Cheval - Définition

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Le cheval et l'homme

Des équidés sont représentés par l'homme dès le XXX millénaire av. J.-C. dans des peintures rupestres, mais ces animaux sauvages n'étaient probablement que chassés pour leur viande. La découverte la plus récente concernant la domestication du cheval la fait remonter à 5 500 ans, dans l'actuel Kazakhstan, au sein de la culture Botai. Auparavant, on ne disposait d'une preuve irréfutable de la domestication du cheval qu'avec la découverte de trace d'utilisation de chariots funéraires dans la Culture d'Andronovo vers le II millénaire av. J.-C.. Selon l'hypothèse kourgane, la domestication des chevaux eut lieu en Ukraine vers IV millénaire av. J.-C.

Historique de l'utilisation du cheval

Mosaïque romaine d'une course de char, Sicile, IIIe/IVe siècle

Antiquité

En Europe, les Grecs, Romains et Byzantins utilisaient le cheval pour la guerre, les communications, le transport mais aussi les courses de chars. De leur côté, les Celtes vénéraient Épona, déesse des chevaux, dont le culte nous a été transmis du fait de son adoption par les troupes équestres romaines.

Au Moyen-Orient, certaines tribus Perses semblent avoir créer les pur-sang arabes, chevaux du désert, robustes et élégants, ils inventèrent aussi le polo. Lorsque les Hyksôs envahissent l'Égypte au XVIIe siècle av. J.-C., les Égyptiens n'utilisaient les chevaux que pour des tâches civiles. La cavalerie, qui fera la puissance des pharaons du Nouvel empire, était alors du côté de l'ennemi et sera un facteur déterminant dans la défaite égyptienne.

En Afrique, la cavalerie numide fut une unité importante des armées carthaginoises lors des guerres puniques tandis que la cavalerie romaine était réputée médiocre.

En Asie, le plus ancien char hippomobile à nous être parvenu intact provient de la tombe de l'empereur Chinois Wu Ding, mort en 1118 av. J.-C. Le cheval était peu utilisé comme animal de trait dans l'agriculture mais les Chinois seraient à l'origine du collier d'épaule. Ils utilisèrent l'étrier au VIe siècle av. J.-C., la cavalerie formant le gros des troupes chinoises. Le cheval (馬) sert de moyen de transport et de communication (coursier). Quand le jeu de polo perse arriva à la cour de l'empereur, tout le monde s'en éprit. Les Chinois ne faisant pas d'élevage permanent des chevaux, ces derniers restaient un produit de luxe importé du Moyen-Orient.

Au Japon, le cheval servait d'animal de combat, de coursier et de transport de marchandises, mais dans ce dernier cas il était guidé par des hommes à pied[réf. souhaitée], ce qui limitait son potentiel. Des peuples d'Asie ont développé une unité militaire originale qui est l'archer à cheval.

Moyen Âge

Joute bavaroise du XVe siècle

Les chevaux furent d'une importance primordiale au Moyen Âge, notamment à travers la chevalerie, mais s'ils étaient largement utilisés pour la guerre, ils jouèrent également un grand rôle dans l'agriculture et le transport. Ils différaient par leur conformation et leur élevage du cheval moderne, et ils étaient en général de plus petite taille. Des races spécifiques furent développées, dont beaucoup ont disparu à l'époque moderne. Les prestigieuses et puissantes montures de guerre, capable de porter jusqu'aux 225 kg que pouvaient représenter le chevalier en armure, le poids de l'armement, la large selle et son caparaçonnage de fer et de cuir sont nommées « destriers ». Un cheval plus rapide, le « coursier » était également utilisé pour la guerre. Les chevaux de prestige et de parade, les « palefrois », étaient également réputés très coûteux, tout comme la haquenée, cheval des dames fortunées. Le « roussin », cheval à tout faire, était de moindre valeur et servait occasionnellement de monture aux chevaliers les plus pauvres ou de « cheval de bât ». L'utilisation des chevaux de traction fut accrue grâce à l'invention du collier d'épaule connu en Chine depuis le IVe siècle, et qui fut généralisé en Europe au XIIe, permettant au cheval de trait de remplacer avantageusement le bœuf dans les exploitations agricoles. Les chevaux médiévaux étaient nommés d'après leur lieu d'origine, par exemple « cheval espagnol », mais on ignore si ce terme se référait à une race ou plusieurs. D'importants progrès technologiques, souvent issus d'autres cultures, ont permis des changements capitaux dans l'équipement équestre à la fois pour la guerre et l'agriculture. L'amélioration des selles ainsi que l'arrivée de l'étrier, du collier d'épaule et du fer à cheval en particulier, forment des avancées significatives pour la société médiévale. Au Moyen-Orient, les chevaux ont porté les cavaliers Islamiques jusqu'en Espagne et de échanges culturels eurent lieu à l'occasion des croisades et des invasions maures. En Asie, la cavalerie était la principale force des armées mongoles et tartares.

Les croisades
Arrivée des croisés à Constantinople

Huit croisades ont eu lieu entre 1097 et 1300.

Les chevaliers partant délivrer la Terre Sainte emmenaient leur destrier dans ce long périple. Les croisés suivaient deux itinéraires principaux :

  • La voie terrestre, suivant le Danube puis traversant la région correspondant à la Turquie. De par le trajet à parcourir, les chevaux subissaient un entraînement forcé - quand ils ne s'épuisaient pas.
  • La voie maritime, les chevaux restaient dans les cales des bateaux et s'affaiblissaient du fait de leur immobilité.

Les chevaliers arrivaient donc en Terre Sainte avec des destriers pas toujours prêt physiquement au combat. De plus, sous un climat chaud et avec le poids des armures et de l'armement à porter, les chevaux transpiraient abondamment sans pouvoir s'abreuver autant que nécessaire.

Les cavaliers Bédouins portaient des vêtements flottants les protégeant du soleil et n'entravant pas leurs mouvements. Ils montaient les chevaux arabes, qui par leur vivacité leur permettaient d'effectuer des manœuvres rapides ou de parcourir rapidement de grandes distances.

Les croisades firent donc se rencontrer deux cultures équestres radicalement différentes, les chevaliers chargeant lourdement et essayant de désarçonner leurs adversaires, les Bédouins cherchant à tailler l'ennemi en pièce. Si les chrétiens ont pris Jérusalem, les musulmans ont fini par les en chasser.

Les chevaliers ont dû apprécier la rapidité, la maniabilité et l'endurance des chevaux arabes. Cependant, ces derniers ne pouvaient pas porter longtemps des poids importants comme un chevalier en armure, contrairement aux destriers. Les chevaliers ont peu voire pas modifié leur façon de monter. Il n'y a pas eu d'échange culturel équestre.

Les chevaliers ont cependant rapporté quelques chevaux arabes en Europe. Richard Cœur de Lion importa les premiers Pur-sang arabes. Le cheval n'était pas consommé pour sa viande car l'Église l'interdisait.

Renaissance

Le destrier du Moyen Âge, épais et puissant, était l'allié du chevalier lors des combats. Cependant, des défaites de la France, comme celle de Crécy-en-Ponthieu, pendant la guerre de Cent Ans (en 1346), montrent l'insuffisance et la piètre qualité de la cavalerie. Ainsi, les écuries royales prennent de l'importance sous François 1er.

Les académies d'équitation privilégient le dressage du cheval, ici un travail sur deux piliers

La puissance de feu de l'artillerie montra les limites des destriers, peu maniables. Des académies d'équitation furent créées, notamment en Italie, pour obtenir des chevaux plus légers, maniables, permettant de sortir de la mêlée des combats. L'Italie a vu se créer les principales académies d'équitation de la Renaissance. Vers 1130, un groupe d'écuyers byzantins créa une académie d'équitation dans le sud de l'Italie. Frederico Grisone relança l'Académie de Naples en 1532. Il écrivit le traité d'équitation "Ordini di cavalcare" en 1550. Cesare Fiaschi fonda sa propre académie en 1534. L'Italien Gian Battista Pignatelli forma, dans l'académie crée par Grisone, les deux écuyers français Salomon de la Broue et Antoine de Pluvinel. La famille impériale des Habsbourg fonda en 1580 un nouveau haras, dans la localité slovène de Lipica, appartenant à l'époque à l'Empire autrichien. L'élevage du Lipizzan est liée à ce haras. En 1572, le premier hall de l'école espagnole (Spanische Reitschule) de Vienne fut construit.

Élevage et haras nationaux en France
Louis XIII devant La Rochelle

Sous Louis XIII, la cour du roi prend de l'importance. Les grands seigneurs délaissent leurs domaines et leurs élevages au profit des Tuileries. Les petits élevages s'éteignent, alors que la France manque d'étalons de qualité. Ces derniers sont alors importés de pays limitrophes comme l'Espagne.

En 1639, un édit royal recommande la fondation de haras. Cependant, il faut attendre un arrêté de Colbert, sous Louis XIV pour que l'élevage français prenne tournure : cet arrêt du Conseil du Roi du 17 octobre 1665 crée les bases des haras nationaux. Les grands principes en sont la répartition sur le territoire d'étalons royaux confiés à des garde-étalons, l'approbation des étalons privés et les encouragements aux jumenteries. Le premier haras national voit le jour à Saint-Léger-en-Yvelines. Il comprend 300 juments et une dizaine d'étalons.

En 1730, Louis XIV transfère le haras de Saint-Léger-en-Yvelines en Normandie, dans le Haras du Pin. L'état importe des reproducteurs du Holstein, du Danemark, du Mecklembourg, d'Angleterre et d'Orient afin d'améliorer ses chevaux.

Vers le XVIIIe siècle, la création de haras, d'écuries et d'écoles de dressage renforce la renommée des chevaux royaux. Les chevaux deviennent plus légers et plus souples.

À la veille de la révolution française, l'état possède quinze haras nationaux et près de 750 reproducteurs. Les haras nationaux sont supprimés par l'assemblée constituante en 1790.

Conquête du Nouveau Monde et post-Renaissance

En Amérique, les premiers colons espagnols réintroduisirent le cheval Barbe et andalou dans les deux continents américains. L'espèce y avait alors disparu depuis plus de huit millénaires. En 1519, Les conquistadores de Hernán Cortés, amènent avec eux onze chevaux et six juments, dont deux avaient une robe pie et cinq autres une robe tachetée. Ils étaient les premiers ancêtres des mustangs, ces chevaux retournés à l'état sauvage et qui ont pour la plupart une robe tachetée. Le fait que les Amérindiens n'aient jamais vu ces bêtes aida les conquistadores à se faire passer pour des divinités et à remporter ainsi de nombreuses batailles. Cortez aurait déclaré : « Nous devons notre victoire à Dieu et à nos chevaux ».

Le cheval se répandit alors rapidement sur ces terres, principalement en Amérique du Nord. À la période de la conquête de l'Ouest, plusieurs centaines de milliers de chevaux sauvages sont répartis à travers le continent. Au XVIIIe siècle, les Amérindiens élevèrent de grandes hardes de chevaux dont le nombre total dépassa les cent cinquante mille individus. À partir de ces mustangs dressés émergèrent les palominos. Les Indiens Nez-Percés opérèrent également des sélections à partir des mustangs pour obtenir l'appaloosa.

En Europe, les Anglais croisèrent des chevaux pur-sang arabes et Barbes avec des espèces indigènes pour créer les pur-sang anglais, race de cheval de course.

Époque napoléonienne

Napoléon avec ses généraux

Les chevaux ont eu un rôle indispensable dans les conquêtes napoléoniennes. Les pur-sang arabes étaient les chevaux de choix pour la cavalerie des troupes. Par le biais des campagnes de l'empereur, ce type de cheval s'est retrouvé en Europe centrale et en Russie. Un étalon, capturé près de Leipzig, par exemple, a donné naissance, grâce à différents apports de sang, à la race hongroise Nonius (Haras de Mezöhegyes).

Entre 1800 et 1815, Napoléon, cavalier au style peu académique mais résistant et intuitif, possédait 1 730 chevaux réservés à sa monte personnelle. Le Vizir, petit arabe gris d'1,35 m, son plus célèbre cheval, a été empaillé et se trouve exposé en 2006 au Musée de l'armée des Invalides.

Les écuries impériales, créées en 1803-1804, regroupent l'équipage de selle, l'équipage d'attelage et l'équipage de campagne ou des transports. Leur effectif crût rapidement jusqu’en 1808, pour se stabiliser autour de 500 chevaux. Les écuries impériales furent démantelées en partie à la fin de l’Empire.

Activités liées au cheval

L’élevage de chevaux emploie environ 47 000 professionnels en France dont 11 000 élèvent des chevaux de trait et n'ont souvent que deux ou trois juments.

Métiers du cheval

Plusieurs métiers existent autour du cheval. Les cavaliers professionnels dans les haras, les Maréchaux ferrants(qui s'occupent de la ferrure et des sabots des chevaux) ou les accompagnateurs de tourisme équestre (ATE) qui organisent les randonnées. Certains métiers sont spécialisés dans les soins apportés aux chevaux. La valeur économique ou affective de ces animaux expliquent la diversité des soins et les coûts que certains propriétaires peuvent donner à leur cheval.

Il faut ajouter les métiers annexes comme la confection et la vente d'outils et d'instruments spécialisés : les selliers-bourreliers confectionnent les selles et les brides.

On ajoute aussi les jockeys et drivers, les moniteurs, les éleveurs, les agents des haras nationaux, les cavaliers de spectacle, les gardes républicain, les grooms (palefrenier ou soigneur), les entraîneurs, les marchands de chevaux, les vendeurs en écurie, les loueurs d'équidés, les auxiliaires de santé, et la filière de la boucherie.

Médecine équine

Un vétérinaire prenant une Radiographie d'un antérieur

En 2004, 262 vétérinaires sont spécialistes équins en France. Il existe également une recherche dans le domaine de la génétique équine.

D'autres professions concourent aux soins médicaux. Les dentistes équins ont pour activité principale le limage des dents car celles du cheval poussent tout au long de sa vie. Les ostéopathes équins pratiquent une thérapie manuelle en appliquant les mêmes principes que l'ostéopathie pour l'homme. Les maréchaux-ferrants orthopédistes soignent certaines pathologies du pied en mettant des ferrures orthopédiques. Les palefreniers-soigneurs s'occupent des soins légers.

Il existe plusieurs techniques de relaxation telles que l'aromathérapie et la massothérapie. L'aromathérapie consiste à traiter un cheval à base d'huiles essentielles. L'aromathérapie est la base de la massothérapie. Dans cette dernière, on utilise souvent les huiles essentielles pour effectuer les massages.

Dans le soin des blessures des jambes, l'hydrothérapie peut être utilisée, soit par massage par jet d'eau ou en faisant nager le cheval.

Dressage et éthologie

Cheval de dressage sur une reprise

Après bien d'autres théories (mécanique, psychologie animale, ...), les techniques de dressage des chevaux se basent sur l'éthologie. Ainsi des dresseurs de chevaux s'en réclament et font des présentations de leur méthode, donnent des cours de « méthode éthologique » de dressage et aident à reprendre en main des chevaux qui présentent des difficultés dans leur relation à l'homme et notamment des risques. Ces dresseurs peuvent être qualifiés de « chuchoteurs », traduction littérale de leur appellation anglaise de « Horse whisperers » issus du milieu « western » américain.

Les pionniers sont pour ne citer qu’eux : Ray Hunt, Monty Roberts et Tom Dorrance (Américains tous les trois), ceux-ci se sont penchés sur la transmission de méthodes entièrement fondées sur l’éthologie.

On distinguera donc utilement les deux acceptions du mot éthologie équine. L'une présente les résultats des observations et expérimentations scientifiques sur le comportement du cheval. La seconde regroupe un ensemble de pratiques de dressage plus ou moins inspirées des théories et résultats de la précédente.

Le dressage d'un cheval peut être effectué selon des pratiques inspirées de l'éthologie. L'étude de la gestuelle, des mouvements d'oreilles, des attitudes de la tête permet de déterminer l'humeur du cheval, ses émotions. Par exemple :

  • si un cheval couche les oreilles fortement en arrière, il est en colère ; s'il les pointe vers l'avant, il est attentif ;
  • sa bouche qui bouge de façon habile exprime elle aussi divers comportements, si ses lèvres sont souples et détendues c’est qu’il est calme, quand il sera endormi sa lèvre inférieure va pendre, au contraire si elles se crispent il voudra alors montrer qu’il est nerveux ;
  • la tête et l’encolure sont également très expressifs, l’affection sera exprimée par des gestes lents et doux alors qu'au contraire il sera irrité avec des mouvements rapides et appuyés ;
  • ses membres peuvent frapper le sol en cas d’impatience et de colère, voire d’énervement.

Pour mieux comprendre les réactions du cheval, il faut considérer qu'il exprime et s'exprime pour les autres chevaux, ce qui évite de lui prêter, à tort, des intentions humaines. L’animal sera apaisé avec des gestes larges et détendus de votre part, par contre des gestes rapides et saccadés auront tendance à l’effrayer.

La hiérarchie joue un rôle important et un rapport de dominance clair doit être établi entre le dresseur et son élève, ainsi que la mise en confiance du cheval. Celui-ci doit concentrer son attention sur le dresseur tout en restant libre d'agir à sa guise. C'est de lui-même qu'il décide de suivre l'homme et d'exécuter ses demandes, sans la moindre contrainte directe.

L'éthologie remplace utilement l'idée d'une « psychologie du cheval », toujours susceptible d'être une projection anthropomorphique (« je me mets à la place du cheval »). « Vouloir donner à son cheval ce que l'on voudrait soi-même part d'un bon sentiment, mais ce n'est pas la meilleure manière de procéder si l'on souhaite vraiment le rendre heureux. De la même façon, la communication homme-cheval doit se faire autant que possible en « langage cheval » : ce n'est pas tant à l'animal d'apprendre à interpréter les réactions humaines qu'au cavalier de savoir s'adapter à son cheval.»

Les deux principales utilisations du cheval sont soit d'être une monture pour un cavalier, soit d'être un animal utilisé dans des travaux de traction. Ces deux objectifs donnent lieu à une classification entre le cheval de selle et le cheval de trait.

Commerces liés aux chevaux

Il existe trois filières pour le commerce des chevaux.

La première est liée au monde des courses. Les chevaux naissent dans des haras spécialisés dans la sélection. Ils peuvent être mis en vente aux enchères, vendus et placés par leur propriétaire dans des haras qui se chargeront de les entraîner et de les faire courir. Après leur carrière, ils sont destinés ou non à la reproduction en fonction des résultats. Au milieu des années 2000, la valeur en France d'un foal destiné au galop de niveau moyen était de 25 000 € et 30 000 € en moyenne, mais entre 10 000 € et 20 000 € pour un trotteur. Les gains générés par les victoires aux courses peuvent être substantiels. Par exemple, le cheval appelé « Lawman » vendu yearling à un prix de 75 000 € en 2005 à rapporté 1 858 000 € à son propriétaire en 2007. Certains investisseurs créent des sociétés pour les acquérir et louent des places dans les haras pour les entraîner et les faire courir. Les meilleurs chevaux de plat se négocient à plusieurs millions d'euros.

Un cheval sans "pedigree" peut valoir moins de 1 000 € pour ces deux filières, parfois même des chevaux jugés mauvais sont vendus aux prix de la masse de viande (150 à 500 €) ; mais un cheval sans pedigree peut aussi être vendu à un prix aussi élevé qu'un cheval de grande filiation si on a détecté en lui de très grandes capacités.

La troisième filière concerne les animaux destinés au loisir, au tourisme ou aux travaux. Elle est plus traditionnelle et moins formalisée.

Pour les mâles aux résultats sportifs remarquables, la semence pour l'insémination artificielle est une source de revenus non négligeable. Les chevaux des trois filières peuvent terminer leur vie aux abattoirs et être donc cédés à moins de 800 € en 2007. La vente pour cette fin est, selon certaines sources, essentielle à la pérennisation de l'activité des petits éleveurs et donc du maintien de la diversité.

Utilisation en sport et loisir

Concours de saut d'obstacles

De nos jours, le cheval est généralement utilisé en équitation pour le loisir (randonnée ou balade en calèche), dans les sports équestres, dans les sports hippiques et comme animal de spectacle.

Le cheval est aussi parfois apprécié comme animal de compagnie.

Il existe toujours des peuples cavaliers dont toute la vie est centrée autour du cheval. C'est le cas notamment chez les Mongols où les enfants apprennent à monter avant de marcher.

Renouveau de l'utilisation au travail

Tout au long du XXe siècle, le cheval a été délaissé suite à la motorisation de la société. Il a disparu du paysage des villes face à la montée de l'automobile. Ainsi, Paris hébergeait plus de 50 000 chevaux au début du siècle dernier dont environ 10 000 dédiés au transport public. De nos jours, cette ville reste une des grandes capitales européennes où la circulation à cheval est interdite sauf par dérogation. Certaines races de cheval de trait ont failli disparaître avec la fin du halage et la mécanisation de l'agriculture.

Certaines utilisations traditionnelles du cheval ont toujours continué par tradition plus que pour des raisons économiques comme la surveillance de troupeaux en Camargue.

En France, après avoir été délaissé en tant qu'outil de travail, le cheval est de nouveau employé dans de nombreuses tâches dans le cadre d'une société qui se veut davantage sensible à l'écologie.

Débardage
Débardage 
Le cheval passe à des endroits difficilement accessibles au tracteur et n'endommage pas le sol. Cette activité est en développement grâce à un bon rapport rendement/coût dans certaines configurations de terrain. Exemple de lieux de débardage en France : Bois de Vincennes (Paris), Parc de La Courneuve (La Courneuve, Seine-Saint-Denis), Parc de Saint-Cloud (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine), etc.
Hippothérapie 
Les associations utilisent le cheval comme un intermédiaire qui contribue à la thérapie de personnes souffrant d'un handicap physique ou mental ou qui sont déstructurées socialement. Les mouvements du cheval contribuent à fortifier les muscles du cavalier et ce dernier est astreint à faire preuve d'attention et de raisonnement. Le cheval est également utilisé sans être monté. La thérapie consiste alors pour le patient à entrer en contact avec un animal et à interagir avec lui.
Cours de labour à Beaune
Labour 
Longtemps associé à une image de sous-développement, le travail du sol par traction équine reprend de l'ampleur en particulier en viticulture. Cette pratique est tout particulièrement respectueuse des terroirs en limitant les tassements de sol dus au poids des engins agricoles motorisés, elle s'inscrit donc idéalement dans une démarche de développement durable.
Police montée anglaise
Police montée 
Outre la traditionnelle Garde républicaine qui, outre ses missions de représentation, assure des patrouilles montées dans des massifs forestiers ou jardins, il existe un renouveau des unités montées de police ou de gardien d'espaces verts. Un agent à cheval a une capacité de déplacement accrue, bénéficie d'une vision haute et dégagée, inspire le respect et rentre plus facilement en contact avec la population par l'intermédiaire de sa monture. Exemples de police montée : Gendarmerie royale du Canada (GRDC ou GRC), police montée à La Courneuve (Seine-Saint-Denis, France), à Orléans (Loiret, France), etc.
Recherche et sauvetage montée 
Le cheval est utilisé par des unités de recherche et de sauvetage aux victimes au Canada.
Ramassage des ordures 
Utilisation anecdotique, mais réelle comme à Trouville (Calvados, France).

Boucherie chevaline

La viande de cheval est une viande rouge appréciée dans certains pays mais considérée comme taboue dans d'autres, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, et dans une moindre mesure la France. Cette aversion de l'hippophagie provient de son interdiction par les papes Grégoire III en 732 et Zacharie en 751. En 2005, 24 460 tonnes de viande chevaline furent consommées en France, et il existe environ 1000 boucheries spécialisées.

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