Le cheval domestique possède 32 paires de chromosomes (contre 33 paires pour le Cheval de Przewalski). La séquence complète d'un génome de cheval a été établie en 2007, quatre ans après celle de l'être humain.
Depuis ses premières représentations sur les parois des grottes telles que la grotte de Lascaux, le cheval a toujours été présent dans la culture humaine, que ce soit par le biais de mythes et de légendes, d'œuvres d'art ou d'œuvres de fiction.
Le cheval possède une vaste symbolique et des histoires à propos de chevaux fabuleux se retrouvent dans des pays aussi éloignés que la Grèce antique, l'Inde, la France, l'Iran ou les Philippines. Des qualités particulières et des attributs fantastiques peuvent être associés à ces chevaux, souvent décrits comme les montures des rois, des prophètes et des héros.
Le cheval est très présent dans la mythologie grecque, notamment avec Pégase, le fameux cheval ailé, et les Centaures, créatures mi-homme mi-cheval. Les cavales de Diomède sont des juments carnivores et sauvages capturées par Héraclès. Selon la tradition, Bucéphale, cheval d'Alexandre le Grand, descendrait de l'une des juments de Diomède. Chez les Dieux, le cheval est l'attribut de Poséidon, dieu des océans et des mers, qui a créé cet animal et a appris aux hommes à le monter. Les chevaux du soleil tirent le char d'Hélios et Ulysse a fait construire le Cheval de Troie, un cheval géant en bois dans lequel il a caché des soldats pour prendre la ville de Troie.
Les peuples celtes accordaient une grande place au cheval à travers les déesses comme Epona, déesse-jument gauloise dont le culte a été reprit par les romains. L'intelligence et la férocité des chevaux de bataille est louée dans les épopées héroïques et la légende arthurienne. Certaines traditions perdurent jusqu'à nos jours, comme la Kelpie, un cheval aquatique du folklore écossais qui transporte ses victimes dans l'eau.
La mythologie nordique mentionne aussi un très grand nombre de chevaux dans les Eddas et les sagas, dont le plus célèbre est Sleipnir, l'étalon à huit jambes du Dieu Odin.
Au Moyen Âge, l'image du cheval apparaît à travers la licorne, animal fantastique qui possède une longue corne sur son front. Elle ne pouvaient être approchées que par de jeunes vierges. Saint Georges, martyr chrétien, est souvent représenté à cheval en train de terrasser un dragon. Il est le saint patron des chevaliers.
Nombre de peuples indo-européens, tels les Germains et les Celtes, développèrent des cultes liés au cheval, que l'on sacrifiait rituellement. Certains vieux rituels, mal compris des romains, trouvent leur explication dans les Brâhmana. Ainsi, le rituel romain d'October Equus, impliquant le sacrifice d'un cheval en octobre, est rapproché du rituel indien ancien appelé ashvamedha, bien mieux connu par les textes. Les mythes indo-européens sont fortement influencés par la domestication du cheval. En Allemagne du Nord, plus précisément dans la région de Basse-Saxe et de la lande de Lunebourg, on trouve encore beaucoup de maisons anciennes ornées de deux têtes de chevaux en bois : on pense qu'il s'agit là de la marque d'une tradition qui remonte aux temps où les têtes des chevaux sacrifiés étaient fixées sur les huttes pour protéger les habitants et bannir le mal. On a trouvé un cimetière en France contenant des tombes d'hommes et de chevaux disposés volontairement dans certaines positions.
Dans la tradition chinoise, le cheval représente les nomades des steppes. Il est aussi le symbole des « barbares ». Les Chinois s'en servaient pour tirer les chars mais évitaient de le monter. Un signe zodiacal chinois correspond au cheval. En Inde, un des avatars de Vishnou est le cheval blanc, cet animal est aussi lié aux hymnes à Indra, divinité de la guerre. Une figure mythique du cheval est le qilin, décrit comme la licorne asiatique. Dans le légendaire coréen, Chollima est un cheval ailé trop rapide pour être monté.
Dans la religion chrétienne, les cavaliers de l'Apocalypse montent chacun un des quatre chevaux apparus à l'ouverture des quatre sceaux. Ils sont mentionnés dans la Bible, dans le 6e chapitre du Livre d'Apocalypse, qui prédit qu'ils chevaucheront lors de la fin du monde. Les quatre cavaliers sont nommés « Guerre », « Famine », « Pestilence » et « Mort ».
Selon certains contes, Allah créa le cheval à partir d'un pincée de vent et le donna au guerrier en lui déclarant : « Va et, sur son dos, tu goûteras aux jouissances que je te réserve dans mon paradis. ». Kuhaylan est considéré comme étant le premier cheval dressé dans l'histoire de l'humanité pour les Arabes. Il s'agit du cheval d'Ismaël, fils d'Abraham. Les chevaux jouent un rôle important dans tous les textes fondateurs arabes. Ainsi, Al-Bouraq, dont le nom signifie « éclair », est le cheval ailé à tête de femme et queue de paon sur lequel Mahomet, guidé par l'archange Gabriel, a voyagé de nuit de La Mecque à Al-Aqsa (la mosquée lointaine) au cours du Miraj.
Le cheval est très représenté en art, tant en peinture qu'en statue.
La plus grande statue est celle du Cheval de Léonard.
Les équidés représentés sur les peintures murales (comme ceux de la Grotte de Lascaux) par les hommes durant la préhistoire ne sont pas de cette espèce. De nombreux peintres se sont pris de passion pour le cheval. Quelques peintres fort connus ont célébré l'animal : en 1812, Théodore Géricault et son Officier chasseur à cheval, Eugène Delacroix et ses Chevaux arabes se battant dans une écurie en 1860, Auguste Rodin et Le cheval en 1864.
La Tapisserie de Bayeux est une broderie qui présente notamment 202 chevaux, et nous renseigne sur cette période où les chevaux étaient encore principalement utilisés pour se battre.
L'art poétique n'a aucunement oublié l'animal. On trouve le cheval chez Paul Verlaine, dans les Chevaux de bois (Bruxelles II ), ou Paul Fort et sa Complainte du petit cheval blanc, ou Jacques Prévert et son Cheval Rouge.
Quelques chansons, dites populaires, ont glorifié le cheval : Stewball, d'Hugues Aufray, Le petit cheval de Georges Brassens, Saucisson de cheval no 1 de Boby Lapointe, Les chevaux de Jacqueline Dulac, La Ballade Du Cheval Mallet, de Tri Yann, Le cheval de Jacques Brel, Demandez à mon cheval (Florent Pagny)...
Robert Doisneau appréciait beaucoup l'animal en question. Il photographia, en 1942, un cheval qui avait glissé sur le verglas et qui n'arrivait plus à se relever : Le cheval tombé.
L'intérêt militaire du cheval a donné un genre d'art particulier : la statue équestre, qui représente de manière hagiographique un chef d'État, un chef militaire ou un héros. De par sa nature, elle ne peut être que très difficilement réalisée en pierre, le bronze est donc nécessaire, mais même dans ce métal, sa réalisation tient de la prouesse.
De manière anecdotique, il existerait une règle tacite tendant sans doute plus de la légende urbaine et, dans les faits, peu suivie, qui permettrait de déterminer les conditions de la mort du cavalier : lorsque le cheval a deux jambes levées, son cavalier est mort au combat, tandis que lorsque seule une jambe est levée, le cavalier est mort à la suite de ses blessures au combat. Si les quatre jambes touchent terre, le héros est mort naturellement.
La plus ancienne encore intacte est celle de Marc Aurèle à Rome.
Plusieurs chevaux illustrent les œuvres de fiction américaines. Les aventures de Flicka sont racontées dans les romans de Mary O'Hara : Mon amie Flicka, Le Fils de Flicka et L'Herbe verte du Wyoming. Flicka est la jument de Ken et vit dans un ranch du Wyoming avec son jeune maître. Un film sur Flicka est sorti en 2006. Une autre cheval de fiction américaine est Mister Ed, « le cheval qui parle », héros de série télévisée des années 1960. Enfin, Pilgrim est le cheval de la jeune Grace, 14 ans, dans L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, le best-seller de Nicholas Evans qui donné lieu au film de Robert Redford. Mais encore Hidalgo, un mustang qui participa à une grande course reserver au chevaux arabe en Arabie que Joe Johnston met en scène en 2002. La triste histoire de Prince Noir, dans Black Beauty. La série l'étalon noir qui nous raconte les mésaventures de Black un grand crack et d'Alec son jeune jockey.
Miguel de Cervantes a créé Rossinante, le cheval de Don Quichotte, chargeant les moulins dans Don Quichotte de la Manche.
À l'époque contemporaine, on peut citer :
Certains chevaux sont rentrés dans la postérité et leur nom est devenu célèbre. Certains le sont devenus parce que leur propriétaire avait une grande notoriété, tandis que d'autres ont brillé par leurs performances sportives ou de spectacle. Enfin, quelques-uns possèdent des particularités physiques.
Certains chevaux accèdent à la célébrité grâce au spectacle ou à un physique particulier, comme Stormy, une femelle zébrule issue du croisement d'un zèbre et d'un cheval, dressée grâce aux méthodes éthologiques d'Andy Booth, ou encore Tritonis, le plus grand pur-sang anglais, mort en septembre 1990 à l'âge de sept ans, qui mesurait 1,98 m et pesait 950 kg. Templado est un cheval lusitanien du spectacle équestre Cavalia, réputé pour son allure et son immense crinière, et Zingaro, un cheval frison noir ayant appartenu à Bartabas, qui a donné son nom à la troupe.
De par sa proximité historique avec la vie de l'homme, le cheval a donné lieu à de nombreux idiotismes animaliers dont de nombreuses expressions sont encore utilisées couramment. On notera les exemples les plus typiques de la langue française comme « Prendre le mors au dents », « Partir du bon pied », « Prendre les rênes », « Avoir une fièvre de cheval », « un remède de cheval » ou « monter sur ses grands chevaux ».