ans en captivité. Il se reproduit lentement comparativement aux autres rongeurs.

  • La maturité sexuelle est atteinte à huit mois.
  • La gestation est de 111 jours au moins.
  • Les petits naissent déjà couverts de poils et les yeux ouverts.
  • Il n’y a en moyenne que deux portées par an comportant deux petits.
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