Château de Champs-sur-Marne - Définition

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Jardins et dépendances

Une partie du parc du château

Les jardins sont commencés vers 1710 par Poisson de Bourvallais, qui fait réaliser un jardin à la française. Sa conception serait due à Claude Desgots, petit-neveu et élève de Le Nôtre dont il suit étroitement les principes : un grand axe ponctué de bassins et de sculptures, une grande allée de pourtour longeant le mur d'enceinte, engazonnée en son centre et bordée d'arbres, « des parterres de broderies, des divisions en bosquets recoupés par des allées transversales et secondaires, des quinconces. Cependant, les surfaces de gazon sont plus nombreuses et se rapprochent du château. Une certaine monotonie se lit dans les dessins répétitifs des masses boisées. » Le plan de ce jardin est publié en 1722 par Mariette dans le tome III de son Architecture française. Il est décrit par Dezallier d'Argenville en 1755 : « Le château est porté par deux terrasses qui l'élèvent. La première terrasse est bordée d'un talus en glacis, la seconde d'un mur de soutènement. Au bas des degrés, s'étendent les parterres. Ils sont suivis de deux bassins que séparent quatre longues pièces de gazon, interrompues par un rond où est un groupe de sculptures. Toutes ces pièces sont soutenues de quinconces verds [sic] ornés de figures et de deux petits bois compartis en croix de Saint-André. Un autre bosquet, au-dessus, forme une grande salle longue accompagnée de cinq cloîtres ou étoiles, ornés dans leurs milieux de figures et de vases. En se rapprochant du château, on aperçoit deux salles dont l'une est en boulingrin et l'autre est compartie de sept pièces de gazon, toutes deux entourées d'arbres isolés. »

Les éditions successives du Voyage pittoresque des environs de Paris de Dezallier d'Argenville permettent de retracer la transformation du jardin par Jean-Charles Garnier d'Isle à l'époque des ducs de La Vallière. Un plan anonyme qu'on peut dater entre les 3e et 4e éditions du livre de Dezallier d'Argenville, soit entre 1768 et 1779, met en évidence son intervention qui concerne principalement l'axe est-ouest, perpendiculaire au château, ponctué de « parterres, de bosquets meublés de pièces de gazon excentrées et asymétriques et d'allées aux tracées plus souples et plus indépendants » Sur l'axe nord-sud, le groupe sculpté situé entre les deux bassins disparaît. Les surfaces en herbe se rapprochent du château.

En 1779, le jardin a encore évolué : un long tapis vert sépare les deux bassins sur l'axe nord-sud. Les broderies sont supprimées et l'ensemble du parc est transformé à l'anglaise.

À partir de 1895, Henri et Achille Duchêne recréent des jardins à la française en s'inspirant des dessins anciens. Mais ils redessinent les bosquets et les parterres et conservent comme toiles de fond de larges paysages à l'anglaise. « Les terres n'ont pas été rabaissées au niveau d'autrefois, car si lors de la construction du château le jardin était destiné à être admiré depuis les appartements du premier étage, le mode de vie privilégie désormais le plain-pied. La perspective est donc différente. Par ailleurs, la dimension du parc est aussi modifiée, nécessitant des adaptations aux nouveaux panoramas rendus possibles grâce à l'agrandissement du domaine. » Le salon dit « de Madame » présente une grande architecture de treillages. Les statues du parc sont des copies ou des ré-interprétations d'originaux qui se trouvent dans le parc de Versailles ou en Italie, mais certaines sont des originaux, à l'instar de la cuve baptismale romaine ornée de médaillons sculptés représentant des papes du XVIe siècle.

La laiterie est édifiée en 1884 contre la façade orientale de la ferme. Pour les Cahen d'Anvers, Walter-André Destailleur bâtit au début du XXe siècle l'orangerie, la maison du jardinier et de nouveaux communs au sud-ouest du château. Il construit de chaque côté de l'avant-cour un mur composé de dix arcades aveugles séparées en leur milieu par une porte et dont chaque extrémité est terminée par un pavillon carré. Les communs de droite, comprenant l'ancienne ferme et le pigeonnier seigneurial, datent eux du début du XVIIe siècle et sont ainsi antérieurs au château actuel.

Les jardins du château sont labellisés « Jardin remarquable ».

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