Initiateur du projet, les besoins chinois seraient évalués à près de 300 appareils auxquels s'ajoute une commande de plusieurs dizaines d'appareils pour le Pakistan.
En juillet 2004, une cérémonie officielle marque la mise en service officielle de l'appareil où sont présentés aux officiels une dizaine d'appareils. Le premier lot comprenait 50 exemplaires, et fut suivi d'un second lot de 100 avions à partir de 2005. Un troisième lot de 100 à 150 J-10C serait prévu.
L’armée de l’air chinoise a estimé à environ 300 appareils ses besoins et il est possible que l’aéronavale de la marine (PLANA) en fasse aussi la demande.
La rentabilisation d'un programme en aéronautique passe beaucoup par la vente à l'export. Les pays visés ne disposent pas des moyens financiers ou des autorisations nécessaires pour acheter des appareils auprès des nations occidentales (F-35, Rafale, Eurofighter, Gripen…). Il s'agit principalement des marchés d'Afrique, d'Asie pacifique, d'Amérique du Sud et du Moyen Orient. Mais ces derniers sont largement prospectés par l'industrie russe.
Pour l'heure trois pays ont montré un intérêt pour le chasseur chinois : le Pakistan, l'Indonésie et la Thaïlande.
Le Pakistan a commandé 36 avions en avril 2006 dont la livraison est estimée jusqu'en 2010.
Le J-10 est un appareil à voilure delta, qui comme le Saab 37 Viggen est équipé de plans canards dont le design est hérité du Chengdu J-9. L'entrée d'air est située en position centrale, la dérive est unique et est associée à d'épaisses barres anti-roulis.
L'ensemble de ces détails ont fait dire aux constructeur du Lavi qu'il s'agissait d'une copie. Mais les constructeurs du J-10 ont montré que ces deux avions étaient similaire au Chengdu J-9 qui est antérieur de 11 ans au Lavi. Le Saab 37 Viggen qui a un profil proche est également beaucoup plus ancien que le Lavi. D'autre part le Lavi est lui même inspiré du F-16. Certaines sources indiqueraient même que le Pakistan aurait prêté un F-16 au bureau d'étude de Chengdu.
Cette configuration aérodynamique semble indiquer que l'appareil est équipé de commandes de vol électroniques accompagnées d'un poste de pilotage « tout écran » quadruplex (quatre écrans) et avec système de commandes de vol électriques.
Le bloc moteur est d'origine russe, il s'agirait d'un dérivé du AL-31F qui équipe les Su-27 produit sous licence en Chine : le AL-31N. Les Chinois peinent à développer leur propre motorisation (WS-10A) et en l'absence de licence de fabrication, ils sont contraints à acheter leur moteur chez les Russes.
C'est dans le domaine de l'armement que les Chinois font le plus d'efforts en développant leur propre gamme d'armement guidés, le reste provenant de Russie. Le J-10 peut emporter des armements de type air-air ou air-sol.
Le J-10 possède un canon interne de 23 mm. Il peut emporter des charges sur 11 points d'emports pour une masse utile de 4500 ou 5 500 kg (six sous les ailes et cinq sous le fuselage) :
L'appareil pêche aussi dans le domaine de la navigation et du guidage où ils sont dépendants des réseaux russes (Glonass) et américains (GPS) ce qui affecte leur indépendance. Le radar Type 1473 à impulsion Doppler est de fabrication chinoise. Il permet de suivre 10 cibles tout en attaquant 4 simultanément sur un champ large de 100 km.
Le reste des caractéristiques techniques est encore relativement flou selon les sources. Ainsi la masse à vide est de 8,8 t ou 9,7 t et sa capacité d'emport est estimée à 4 500 kg ou 5 500 kg.