Château de Prague - Définition

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Introduction

Vue aérienne du Château de Prague

Le château de Prague (en tchèque : Pražský hrad) est le château fort où les rois tchèques, les empereurs du Saint-Empire romain germanique, les présidents de la Tchécoslovaquie, puis de la République tchèque, siègent ou ont siégé. Les joyaux de la couronne de Bohême y sont conservés. C’est peut-être le plus grand château fort par sa superficie ; il s’étend en effet sur 570 mètres de long et 130 de large.

Situé sur la colline de Hradčany et dominant la Vieille Ville de Prague et Malá Strana, cet ensemble monumental émerge d’une couronne de jardins et de toits et déploie sa longue façade horizontale d’où jaillissent les tours de la cathédrale et de Saint-Georges.

Hrad ou Hradschin ?

Le Château vu depuis la Vieille Ville de Prague avec le Pont Charles au premier plan qui enjambe la Vltava.

En tchèque, hrad signifie « château ». On retrouve, dans les langues slaves, ce mot sous d’autres formes, comme gorod, grod, grad, horod et signifiant alors ville, bourg, dans les toponymes de Hradec Králové (« la ville de la reine »), Volgograd (« la ville de la Volga »), Novgorod (« la nouvelle ville »), Oujhorod (« la ville sur l’Ouj »), Grodna, etc.

Le Hradčany (Hradschin en allemand) désigne le quartier du Château de Prague qui domine Malá Strana (le Petit Quartier, au sud du Château) et Staré Město (la Vieille Ville, sur la rive orientale en face du Château). Il comporte nombre d’églises et de palais Renaissance et baroque (entre autres), les nobles cherchant la proximité du pouvoir. Par métonymie, le Hradschin désigne souvent le Château lui-même.

Le palais ducal puis royal des Přemyslides

Le site du Château présente des défenses naturelles, des pentes abruptes vers Malá Strana au sud et vers la Fosse aux Cerfs au nord qui en font un endroit facilement défendable. Seul le front ouest monte en pente douce vers le Hradschin. Spytihněv y fait creuser un fossé profond de 30 mètres et large de 24 à l’endroit de l’actuelle Première Cour et de la place du Hradschin. Un pont-levis défend l’accès du Château qui est par ailleurs entouré d’une palissade de bois. Une rue pavée rejoint les portes ouest et est.

Tours romanes, façade baroque et cloître de l’église Saint-Georges.

Le cloître Saint-Georges

Vers 925, sous le règne de Vratislav Ier, une deuxième église est édifiée, elle est dédiée à saint Georges et sert d’église principale du Château jusqu’en 973. C’est une église romane à une nef, orientée est-ouest dans l’axe général du Château. Elle est surmontée de deux tours situées au niveau du chœur. En 973, un couvent bénédictin lui est adjoint. Boleslav II entreprend par la suite une reconstruction totale de l’église qui comporte désormais trois nefs. Elle sert de chapelle mortuaire pour les membres de la dynastie régnante. Spytihněv II lui adjoint deux tours construites au niveau du chœur.

Bien plus tard, la basilique Saint-Georges se voit ajouter une façade baroque. On y donne, de nos jours, régulièrement des concerts de musique classique alors que le cloître attenant fait partie de la Galerie nationale et héberge les collections d’art Renaissance et baroque.

Le premier palais de pierre

En 1067, Vratislav II, alors en conflit avec son frère Jaromír, évêque de Prague, décide du transfert du siège ducal du Château de Prague vers celui de Vyšehrad, une autre forteresse distante de 2 km à vol d’oiseau et située au sud de la Vieille Ville de Prague sur la même rive qu’elle. En dépit de cette décision, les travaux ne cessent pas pour autant au Château, les murs de défense en bois sont remplacés par des murailles de pierre et trois portes y donnent accès : la Porte Noire à l’est, la Porte Blanche à l’ouest et la Porte Sud qui donne un accès latéral. Il faut attendre 1140 et le règne de Vladislav II de Bohême pour que les ducs de Bohême décident de sièger à nouveau au Château.

À cette époque, la pierre est réservée pour les constructions militaires et religieuses. Le palais ducal est donc en bois. Il faut attendre Spytihněv II pour qu’une première construction en pierre voie le jour.

Přemysl Otakar II est l’un des souverains européens les plus importants de son temps. Les mines d’argent de Kutná Hora n’y sont pas pour rien et elles lui donnent aussi les moyens de reconstruire le palais royal (les ducs de Bohême ont le titre de roi et prince-électeur du Saint Empire depuis Ottokar Ier) et les fortifications : à l’ouest, le fossé est étendu et à l’est, l’accès par la Porte Noire est condamné.

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