Château de Vaux-le-Vicomte - Définition

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Le parc

Histoire

Le paysagiste André Le Nôtre

En 1653-1654, Nicolas Fouquet charge André Le Nôtre de modifier le jardin préexistant.

Le chantier commence par des travaux d’adduction d’eau et par la canalisation d’une rivière.

Le "Parterre de la Couronne" est allongé, rendant ses différentes parties dissymétriques. En 1655, les trois parterres situés devant le château sont agrandis et remodelés. En 1655-1656, Poussin est appelé pour travailler à la décoration du jardin, alors que les termes sont en cours de réalisation en Italie.

En 1656 débute la construction du château. En 1656-1657, Daniel Gittard poursuit les travaux. Le Bassin Carré et l’allée centrale sont alors aménagés, tandis que s’achève la construction de la Grille d’Eau. En 1658-1660, la Cascade est construite. Des travaux ont lieu à l’emplacement de l’actuel Grand Canal, les grottes sont sculptées.

En 1660-1661, les termes de la grille d’entrée sont sculptés par les ouvriers du château.

Tout s’arrête suite à l’arrestation de Fouquet à Nantes le 5 septembre 1661.

Les scellés sont alors apposés à Vaux comme à toutes ses maisons, et le matin du 7 septembre, "deux maîtres des requêtes se présentèrent au château en partie démeublé, tentures rangées dans le garde-meuble, rideaux tirés sur les tapisseries, vaisselle précieuse et objets de prix réunis dans un coffre-fort", où le capitaine Mathieu d'Angenville, Exempt des Gardes, s'établit jusqu'en 1665 ( réf. A.France et J.Cordey, op.cit. p. 181 et 182).

Le Brun était parti laissant les objets d'art de son appartement, Vatel, compromis, enfui en Angleterre, Le Nôtre avait obtenu d'emporter les plans du jardin huit jours plus tard s'opéraient l'inventaire et la saisie des papiers.

Au cours du procès à charge ordonné par le Roi, Lefevre d'Ormesson lança aux magistrats à la solde du Pouvoir le fameux : "La Cour rend des arrêts, non des services", qui lui valut l'inimitié royale.

Devant les réclamations des créanciers du Surintendant - dont son épouse, alors exilée à Limoges - la mise aux enchères de ses biens fut ordonnée ; la vente du mobilier de Vaux et de la résidence de Saint-Mandé se déroula de 1665 à septembre 1666, après que Louis XIV eut fait prélever pour lui-même maints objets précieux, tapisseries, étoffes de brocart, tables de marbre, vases de vermeil, etc ; des carreaux de dallage en marbre blanc et noir furent transportés au Louvre, des orangers en caisse et des milliers d'arbrisseaux à Versailles et aux Tuileries.

Vaux, non confisqué, fut abandonné par les créanciers à Mme Fouquet avec les seigneuries de Melun et de Belle-Ile contre le paiement sous 10 ans de 1 250 000 livres de dettes privilégiées. Exilée ensuite à Moulins, il lui était interdit de retourner à Vaux, où son fils ainé, Louis-Nicolas, officier, titré comte de Vaux, put s'installer.

Celui-ci y reçut le 15 juillet 1676 la marquise de Sévigné, qui y vit "toutes les fontaines muettes et sans une goutte d'eau, parce qu'on les raccomodoit" (lettre à Mme de Grignan citée par J.Cordey, op.cit. p. 185).

En 1684, 4 ans après la mort de son mari, Mme Fouquet donna les seigneuries de Vaux et de Melun à son fils, qui dès 1683, à court d'argent, avait vendu au Roi des termes de marbre blanc attribués à Poussin (à Versailles), puis en 1699 "des statues antiques et modernes", 70 gros marronniers pour Trianon et quantité de grosses carpes pour les bassins de Marly.

En 1687, à 32 ans il avait épousé la fille de 14 ans de la célèbre Madame Guyon, doctrinaire du Quiétisme, qui vint vivre avec le couple à Vaux deux ans et demi.

Il semble avoir poursuivi dans les jardins certains travaux entrepris par son père ; de cette époque datent la plantation de l’avenue menant au château et celle de l’hémicycle d’entrée, du bosquet de la Patte d’Oie et d’une grande partie du parc.

En 1705, le second et dernier Fouquet détenteur de Vaux mourut à 48 ans, sans enfants, à Paris.

Le duché de Vaux-Villars

3 mois après, sa mère et héritière vendit le domaine et la vicomté de Melun au maréchal de Villars, général des armées, qui, fait duc héréditaire par Louis XIV cette même année, devait posséder une terre siège de son nouveau duché, qui prit le nom de Vaux-Villars, où ses armes remplacèrent l'écureuil des Fouquet sur certaines façades et lambris.

Le peu fortuné vainqueur de Denain acheta le domaine par procuration - sans l'avoir vu ! - et aurait ensuite écrit : " La mariée est trop belle et elle coûte cher ; trop de cascades, trop de fontaines !" d'où, en tant que gestionnaire prudent et avisé, l'achat de terres de rapport alentour.

Un mobilier plus moderne et confortable prend alors place, ainsi que "108 peaux de cuir doré", le portrait du maréchal par Rigaud et de nombreux grands tableaux représentant ses batailles, par J.B. Martin. Le nouveau propriétaire veille à l'entretien (réparations des canaux et pièces d'eau) et à la mise en valeur du domaine où, du fait des campagnes militaires annuelles, il ne séjourne qu'en hiver ; il y joue au billard et expose dans les communs plusieurs canons, trophées offerts par le Roi.

La paix revenue, il y reçoit et donne des fêtes ; la reine Marie Leczinska, en octobre 1728, puis Louis XV en juillet 1731, venus de Fontainebleau, vinrent visiter les jardins et leurs fontaines.

Voltaire, très assidu auprès de la jeune et séduisante duchesse - de 30 ans la cadette de son époux - y mit en scène des tragédies et des comédies où elle se produisait avec ses invités, dans un théâtre alors aménagé.

La célèbre Adrienne Lecouvreur y séjourna en novembre 1724.

On y avait, comme chez la duchesse du Maine à Sceaux, des "nuits blanches" pour y observer, de la terrasse ou des parterres, les constellations et les étoiles filantes. Voltaire, inspiré par un phénomène solaire qui y fut observé un matin, y écrivit avec humour cette épître, adressée à Fontenelle:

"Le soir sur des lits de verdure / Lits que de ses mains la nature / Dans ces jardins délicieux / Forma pour une autre aventure / Nous brouillons l'ordre des cieux / Nous prenons Vénus pour Mercure / Car vous savez qu'ici l'on a / Pour examiner les planètes / Au lieu des vos longues lunettes / Que des jumelles d'opéra", auquel l'auteur des "Entretiens sur la pluralité des mondes" répondit sur le même ton.

La cour et les parterres de broderies sont alors couverts de gazon, la cascade et la grille d’eau se dégradent ( référence ?).

Après la mort du maréchal de Villars à Turin le 17 juin 1734, sa veuve, trouvant ce séjour trop onéreux, se retira au château d'Athis ; elle mourut octogénaire et "fort dévote" le 3 mars 1763.

Son fils et héritier, Honoré-Armand, "débauché et très vain personnage, sans valeur morale ni capacités, mais comblé d'honneurs, de titres et de dignités", conserva Vaux seulement un an, non sans avoir eu le temps de faire arracher le plomb des canalisations et des motifs décoratifs des fontaines, afin de les vendre.

Le duché de Vaux-Praslin

Le 17 août 1764, César-Gabriel de Choiseul, cousin du célèbre ministre, duc et pair de Praslin, lieutenant-général, diplomate, ministre des Affaires étrangères et de la Marine, membre du Conseil du Roi, académicien, achète le domaine et obtient du Roi que les "titre, nom, prééminence de ses terres" soient transférés sur le duché-pairie, qui prend le nom de Vaux-Praslin.

En 1770 il suit la disgrâce de son cousin et est exilé dans son duché, où, comme son prédécesseur, il respecte la décoration ancienne des salons, conserve les tableaux des batailles de Villars, y dépose un grand modèle de navire en souvenir de ses activités ministérielles, fait moderniser par l'architecte Berthier les vastes appartements, mais ne touche pas aux jardins.

En 1791, le domaine est transmis à son petit-fils, député de la Noblesse de la sénéchaussée du Maine, qui n'émigra pas, fut arrêté en 1793 et resta emprisonné jusqu'à Thermidor.

Le domaine ne fut pas déclaré bien national, mais conformément aux lois de la Convention, la municipalité de Maincy et le directoire du District de Melun ordonnèrent à l'intendant de marteler les armes du fronton et ses lions, "animaux contraires aux lois", de brûler de plusieurs portraits peints des rois de France et des tapisseries portant des emblèmes royaux, et de briser des bustes d'empereurs romains ( A.France et J.Cordey, op.cit. p. 200).

En novembre 1793, devant la notification d'enlever tous les meubles du ci-devant château sous huit jours afin que rien de s'oppose à sa démolition, la "citoyenne Praslin" eut l'idée de faire hommage à la République des peintures et décorations du château, ce qui fit suspendre la démolition, et les deux commissaires nommés pour reconnaître et faire enlever ce qui serait jugé digne d'être conservé, estimèrent qu'il méritait d'être conservé à l' Enseignement, ce qui le sauva. (même réf., p. 201).

Libéré et fait sénateur en 1799, en 1810 Charles de Choiseul-Praslin fait aménager un jardin « à l’Anglaise » au goût du jour au-delà de la route et de la grille d'entrée, ne portant pas atteinte aux créations de Le Nôtre, mais sans entretien depuis des années, les cascades, la Grotte, les jeux d'eau, les bassins disparaissent dans les herbes.

En 1842 Charles Laure Hugues Théobald, 5e duc de Praslin, et son épouse née Françoise Altéria Rosalba Sébastiani della Porta, fille du maréchal, font réparer la charpente du dôme et remplacer sa lanterne par l'architecte Visconti, et les parterres, terrasses et ouvrages hydrauliques sont remis à jour. Le "cabinet des bains" voit alors son plafond circulaire peint d'enfants et de guirlandes et orné de leur chiffre doré.

Vers 1846 Louis-Phlippe vint de Fontainebleau visiter le château où il put voir "des tapisseries de Beauvais d'après Boucher, une précieuse collection de porcelaines, un grand modèle de navire et de beaux volumes aux riches reliures" (J.Cordey, op.cit., p. 202).

Mais le chantier cesse après que le 17 août 1847 le duc a poignardé sa femme dans leur appartement de l'hôtel Sébastiani 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré, causant un scandale énorme qui selon certains historiens n'aurait pas été sans influence sur la chute un an après de la "Monarchie de Juillet" ; il se suicide ensuite au palais du Luxembourg lors de sa prévention.

Leurs enfants mineurs n'y vivant pas, le château inhabité est fermé et peu ou pas entretenu.

Presque 30 ans plus tard, l'aîné, Gaston de Choiseul, vivant à l'étranger, décide de se défaire du château qui nécessite des travaux hors de ses moyens financiers.

Le 15 juin 1875 Alfred Sommier, richissime industriel du sucre et amateur d'art, après l'avoir visité avec son ami le bibliophile Gustave Guyot de Villeneuve, préfet de Seine-et-Marne depuis 1873, fort impressionné par le bon état de conservation des décors intérieurs vieux de deux siècles, décide de préserver cette œuvre d'art global, dont l'apparent mauvais état général pouvait faire craindre une possible démolition.

Seul acquéreur aux enchères "à la bougie", il devient alors propriétaire en trois lots, du château et de son parc, ses nombreuses dépendances, et trois fermes, soit un domaine de près de 1000 hectares.

Mobilier et objets d'art

Après les ventes aux enchères publiques de 1793 et 1808 de l'énorme collection d'œuvres d'art constituée par les Choiseul en un siècle, une vente des greniers du château eut lieu sur place.

Les nombreux meubles et tapisseries de Vaux-Praslin, dont une portière "de la Licorne des Gobelins", des tableaux (Restout, Santerre, de Troy), des objets d'art, dont un régulateur en bois d'ébène et bronzes dorés, et les livres exclus de la cession furent vendus aux enchères publiques à Paris les 3, 4 et 5 avril 1875 (ou 1876 ?) à l'exception de deux grandes tables d'apparat ovales au piètement richement sculpté, seuls témoins du mobilier des Fouquet, quatre bustes, deux grands athlètes antiques et sept tableaux de l'héritage Villars - que l'on y voit encore.

Par ailleurs, deux tapisseries tissées à Maincy pour Fouquet sur des dessins de Charles Le Brun (1659-1660) figurèrent à la vente de la collection du parfumeur François Coty, à Paris les 30/11 et 1/12/1936 (cf. reprod. au catalogue - archives pers.).

Les Sommier remeublèrent le château vidé en mêlant pièces anciennes et meubles neufs inspirés du style du XVIIe s. (en partie conservés sur place) en s'entourant des conseils de l'architecte et décorateur Émile Peyre, auprès de nombreux antiquaires parisiens, et en faisant réaliser un mobilier de style approprié au bâtiment, comme un billard inspiré des ouvrages du célèbre ébéniste André-Charles Boulle par son lointain collègue Henri Dasson (vendu depuis).

Une restauration générale des bâtiments de grande ampleur est alors engagée de 1875 à 1893 par l’architecte Gabriel-Hippolyte Destailleur, secondé par le méconnu Élie Lainé pour les jardins, et à partir de juillet 1877, les Sommier y séjourneront chaque année de juin à décembre.

Les bassins (sauf une douzaine) sont restaurés, ainsi que les grottes et les cascades. Des statues anciennes ou commandées à des sculpteurs du temps sont implantées dans le jardin. Toutefois les parterres demeurent à l’état de simples pelouses.

Alfred Sommier mourut à Vaux en 1908.

Le 30 juin 1918, Georges Clemenceau, Président du Conseil, s'y arrête sur le chemin du grand quartier général des Armées au château de Bombon, pour y voir l'hôpital militaire auxiliaire no 23 créé 4 ans avant dans les communs par Germaine Sommier, née Casimir-Périer (1881-1968), où furent soignés 1115 blessés. Les généraux Foch et Weygand en firent autant le 12 juillet.

En 1911, Edme Sommier, seul fils d'Alfred, charge le célèbre paysagiste Alfred Duchêne d’achever la restauration des jardins, qui recrée les parterres latéraux, les "parterres de broderies", le parterre central et le parterre de fleurs, travaux qui ne s’achèvent qu’en 1923.

Depuis, les environs du pont de Mont et la terrasse supérieure du parterre de fleurs ont été déboisés pour restaurer les dispositions du XVIIe siècle.

Le domaine est aujourd'hui la propriété du comte Patrice de Vogüé, qui le reçut en 1968 en "cadeau de mariage" de son père Jean de Vogüé, neveu d'Edme Sommier, mort en 1945 sans postérité.

Description

Les jardins situés au sud du château sont remarquables par leurs dimensions et leur style. Les arbres taillés, les bassins, les statues et les allées bien ordonnées en font un jardin à la française. Pour les dessiner, son concepteur, Le Nôtre, utilise les effets d'optique et les lois de la perspective. Le rouge des "broderies" et des parterres est obtenu en pilant de la brique.

L' arrivée au château se fait par un alignement bilatéral de 257 platanes. Les deux lignes d'arbres sont très proches de la chaussée puisqu'ils sont éloignés de seulement six mètres. Avec la grosseur des fûts des arbres, cela provoque un "effet de tunnel" impressionnant ; cet alignement long de 1 400 mètres est classé monument historique.

Le jardin se compose de trois parties :

  • la première comprend une cour et une avant-cour ;
  • la deuxième part du château et s’arrête aux petits canaux ;
  • enfin, la troisième partie est constituée de ce qui est situé au-delà des petits canaux.

Le jardin est marqué par une perspective ralentie : plus les éléments du jardin sont éloignés du château, plus ils sont longs ou hauts. Ainsi, le parterre de "broderies" est trois fois plus petit que le parterre de gazon situé au bout du jardin. De même, le bassin carré est huit fois plus grand que le rond d’eau. Les sculptures proches du château sont trois fois moins hautes que les termes des grottes. Ce procédé permet d’"écraser la perspective", de rendre le jardin plus petit qu’il n’est en réalité, est utilisé en France dès les années 1630, mais Le Nôtre l’amplifie.

Vue depuis la grille
Jardins du château de Vaux-le-Vicomte vus depuis le sommet du château
Jardins du château de Vaux-le-Vicomte vus depuis le Sud du parc

L’avant-cour est séparée de la route par un ensemble fait de grilles et de termes. Deux portails situés sur la grille ne servent pas d’entrée, car c’est par la grille centrale, plus modeste, que l’on peut accéder au parc.

La grille est dotée de huit piliers surmontés de bustes à double face de dieux grecs, de faunes et d’allégories des saisons, sculptures qui font écho aux termes situés dans la grotte du jardin.

Les termes sont utilisés en extérieur à partir de l’Antiquité, et placés dans les jardins à partir du XVIe siècle. Actuellement douze d’entre eux sont au château de Versailles.

La clôture permet de bien voir non seulement le château, mais aussi, le salon n’était fermé que de grilles, la perspective "traversante" qui mène au fond du jardin (1 800 mètres).

Les jardins qui s’étendent à partir du château se composent de terrasses avec des parterres et rien, sauf les cônes végétaux dont la hauteur s’est accrue à la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, ne vient troubler sa dominante horizontale.

Les parterres de "broderies", les plus proches du château étaient considérés à l’époque de Fouquet comme l’ornement le plus noble d’un jardin ; leur première utilisation date de 1595 pour le château de Saint-Germain-en-Laye.

L’état actuel des broderies est une reconstitution du XXe siècle, plus ou moins fidèle : les rinceaux étaient plus fins, du sable jaune contrastait avec des gravillons de charbon, et les bordures des parterres étaient plus fines. À droite des parterres de broderie se trouve un parterre de fleurs qui se trouve excentré.

André Le Nôtre préférait le gazon, moins sujet aux saisons ; l’état actuel est récent, le parterre ayant été recouvert de gazon puis fleuri de nouveau.

Le Parterre de la Couronne, à gauche, comporte une couronne royale dorée située au centre d’un bassin, en hommage au Roi, dont la chambre du rez-de-chaussée se situe lui aussi dans la partie gauche du parc. Ces deux parterres sont dissymétriques par rapport à l’axe central du jardin.

Au Sud de cet ensemble se trouve un axe transversal. À sa gauche se trouve "la Grille d’Eau", dont le nom provient de jets d’eau en forme de grille. À l’opposé, à la droite de l’axe central, se trouve une vraie grille devant donner sur un potager que Le Nôtre n’eut pas le temps d’achever.

Un troisième axe transversal sépare la grotte des jardins. Cette présence d’axes transversaux coupant un axe longitudinal permet à Le Nôtre de conférer un certain dynamisme à la composition du parc, rompant ainsi avec les jardins de la Renaissance, ordonnées avec une symétrie parfaite.

Le château se reflète dans le Bassin Carré, situé à 500 mètres de lui. C’est pour le Grand Canal que Le Nôtre fait le plus de travaux. Vue du château, la Grotte semble être située juste après le Grand Bassin, or, entre ces deux éléments se trouve le Grand Canal, long de 875 mètres et large de 35. En effet, Le Nôtre a créé une dénivellation masquant le canal aux yeux du visiteur, pour n’apparaître qu’à son approche.

La Grotte, située au-delà du Grand Canal est due à Le Nôtre qui l’a conçue, et à Le Brun qui a dessiné les sculptures. Les grottes sont appréciées depuis la Renaissance.

À Vaux-le-Vicomte, son originalité tient au fait que sa façade présente une surface plane, alors que traditionnellement elle a une forme de caverne. Elle présente des éléments traditionnels comme le bossage et les termes, mais ici ces caractères sont tempérés par leur adaptation au terrain.

Face à la Grotte se trouvent les Cascades, invisibles depuis le château. Ce type d’architecture, récent en France et date de la première moitié du XVIIe siècle. La Grotte est en grande partie en pierre brute, les sculptures furent dessinées par Charles Le Brun et réalisées par Matthieu Lespangnel.

Les statues de fleuves sur les côtés de la grotte représentent le Tibre et l’Anqueil. Huit Atlantes encadrent sept niches comportent des rochers artificiels. Vue de loin, la grotte semble faite en pierre à peine travaillée, et les niches ont l’air d’abriter des sculptures très ouvragées, mais vue de près, c’est le contraire.

La Grotte est encadrée d’escaliers, de rampes et de terrasses.

Aux pieds des escaliers se trouvent quatre sculptures datant du XIXe siècle, mais qui étaient prévues à l’époque de Nicolas Fouquet.

En 1891 Alfred Sommier fit installer au-dessus du "bassin de la Gerbe" une reproduction de grand format par Tournois et fondue par Thiébaud, du célèbre Hercule Farnèse, qui constitue le point de vue final de la très longue perspective axiale ; cette statue monumentale en plomb doré haute de 7 mètres aurait été apportée par 40 chevaux (témoignage de P. de Vogue, 3/12/2009) ; il constitue une allusion allégorique à Fouquet, qui se place ainsi dans la lignée d’un personnage mythologique qui passe pour un bienfaiteur de l’Humanité. Elle constitue la récompense de la longue marche depuis la terrasse de l'édifice et le point de vue favori des photographes.

Certains soirs d'été, Vaux-le-Vicomte est illuminé par des milliers de bougies disposées sur la façade du château et dans le parc, où jouent parfois des musiciens.

Le château et son parc sont la cinquième destination touristique du département de Seine-et-Marne, avec une fréquentation en 2008 de 261 000 visiteurs, en hausse de 2 % par rapport à 2007.

Un escalator sous l'océan
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