Château de Lunéville - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

L'incendie de janvier 2003

Escalier sud en cours de restauration (état 2008)

Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2003, un grand incendie démarra dans la partie du château appartenant au Conseil général et ravagea le château (Pour deux tiers l'incendie ravagea des parties du Ministère de la Défense). Les deux tiers des appartements princiers, un tiers des bâtiments du Conseil Général, toute la toiture de l'aile sud-est et la chapelle royale. Les toits, en s'effondrant, provoquèrent l'éboulement d'éléments de maçonnerie importants.
Des mesures de première urgence ont été prises dès 2003 pour assurer la sécurité des visiteurs, pour un coût de 3 millions d'euros. Une étude de la restauration du château a débuté en 2004, sous le patronage de l'architecte en chef des monuments historiques. Les travaux sont financés par le Ministère de la Défense et le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle ( avec l'aide de subventions, des assurances et par des crédits européens). De précédents incendies avaient déjà causé des dégâts. Au total 6 incendies majeurs se sont déclarés avant celui de 2003 :

  • 1er incendie, le 3 janvier 1719, dans l'aile droite du château. Sept morts sont à déplorer.
  • 2e incendie, en 1744, qui s'est déclaré dans l’aile de l’avant-cour au 1er étage.
  • 3e incendie, en 1755, qui a commencé au même endroit qu'en 1744.
  • 4e incendie, en 1789. Classé incendie mineur, mais qui aurait pu avoir de lourdes conséquences, s'est déclaré dans les cuisines situées en sous-sol et s'est propagé jusqu'au grand escalier. Il a été stoppé car cet endroit était construit en pierre et non en bois.
  • 5e incendie, le 1er janvier 1814. Il détruit la petite aile nord de la cour du château.
  • 6e incendie, le 23 novembre 1849. Le sinistre éclate à 6 heures du matin au même endroit qu’en 1719, au premier étage du pavillon regardant la terrasse. Le feu éclate dans l’appartement de l’aide de camp du général et se propage dans les combles, menaçant le donjon et la chapelle. Les pompiers arrivent à le neutraliser en faisant des pare-feux et en coupant les bâtiments et les charpentes au niveau du corps central et au niveau des petites ailes donnant sur la place du théâtre. Le feu a ainsi été circonscrit au pavillon qui est resté isolé. À l’époque les gens formaient une chaîne avec des seaux en bois depuis le canal. Il a fallu 24 heures pour le maîtriser. Les chutes de poutres et de cheminées ont causé beaucoup d’accidents dont deux graves: deux militaires dont l’un a été amputé d’un pied et l’autre de deux doigts en furent les victimes.
  • 7e incendie, le 19 mars 1961. Il ravage la toiture de l’aile gauche du château. Entre 300 et 500 m2 de toiture et de charpente partent en fumée.

Les restaurations de « l’après-Mérimée »

En 1861, le ministre de la guerre de l’époque (Jacques Louis Randon) sollicite auprès de la Commission des Monuments Historiques le classement de l’édifice. C’est un refus catégorique, l’intérêt du service se limitant alors à l’architecture médiévale. Prosper Mérimée dresse un rapport sévère et méprisant : il estime que le château « ne mérite pas d’être classé parmi les Monuments Historiques ; c’est […] un grand bâtiment d’un style assez barbare, même pour l’époque de décadence à laquelle il a été construit ».

Une cinquantaine d’années plus tard, les jugements ont évolué. En 1901, on commence par classer la chapelle. Le reste du château le sera de façon partielle en 1929. Dès lors, les travaux de restauration se poursuivent, ne connaissant d’interruption que durant la Seconde Guerre mondiale. La chapelle est restaurée de 1902 à 1904. Les années 1938 et 1939 voient la réfection des couvertures et balustrades du corps principal et de la partie nord.

À partir de 1945 environ, services administratifs, musée municipal, mess, appartements et bureaux militaires occupent l’édifice. Le parc, remis en état à partir de 1945, reste aujourd’hui un lieu de promenade et de détente apprécié de tous.

En 1995 le maire de Lunéville Michel Closse impulse un processus de restauration du Château qui conduit la ville de Lunéville à céder en 2000 le Château au Conseil Général de Meurthe-et-Moselle. Cette cession évitera ultérieurement à la commune de se retrouver seule face aux conséquences financières de l'incendie de janvier 2003.

Page générée en 0.095 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise