Château de Chailvet - Définition

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Historique des propriétaires

avant 1462

acte de vente des templiers en 1663 - archives de l'Aisne, côte G171

En 1163, les Templiers vendent le domaine à l'évêché de Laon, affaire conclue par le trésorier Gautier, neveu de Gautier de Mortagne, évêque de Laon depuis 1155. Théologien du XIIe siècle, l'évêque était un ami de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry. La trésorerie de l'église cathédrale de Laon resta en possession de cette terre pendant cinq siècles. la traduction du texte latin est la suivante : « Au nom de la Sainte et Indivisible Trinité, il nous revient raisonnablement d’attester ce qui s’est fait en notre présence. C’est pour cette raison que moi, Gautier, évêque de Laon par la grâce de Dieu, je rends notoire que Gautier, trésorier de Laon, notre neveu, a acheté au frère Pierre de Noviome et aux autres frères du Temple, avec l’accord d’Eustache, maître des frères du Temple en France, ce qu’eux-mêmes détenaient à Chailvet en 240 livres proviniennes, l’année 1163 de l’Incarnation du Verbe, et qu’il a ainsi accordé qu’il donnerait les pièces prévues, cent livres à la fête suivante de tous les Saints et 80 livres l’année suivante, à la prochaine fête de tous les Saints, mais les 60 livres restantes à la fin de la troisième année, à la même fête. En plus de cela, nous sommes garants que si Gautier, pris par la mort ou par autre chose, ne donnait pas les pièces convenues, moi si je vis ou mon successeur, paierons intégralement les pièces dites et que cette terre sera la nôtre. Et si ni moi, ni mon successeur n’acquittons intégralement les pièces, Lesiardus, doyen de Laon, et le chapitre ont accordé qu’ils donneraient les pièces convenues et que l’église possèderait la terre librement. En vérité nous faisons en sorte que cela soit protégé puisque cela demeure ratifié par l’impression de notre sceau et les témoins ayant signé en bas, Signature du doyen de Laon Lesiardus. De Robert le préchantre. De Gonter et de Gautier, prêtres. De Gérard sous-trésorier. Du maître des diacres Hugues. De Manasse et Alexandre sous-diacres. De Rohard, de Galcher, frères du Temple. Angot le greffier a relu, a écrit et a signé. »

Raoul, fils illégitime d'Enguerrand VII(1340/18 02 1397) sire de Coucy, Comte de Soissons, époux en deuxièmes noces d'Isabeau de Lorraine, est seigneur de Chailvet

Par contrat du 15 novembre 1400, Marie, veuve du duc de Bar, fille d'Enguerrand VII et de sa première épouse, Isabelle fille d'Edouard III, roi d'Angleterre, vend la seigneurie de Coucy et ses immenses dépendances (150 villes et villages), au duc Louis Ier d'Orléans, frère du roi Charles VI, grand-père de Louis XII, qui devient de fait, suzerain du Seigneur de Chailvet. Après trois années de fatiguantes importunitées, le duc d'Orléans, extorque une promesse de vente à la veuve de son fidèle Lieutenant général, pour la somme de 400 000 livres tournois.( H. Lacaille La vente de la Baronnie de Coucy 1894 ) Marie de Bar se réserve :" l'usurfruict des fruicts, proffits revenues et émoluments quelzconques d'y ceux biens" (Arch. nat. titres domaniaux q.t,c.7.). Louis Ier d'Orléans ne profitera pas longtemps de ce qui va devenir une Pairie car, il meurt assassiné à Paris en 1407. (J.F.L. Devisme, Manuel historique du département de l'Aisne, Laon, 1826 et Abbé Vernier, Histoire du canton de Coucy-le-Château, Paris, Dumoulin, 1876, p. 53 et suivantes.)

vers 1460 - 1510, la famille de Saint-Waast

  • en 1462, Jehan de saint-Waast est seigneur de Chailvet, écuyer et serviteur de Monseigneur de Luxembourg, comte de Soissons. Jehan de Saint-Waast est recensé comme héritier par testament de son oncle Martin de Croisettes, d'une rente de 19 livres sur la ville et communauté de Crépy et en rendit aveu au Roi le 22 juin 1425. Jehan de Saint-Waast est également donné comme seigneur de Velud dans le dénombrement de 1446, fief qu'il tenait du chef de sa femme. L'aveu de la châtellenie de Pierrepont, du 2 octobre 1474, porte que ce fief appartenait à ses héritiers et celui d'Eppes de 1490 donne le nom de Saint-Waast, probablement son fils. Il est également recensé comme tenant la Prévôté d'Achery dans le Comté d'Anizy au XVe siècle.

Perrine de Saint-Waast (vivante le 26 octobre 1520), est dame de Chailvet, fille de Jehan de Saint-Vaast, seigneur de Simencourt et d'Idoine de Vendômois. Elle même est veuve de Jean de Haucourt, Maître d'hôtel de la duchesse de Vendôme, Marie de Luxembourg. Elle épouse Sébastien de la Vieuville (cf. ci-dessous).

vers 1510 à 1666, les seigneurs de La Vieuville

À qui voudrait suivre la vie des seigneurs de La Vieuville, nous indiquons l'étude consacrée à cette famille et à son rôle pendant la ligue et la Fronde, par le docteur A. Lapierre dans le recueil des Travaux de l'Académie nationale de Reims, t. CXLIII, année 1928 - 1929, p. 189 : Les sires de la Vieuville, seigneurs de Sy, leur rôle dans la Ligue et la Fronde. Cette étude fourmille de documents inédits recueillis aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale, aux Archives départementales des Ardennes et aux Archives communales de Mézières.

  • Le 23 novembre 1510, Sébastien ou Bastien Coskaer de La Vieuville épouse Perrine de Saint-Vaast
Sébastien de La Vieuville, est le second fils de Jean de Coskaer et de Catherine Kerviher, seigneur de Farbus (1462). Il rejoint la cour de France lors du mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII en 1491, peut-être sur ordre du maréchal de Bretagne, Jean IV de Rieux, dont il fut enseigne (porte-drapeau) (montre de 1470) : en effet, le maréchal de Rieux négocia le mariage d'Anne de Bretagne, car il était à la fois son tuteur, et le commandant des armées bretonnes à la bataille de Saint-Aubin du Cormier.
Arrivé à la cour de France, Sébastien traduisit son nom "de Coskaer" en "La Vieuville", introduisant un conflit avec une famille picarde du même nom. Toutefois, leur arrivée en Picardie est plus ancienne car il semble que Jean I de Coskaer soit devenu par alliance seigneur de Farbus, en Artois, en 1462, titre que reprit Sébastien.
Sébastien de La Vieuville fut commissaire des guerres (27 avril 1522 - 28 septembre 1523).
  • Pierre de La Vieuville (après 1510 - 1569) fit construire le château de Chailvet sous sa forme actuelle.
Pierre tombale de Pierre de la Vieuville
dalle funéraire de Pierre de la Vieuville et sa femme Catherine de la Taste - Église Saint-Julien de Royaucourt et Chailvet, inscrit parmi les monuments historiques
première page du terrier de la vieuville
Première page du terrier de la Vieuville - archives de l'Aisne - Cote C192
Seigneur de Farbus ( Pas de Calais), Royaucourt et Chailvet (Aisne), Montbavin et Montarcène, qui lui est adjugé le 29/10/1563, pour 1744 livres,17 sols et 6 deniers. Il est aussi Seigneur de Chailvet, Givaudeau et Villemontry (Ardennes), il fut chevalier de l'ordre de Saint-Michel(25/12/1567), distinction réservée à 36 seigneurs proches du roi. Gentilhomme de la Chambre du roi Charles IX.
  • mariage(s) et enfants
le 3 août 1539, il épouse Catherine de La Taste, auprès de laquelle il est inhumé dans le caveau des seigneurs de l'église de Royaucourt-et-Chailvet. Catherine est décédée le 25 janvier 1556 et non 1555, car jusqu'à l'édit de Roussillon du 9 août 1564 entré en vigueur en 1567, l'année civile commençait le 18 mars et non le 1er janvier. Son père François de La Taste avait quitté sa gironde natale ravagée par les guerres pour s'installer à Laon comme grenetier, c'est-à-dire officier au grenier à sel, lieu de jugement en première instance des différends relatifs aux gabelles. Sa sœur Guillemette de La Taste épouse Adolphe de Lyons, seigneur de Sy. Les deux beaux-frères seront compagnons d'armes.
Catherine et Pierre eurent pour enfants
  • Anne, qui épouse Michel d'Aumale, également chevalier de l'ordre, guidon (porte-étendard) à la compagnie du duc d'Aumale dès janvier 1563, mort avant le 19 février 1570,
  • Marie (religieuse à la Ferté-Millon),
  • Charlotte (1550-morte après 1607, mariée à Jacques de Courseulles en 1576),
  • Robert (qui suit),
Il semblerait que Pierre ait épousé en secondes noces à Senlis le 3 octobre 1562 Jeanne de Canisy, dame de Ramecourt, veuve de Pierre de Chepoy, qu'elle avait épousée en 1554.
  • biographie succincte : La carrière militaire de Pierre de La Vieuville est liée aux guerres contre Charles-Quint en Champagne puis aux débuts des guerres de religion, comme en témoignent les montres de l'époque : guidon à la compagnie du maréchal Robert IV de La Marck (montre du 15/10/1545) puis à la compagnie Antoine de Bourbon, duc de Vendôme et roi de-Navarre (montres du 23/04/1552 et du 13/01/1560) puis lieutenant (montres du 22/05/1560 et du 5 aout 1561), enfin capitaine de sa propre compagnie dite Vieuville-Chaillevet le 25/12/1567. Nommé gouverneur de de Mézières (aujourd'hui rattachée à Charleville-Mézières) le 5 mars 1564, (montres du 23/12/1567 et du 19/02/1570), mais également de Reims, de Linchamps (actuel canton de Montermé) et du Rethelois, il veille avec minutie à l'adoption de mesures de sécurité rigoureuses dans les villes qui lui sont confiées (archives du Luxembourg, archives des Ardennes). Il fit écrire le terrier dit "de la vieuville" conservé aux archives de l'Aisne, cote C192, témoignage important de l'histoire locale (cf encadré).
  • Robert de La Vieuville, (?- † 1612)
Blason de Robert de la Vieuville
Blason de la maison d’O d’hermine au chef endenché de gueules
  • titres : marquis de La Vieuville, baron de Rugles (Eure), Arzillières (Marne), vicomte de Farbus (Pas de Calais), seigneur de Chailvet, Royaucourt (Aisne), Villemontry (Ardennes), Lumes (Ardennes), Mambrecourt (Diocèse de Laon), Sy (Somme), Pavant (Aisne), Givaudeau (Ardennes), la Ferté, Romery et Wautrincourt (Ardennes), Vougrey (Aube). En 1576, il est seigneur du fief de Plume-Oison, dépendant d'Assy-sur-Serre (Aisne), acquise auprés du duc de Nevers, Louis de Gonzague.
Le 15 janvier 1573, il devint gentilhomme de la chambre de Henri de Navarre. Le 27 janvier 1574, Charles IX le nomme lieutenant général en pays de Rethelois. Il est fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit le 2 janvier 1599.
  • mariage(s) et enfants
  • premier mariage : Guillemette de Bossut-Longueval, Quatrième et dernière enfant de Anne de Linange, Comtesse de Dampierre (morte en 1560) et de Claude de Bossut baron de Bazoches, Seigneur de Longueval, gouverneur de Reims. Il présenta le dénombrement de Marchais et Liesse le 17/12/1547. Son père, Nicolas de Bossut seigneur de Marchais avait fait construire le château.

Armes : Famille de Bossut, alias Boussu, (Liège) D'or au double trêcheur fleuronné et contre-fleuronné de sinople, au sautoir de gueules et brochant sur le tout du tout.

  • second mariage : en 1581 Catherine d'O de Vérigny (née en 1555, vers 1611), veuve de Michel de Poisieu, (mort le 13/4/1580) Seigneur de Pavant et de Rugles, etc. lieutenant dans la compagnie de Pierre de La Vieuville. Catherine d'O, était la fille ainée de Charles d'O, Seigneur de Vérigny, chevalier de l'Ordre du roi et de Jacqueline de Girard, et surtout cousine germaine de François d'O, surintendant des finances de Henri III.
  • biographie succincte : Il fut guidon à la compagnie de son oncle Adolphe de Lyons d'Espaulx (6 mai 1569), lieutenant de fauconnerie (30 mars 1605), Grand Fauconnier de France (mars 1608 - 30 décembre 1609), gentilhomme de la chambre du roi de Navarre (13 janvier 1573), lieutenant général en Rethelois (27 janvier 1574 - 19 février 1605), capitaine de Gendarmerie (7 mars 1577 - 10 décembre 1601), ambassadeur en Allemagne, et conseiller d'État (22 avril 1580 - 31 janvier 1600),
le Docteur A. Lapierre écrit de lui : « C'était un ambitieux ; il sut profiter de sa situation officielle pour assurer sa fortune et flatter les partis adverses, pour arriver à ses fins. On le vit tour à tour l'ami des ligueurs et des royaux ».
Le duc Henri de Mayenne, branche cadette des ducs de Guise vend Arzillières en 1598 à Robert de la Vieuville, héritier de Madeleine de Grandpré
dès mars 1600, on découvre ensemble dans un marche de canon Robert de la Vieuville caution du marché, et Vincent Bouhier controleur général de l'artillerie. Cette rencontre prouve que les deux familles se connaissent de longue dâte, lorsque leurs enfants se marient en 1611 (cf. ci-dessous).
le 17 février 1612, Robert avec son fils Charles, firent une donation aux frères minimes pour la création d'un couvent à Royaucourt.
Robert de La Vieuvile serait inhumé, avec sa deuxième épouse, dans l'église de Royaucourt et Chailvet ainsi trois de ses enfants morts en bas-âge (Pierre, Bastien, et Louise), sans que cela apparaisse dans les registres paroissiaux tenus seulement à partir de 1667. Ne figurent pas dans ces registres les personnes décédées avant 1683).

Une étude plus détaillée lui a été consacrée par Laurent Bourquin dans son article | « Comprendre une prise de parti au temps des guerres de Religion : la biographie de Robert de La Vieuville », Histoires de vies, Association des historiens modernistes, actes du colloque de 1994, Paris, 1996, p. 15-37

  • Charles de La Vieuville (1582 - † 2 janvier 1653)
Fer de Reliure du Duc Charles Ier de la Vieuville
Fer de Reliure du Duc Charles Ier de la Vieuville. Voir description ci-dessous
portrait de Charles Ier de la Vieuville
Portrait post-mortem de Charles Ier de la Vieuville, peint par Jean Dieu (Paris vers 1658 - 11/07/1714) et gravé par Pierre Lombard (Paris 1612 - 30/10/1682)
  • Titres : baron de Rugles (Eure), seigneur de Pavant (Aisne), baron de Nogent-l'Artaud (Aisne - acheté le 29 mai 1621 à Claude et Antoine de BUZ), châtelain de Sy-en-Rethélois (Somme), marquis puis duc de La Vieuville, chevalier des "Ordres du Roi" le 31 décembre 1619, capitaine de la compagnie de la garde écossaise du roi Louis XIII, maître d’hôtel du duc de Nevers.
  • Armes : La Vieuville (moderne) : écusson écartelé aux 1 et 4, fascés d'or et d'azur de huit pièces, à trois annelets de gueules brochants sur la première et la deuxième fasce ; aux 2 et 3, d'hermines, au chef endenté de gueules (d'O), sur le tout, d'argent à sept feuilles de houx d'azur posées 3, 5 et 1 (La vieuville ancien). L'écu est entouré des colliers des ordres royaux, il est soutenu par deux sauvages velus, une massue sur l'épaule ; il est sommé d'une large couronne de marquis que surmonte un énorme casque avec ses lambrequins et une hure de sanglier pour cimier.
  • Mariage (s) et enfants : Le 7 février 1611, il épouse Marie Bouhier de Beaumarchais († 7 juin 1663), dame de Nogent-l'Artaud, baronne de Saint-Martin de Blois, fille de Vincent Bouhier, seigneur de Beaumarchais, Conseiller du roi en ses conseils d'État et privé, trésorier de son épargne, intendant de l'ordre du Saint-Esprit en 1599 et de Marie Lucrèce Hotman (mariage le 15/07/1596). Vincent Bouhier prit parti pour Henri IV et parvint à de très hautes fonctions. Il acquit une grande fortune. Michaud dans sa biographie, indique que c'est grâce à la haute capacité financière de Bouhier que son gendre Charles de La Vieuville fut fait Surintendant des finances. Ils eurent treize enfants.
  • Biographie succincte : Lieutenant général en Champagne et Rethélois (v.1616), il obtint de succéder à son père comme grand fauconnier de France par survivance. Nommé surintendant des Finances le 21 janvier 1623, il fait entrer alors Richelieu au Conseil du roi et disgracier Sillery. Sur ordre de Richelieu, il est emprisonné pour prévarication le 13 août 1624 au Château d'Amboise d'où il s'évade en septembre 1625 et se réfugie en Hollande. Il est alors en disgrâce, et ce jusqu'à la mort de Richelieu. Le 8 septembre 1651, il est rétabli de nouveau surintendant et il est fait ministre d'État, duc et pair de France. Le tombeau du duc et de la duchesse de La Vieuville, sculpté par Gilles Guérin, est visible au Musée du Louvre. Ils sont tous deux été inhumés dans la chapelle Saint-François de Sales de l'église du couvent des Minimes de la place Royale à Paris. La duchesse traita par marché avec le sculpteur Gilles Guérinle premier mars 1658 pour la réalisation de cette vaste sculpture en marbre blanc de carrare, soit cinq ans après la mort du surintendant. Le travail de l'élève de Charles Le Brun ne sera achevé qu'après la mort de la duchesse. De même, elle fit élever en 1657, en la mémoire de son défunt époux, une chapelle dans l'église d'Olonne, dont elle avait acquit la seigneurie en souvenir des siens à André Bouhier de Beaumarchais le 16 mai 1644. (Archives départementales de la Vendée, états des biens de la duchesse de La Vallière)
  • Charles II de La Vieuville (v. 1616 - 2 février 1689), fils du précédent.
portrait de Charles II de la Vieuville
Portrait de Charles II de la Vieuville, gravé par Paul Roussel, graveur, éditeur et imprimeur à Paris de 1605 à 1647
  • Titres : Seigneur de Pavant, duc de La Vieuville, pair de France, seigneur de Sallèdes et par mariage seigneur du château de La Chaux-Montgros en Auvergne.
  • Biographie succincte : Il fut d'abord destiné à l'église, et reçut l'abbaye de Savigny dont il se démit en faveur de son frère. Il embrassa la carrière des armes, devint mestre de camp du régiment de Picardie en 1645 ; fut nommé lieutenant-général des armées en 1651 ; gouverneur du Poitou en 1664; Chevalier d’honneur de la reine en 1670. Gouverneur du duc de Chartres Philippe d'Orléans en 1686 et enfin reçut en 1688 le collier du Saint-Esprit.
Pour répondre à une saisie féodale, Charles II rendit hommage à l'évêque de Laon pour sa seigneurie de Chailvet le 14 juin 1659. Il vendit le château et la terre le 29 mai 1666 à Claude Parat, qui suit.
Le 25 septembre 1649, il épouse Françoise Marie de Vienne comtesse de Château-vieux, († 1669), fille unique de René de Châteauvieux et de Marie de la Guesle.
  • René-François, Marquis de La Vieuville (18/02/1652 - 09/06/1731)
Fils ainé de Charles II, le dernier seigneur de Chailvet, du nom de la Vieuville, René-François naquit le 18 février 1652 et rendit hommage à l'évèque de Laon, au nom de son père, pour le fief de Chailvet le 20 juillet 1666. Il fut chevalier d'honneur de la Reine en 1676, colonel du régiment de Navarre par commission du 17 février 1677, et gouverneur du Poitou, sur la démission de son père. Il fut, avec son frère, l'élève du maréchal Fabert, lorsque ce grand capitaine devint gouverneur de Sedan. C'est à cette excellente école que les Jeunes La Vieuville apprirent l'art militaire.
René-François épousa en premières noces à Saint-Germain-en-Laye, le 5 janvier 1676, Anne-Lucie de la Mothe-Houdancourt (vers 1647 - 22/02/1689), fille d'Antoine, marquis d'Houdancourt, et de Catherine de Beaujeu. A 15 ans, Anne-Lucie fut l'une des petites maîtresses de Louis XIV lorsque celui-ci avait 21 ans en 1662. Le roi fit sa connaissance lorsqu'elle était fille d'honneur de Marie-Thérèse d'Autriche dès 1660. Décrite par madame de Créquy comme "blonde, piquante, hardie, un brin effrontée, et experte en l'art de la coquetterie". René-François en eut quatre enfants Louis (1677 - 1722), Marie-Thérèse (1681 - 1684), Marie-Anne-Thérèse (1684 - 1714) et enfin Charles-Emmanuel (1685 - 1730) qui entra dans les ordres, devint aumonier du roi, en 1716, abbé commendataire de l'abbaye de Sainte-Marie de l'Absie-en-Gatine, au diocèse de la Rochelle, en 1721.
René-François épousa en secondes noces, le 30 juin 1689 (soit quatre mois après son veuvage), Marie-Louise de la Chaussée d'Eu, dame d'atours de la duchesse de Berry, fille de Jérome, comte d'Arrest et de François de Sarnoise. Elle mourut en 1715, ayant eu quatre enfants, dont l'incroyable Marie-Madeleine de la Vieuville (1691 - 1769), future marquise de Parabère, maîtresse du régent, au service duquel son grand-père fut gouverneur en 1686. Philippe d'Orléans l'appela mon petit corbeau noir. Elle épouse le 8 juin 1711 César-Alexandre de Beaudéan comte de Parabère et de Pardaillan. Ce dernier meurt le 13 février 1716 de petite vérole. La belle et sulfureuse marquise de Parabère lui donna trois enfants Louis-Barnabé (14/03/1714 - ?), Louis-Henri (5/03/1715 - 28/10/1746) et Gabrielle-Anne (oct 1716 - ?)
René-François épousa alors le 20 avril 1716, à près de quarante ans, Marie-Thérèse de Froulay(1660-1740), veuve en 1698 de Claude le Tonnelier de Breteuil cinq ans après son mariage, conseiller au Parlement de Paris, et fille de Charles, comte de Froulay, chevalier des ordres du roi, grand maréchal des logis de sa maison, et d'Angélique de Beaudean de Parabère. Marie-Thérèse était la tante de la fameuse marquise du Châtelet (1706 - 1749), mathématicienne et maîtresse de Voltaire
René-François mourut à Paris le 9 juin 1731 et fut inhumé aux Minimes.
On rappellera pour mémoire la vie de Jean-évangéliste de La Vieuville, bailli de l'ordre de Malte, frère de René-François ci-dessus.
Ce personnage fut reçu dans l'ordre de Malte le 20 juin 1666, quelques semaines après la vente du château et de la seigneurie de Chailvet par son père. Il devint bailli grand-Croix de son ordre, puis commandeur du Temple de la Rochelle et d'Eterpigny. Appelé le 4 juillet 1712 à l'ambassade de la Religion près du Roi de France, « il y fit tout fort noblement », dit Saint-Simon. Il mourut à Paris le 26 octobre 1714. Son corps vint rejoindre la dépouille de ces ancètres dans la sépulture familiale de l'église des Minimes.

1666 - 1817 : Les descendants de Claude PARAT

  • 1666 Claude PARAT ( - 1670),
Armes de la Famille Parat
Blason de la famille Parat, armes contrefacé d'argent et de gueule de 8 pièces
  • Titres : écuyer, conseiller et secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances, seigneur de Chailvet, Saint-Julien, Royaucourt et bas Chaillevois.
  • Biographie succincte : Ce riche bourgeois de Soissons acquit de Laurent Bertemet son office de secrétaire du Roi et se fait recevoir le 20 mai 1645. Cet office ayant été supprimé par l'édit de mars 1664, il rentra dans le collège dès le 19 août suivant à la place d'Emmanuel FORCOAL. Il obtint le 21 juillet 1665 ses lettres d'honneur, registré à l'audience du 31 juillet. Il était mort quand son successeur Pierre BONNEL, greffier en chef du parlement de Rouen fut reçu le 25 juillet 1670.
Il acquit la terre de Chailvet du duc et de la duchesse de la Vieuville par contrat passé devant Gallois et Desnos, notaires au Châtelet de Paris, le 29 mai 1666. Son fils aîné Pierre PARAT rendit hommage en son nom à l'évêque de Laon, le 30 juillet suivant.
Claude PARAT épousa Marie Demay, fille de Robert Demay, marchand bourgeois de Laon, et de Jeanne le CARLIER. Ils eurent trois enfants :
  • Pierre PARAT, qui suit
  • Antoine PARAT, écuyer, lieutenant-colonel au régiment d'Artois, avec lequel il fit partie de l'armée conduite par Catinat contre les Vaudois ; le 2 mai 1690, il fut mortellement blessé à l'attaque malheureuse d'un poste fortifié de la vallée de Luzerna, et achevé par les ennemis qui remplirent de poudre les oreilles, la bouche et le nez pour lui faire sauter la tête. Il avait épousé en mars 1680 Marie-Angélique de Faverolles, fille cadette de Jean de Faverolles, secrétaire du Roi, intendant de sa maison et de celle de la Reine mère, trésorier ancien, alternatif, triennal et quadriennal du marc d'or dans l'ordre du Saint-Esprit, et de Marie-Hersent ; auteur des PARAT de Clacy.
  • Geneviève PARAT, mariée à Frédéric-Antoine de CHARMOLUE DE LA GARDE
    Armes de la Famille Charmolüe de la Garde
    , seigneur de Rocheman et Longpré, trésorier de France à Soissons par provisions du 29 avril 1651. Ils eurent pour enfants :
    • Pierre-Antoine, écuyer, conseiller du roi, président, trésorier de France en la généralité de Soissons,
    • Madeleine, elle épouse le 19 juillet 1689 Pierre, Vicomte de MARLE (1660 - 1er avril 1744), seigneur de Coucy-les-Eppes, dans l'église de Chaillevois. Fit enregistrer ses armes en 1770. Elle mourut à Eppes, le 11 avril 1742, âgée d'environ 78 ans. Elle est inhumée dans le chœur de l'église de Chaillevois. Pierre de MARLE fut reçu page de la petite écurie du Roi au mois de janvier 1679. Il s'excusa lors de la convocation du ban de 1689 pour cause de service militaire, mais il servit à ceux de 1693 et 1695. Il fit enregistrer ses armes en même temps que son père, et se joignit à d'autres gentilhommes du pays en 1699 pour faire opposition à un arrêt du Parlement relatif aux honneurs de l'église (Dom Lelong, Histoire ecclésiastique et civile du diocèse de Laon). Il est inhumé aux côtés de sa femme.
    • Florimonde (qui suivra)
    • Jean-François Claude (qui suivra),
    • Geneviève - ... - (qui suivra)(1661 - Chaillevois, 11 mai 1706), épouse de Jacques le CARLIER
      Armes de la Famille le Carlier
      , (baptisé le 7 octobre 1660 - ?), seigneur de Rocquignicourt en 1680 (village rasé pendant la guerre de cent ans par les bourguignons, aujourd'hui lieu-dit le Roquet dans la commune d'Ebouleau (Aisne)), conseiller du roi en sa cour des monnaies de Paris et commissaire en icelle, fils ainé de Marc-Antoine le CARLIER, maître particulier des eaux et forêts de Laon, et de Marguerite de LALAIN.
  • 1677 Pierre PARAT (? vers 1623/1624 - Château de Chailvet, 01/03/1699 à 65 ans)
  • Armes : Rousseau (soissons) : d'azur, à une fasce ondée d'argent, accompagnée de trois roues du même, posées 2 et 1.
  • Titres : écuyer et secrétaire du roi, seigneur de Chailvet et du bas Chaillevois, forêt d'Herli et autres lieux.
  • Biographie succincte : Capitaine de cavalerie, membre de l'académie de Soissons depuis 1654, maintenu noble par R de Machault le 11 juin 1670. fut nommé par lettre de Jean d'Estrées du 16 septembre 1683 capitaine de toutes les maisons, terres et seigneuries, de sa duché-pairie de Laon, château et comté d'Anizy. Il s'excusa lors du ban de 1689 pour cause de service militaire. Fit enregistrer ses armes et celles de sa femme à l'armorial général. Il épousa en l'église de Quincy-Sous-Le-Mont le 11 juin 1672 Marie Rousseau. pas de descendance connue. Est enterré dans l'église de Chailvet dans le caveau dessous le sanctuaire de cette église, lieu ordinaire où les seigneurs de ce lieu sont inhumés. L'entrée du caveau étant au bas du balustre
  • 1700 Nicolas LE MERCIER ( vers 1644 - Chailvet, 6 mai 1706), et Florimonde de CHARMOLUE son épouse (? - Chailvet, 3 août 1710).
Armes de la Famille Charmolüe de la Garde
  • Armes : Le Mercier (Thiérache) : de gueules à trois croissants, ancrés ou terminés en bouts d'ancre l'un en chef montant et les deux autres en pointe couchés et adossés d'argent, chacun des trois enfermant une rose aussi d'argent.
  • Titres : écuyer, gentilhomme servant du Roi, seigneur de Chailvet, Saint-Julien, Royaucourt et Bas-Chaillevois et forêt d'Herli,
  • Biographie succincte : fils ainé de Noël LE MERCIER, seigneur de Descamelle, Elu, et de Françoise LE CARLIER. Il fit enregistrer ses armes et celles de sa femme en 1698. Avec sa femme héritière bénéficiaire de Pierre Parat son oncle, ils héritent du domaine en 1699, et rendent hommage à l'évêque de Laon le 2 mars 1700. Pas de descendance connue. Il est enterré dans l'église de Chailvet dans la chapelle de la Vierge de l'église attenant au banc des seigneurs tandis que son épouse est inhumée par humilité dans la chapelle de la Vierge proche le dit défunt, n'ayant pas voulu être enterrée dans le caveau ordinaire des seigneurs
  • 1710, Jean-François CHARMOLUE DE LA GARDE (1662 - avant 1737) hérite de sa sœur Florimonde.
Armes de la Famille Charmolüe de la Garde
Charmolüe de la Garde (Noyon) d'argent, à deux bars adossé d'or, à la croix recroisetée au pied fiché d'argent en chef

CUYRET (Soissons) : D'azur à 14 pièces de vair d'argent, posées 5, 4, 3 et 2; au chef de gueules, chargé d'un lion naissant d'or, accosté de deux étoiles de même. (Hozier d', Armorial général de 1696, vol. 32, p. 340)

  • Titres : Écuyer, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, vicomte de Laon, seigneur de Chailvet, Royaucourt, Bas-Chaillevois, forêt d'Herli, et vidame du Laonnois. Il acquiert la seigneurie de Clacy-et-Thierret en 1723.
  • Biographie succincte : Fils de Frédéric-Antoine de CHARMOLUE DE LA GARDE, seigneur de Rocheman et de Longpré, trésorier de France à Soissons, et de Geneviève PARAT. Premier commis du contrôleur général Nicolas Desmarets, il acquit l'une des quarante charges de secrétaire du roi qui venait d'être créées, et fut reçu en cette qualité le 15 octobre 1706. Il revendit cette charge en 1720 à Visinier. Se rendit adjudicataire de la terre de Clacy et de la vicomté de Laon par décret volontaire, suivant sentence des Requêtes du Palais à Paris le 13 août 1714. Il assista au contrat de mariage de sa petite nièce, Louise-Catherine de Foucault, petite-fille de Madeleine CHARMOLUE et de Pierre de MARLE. Son dénombrement porte la date du 25 juillet 1723. Il rendit foi et hommage à l'évêque de Laon monsieur de la Fare le 4 juin 1714 pour Chailvet et le 26 novembre 1727 pour Clacy. Il épouse le 23 mars 1693 Crépine CUYRET, fille d'Adrien CUYRET, greffier en chef du bureau des finances de Soissons, et de N. Le Fèvre.
  • 1737, Étienne-Vincent LEMEE (1681 - Paris, le 30/11/1775) époux de Crépine-Catherine CHARMOLUE DE LA GARDE ( vers 1696 - Chailvet, le 22/09/1751)
 armes famille Lemée
Famille Lemée (Île-de-France) : d'or à un arbre terrassé de sinople, au chef d'azur chargé de trois nefles du champ
Blason fr famille Charmolue de la Garde.svg
  • Titres
- Elle : vicomtesse de Laon, vidame et dame de Clacy-et-Thierret, Laniscourt, Saint-Julien, Royaucourt, Chailvet, Bas-Chaillevois et autres lieux.
- Lui : Membre de la chambre des enquêtes du parlement le 20 mai 1711. Conseiller du roi en la Grand Chambre du Parlement de Paris. Il en sera le doyen.
  • Biographie succincte : Elle avait épousé le 1er juin 1711, Etienne-Vincent Lemée, Chevalier, fils de Vincent Lemée (peint par Hyacinthe Rigaud) fermier général de 1706 à 1711, ancien commis du contrôleur général Nicolas Desmarets (10/09/1648 - 4/05/1721).
Lors du procès des 'Traitants', il fut condamné le 2 janvier 1717 à restituer 380 000 livres, somme à laquelle était taxée la gestion de son père. Il donna sa démission de conseiller de la chambre suite au lit de justice du 12 décembre 1756, et reprit par la suite possession de son siège. Les difficultés financières qu'il rencontra du fait de son père l'amena à se séparer de bien d'avec sa femme Crépine-Catherine. Elle est seigneur de Laniscourt en 1737. Et le 25 avril 1748, elle obtint du conseil du prince de Condé la remise du tiers des droits qui étaient dus au domaine de Guise qui explique qu'elle rendit elle-même hommage le 9 janvier 1737 à Etienne-Joseph de la Fare (Evêque de Laon de 1724 à 1741) et le renouvela le 30 janvier 1745, en raison de l'avènement de monsieur de Rochechouart son successeur. Elle meurt en son château de Chailvet le 22 septembre 1751 et inhumée dans l'église dans le caveau sous la lampe l'église de Chailvet. Parmi ses quatre héritiers, Joseph Bernard Le CARLIER hérite de sa cousine germaine notamment de la seigneurie de Chailvet. Six mois après la mort de Crépine Catherine, le 4 mars 1752, ses quatre héritiers vendent Clacy et la vicomté de Laon à Jean PARAT, devant Boullie, notaire à Soissons.
  • 1751, Joseph-Bernard LE CARLIER (1690 - 26 septembre 1772)
Armes de la Famille le Carlier
Blason de la famille Le Carlier (Laon), d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois roses d'argent
  • Titres : seigneur de Chailvet, Royaucourt et Bas-Chaillevois. Il hérite de la seigneurie de Chailvet de sa cousine madame Etienne - Vincent LEMEE. Il fit hommage à l'évêque de Laon le 9 mars 1752 pour sa seigneurie de Chailvet. À 73 ans, il remet la seigneurie de Chailvet à sa cousine Françoise-Nicole-Gabrielle le CARLIER, fille de Jean-Antoine le CARLIER, qui suit.
  • biographie succincte : Joseph Bernard le Carlier, fils cadet de Geneviève de CHARMOLUE de la GARDE, nièce de Pierre PARAT et de Jacques le CARLIER.
- prêtre, chanoine de l'église cathédrale de Laon. De 1730 à 1737, il est doyen de l'église Saint-Jean-au-bourg de Laon (qui a été unie au chapitre de Saint-Pierre-au-Marché par décret épiscopal du 28 novembre 1701). Il perpétue une dignité que possédait son oncle Charles-Antoine le CARLIER (06/04/1654 - 1700), doyen de ces églises en 1699. Ce chapitre avait été fondé en 1065. On y comptait en dernier lieu 19 chanoines et 2 dignitaires. Ses revenus étaient de 32800 livres.
- Puis de 1741 à 1767 official de la cour spirituelle du chapitre de l'église cathédrale,
- Meurt le 26 septembre 1772, à 82 ans, inhumé le surlendemain dans la cathédrale, à l'issue de la messe canoniale. Il avait légué une rente de 275 livres aux pauvres de Royaucourt et du Bas Chaillevois.
  • 1763, François-Amable de LA GARDE de SAIGNES époux de Françoise-Nicole-Gabrielle de BIGNICOURT de CHAMBLY (décédée au château de Chailvet le 25/02/1807)
Armes de la famille la Garde de Saignes
La Garde de Saignes (Auvergne) d'azur à l'épée antique d'argent, posée en bande, la pointe en bas
  • armes : BIGNICOURT (Reims) : d'azur, à la fasce d'argent chargée de trois merlettes de sable.
  • Titres : baron de Saignes, Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,seigneur de Richemont (ferme dépendante de La Neuville-Bosmont(vers 1750), capitaine de cavalerie au régiment de Clermont-Tonnerre, donné également comme capitaine au régiment de Noë.
  • Biographie succincte:
En 1730, Marie-Francoise-Nicole-Gabrielle LE CARLIER, fille de Jean Antoine LE CARLIER
Armes de la Famille le Carlier
,et Marie-Françoise BRANCHE, épouse Simon Rémi Christophe de BIGNICOURT,écuyer, seigneur de Chambly, vicomte de Chesne et de Merfy, seigneur de Chambly. De leur union naquit :
- Françoise-Nicole-Gabrielle de Bignicourt de Chambly,
- et Charles-Nicolas-Christophe de BIGNICOURT DE CHAMBLY (Reims, 6 février 1730, Château d'Oeuilly le 24 décembre 1805).
Devenue veuve, Marie-Françoise-Nicole-Gabrielle LE CARLIER épousa en secondes noces le 13 février 1738, devant les notaires Lenain et Costes au bailliage de Laon, Félix-Jean Louis de LA GARDE DE SAIGNES, chevalier de Saint-Louis, ancien lieutenant-colonel du régiment de cavalerie de Gesvres, seigneur de l'Estrade, baron de Palaret. Lui même était veuf de Jeanne-Antoinette de Châlon, et père de Henriette de la GARDE DE SAIGNES, (1735, Laon 11 février 1755) et de François-Amable de LA GARDE DE SAIGNES.
Marie-Francoise-Nicole-Gabrielle Le Carlier était héritière des fiefs de Fresnes et les Bocqueaux dépendant de La Neuville-Bosmont qu'elle apporte en dot à ses deux maris successifs (voir Maximilien Melleville).
Charles-Nicolas-Christophe de BIGNICOURT DE CHAMBLY épouse Henriette de la GARDE DE SAIGNES, en l'église Saint-Jean-au-Bourg de Laon le 1er février 1753.
François-Amable de LA GARDE DE SAIGNES épouse sa demi-sœur Françoise-Nicole-Gabrielle de BIGNICOURT . Il acquit les droits de Joseph-Bernard LE CARLIER pour 100 000 livres, et fit foi au duc d'Orléans le 15 juillet 1764.
François-Amable ouvrit dans son domaine de Chailvet une fosse pour l'extraction de cendres pyriteuses. Après la Révolution, il émigra et fut amnistié par arrêté le 8 juin 1802. Il se retira à Montchâlons, chez son gendre, et y mourut le 8 janvier 1813. La baronne de Saignes divorça en 1792 pour sauver la fortune de ses enfants, et n'en fut pas moins enfermée au château de Nointel, pendant la Terreur en 1793, avec sa fille Marie-Jeanne-Félixe-Françoise de la Garde de Saignes.
De leur mariage sont nés :
  • Marie-Jeanne-Félixe-Françoise, cf. ci-dessous
  • Marie-Françoise-Charlotte (décédée en 1841) mariée dans la chapelle du château de Chailvet le 28 avril 1790 à Jean O'farell, officier au régiment de Berwick, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de grenadiers avant son émigration, puis Chef de bataillon d'infanterie, fils de Pierre et Elisabeth O'Farel, chevalier demeurant à Menard en Irlande, comté de Longfort. Jean O'Farrel était également le neveu de Richard O'Farrel (Irlande 1720 - Nouvion le vineux 1794). Ce dernier, second fils de Jacques et Eléonore O'Farrel, né le 15 mars 1720 à Cloogish, comté de Longfort en Irlande, vint en France et servit 25 ans en France dans le régiment de Fitz-James. Il est naturalisé en 1766 et acquiert le château de Nouvion-le-Vineux en 1768. Il vota avec les gentilhommes du baillage du Vermandois en 1789.Il fut arrêté pendant la Terreur en vertu de la loi contre les Anglais, et enfermé à la maison de réclusion de Laon, malgré la supplique du conseil général de Nouvion ("La commune le regarde pour son protecteur et son appui... depuis plus de vingt-cinq ans qu'il y réside"). Richard O'Farrel, vicomte de Nouvion-le Vineux et Laval, a représenté les parents de Jean lors de son mariage. Jean O'Farrel hérite de son oncle, et demeure au château de cette commune, dont il devient maire en 1817. Il y meurt le 29/3/1829, à 63 ans et sera inhumé dans le parvis de l'église de Nouvion-le-Vineux. Baptême de leur fille Marie-Eléonore le 26 février 1791 à Chailvet. (ARMES (Irlande) de sinople au lion d'or, armé, lampassé et vilené de gueules).
  • 1801, Louis-Marie DE CASTRES(1740-1817) épousa Marie-Jeanne-Félixe-Françoise de LA GARDE DE SAIGNES( - Chailvet, 11/07/1828)
Armes de la famille la Garde de Saignes
  • armes  : Castres (Albigeois, Champagne) : d'azur, à trois étoiles d'argent, posées en face, surmontées d'un croissant de même en chef.
  • Biographie succincte. Le mariage eut lieu le 26 février 1788 dans l'église saint-Jean Baptiste de Royaucourt. Elle mourut dans son château de Chailvet le 11 juillet 1828 à 78 ans. Louis Marie était chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis nommé le 19 juillet 1814, en tant qu'ancien officier, ancien brigadier des chevau-légers de la Garde du Roi, capitaine réformé à la suite de la suppression de son corps de cavalerie. Fils de Jean-Baptiste de Castres, né à Beaumé (02) le 13 octobre 1716, demeurant à Martigny, chevalier, ancien capitaine de grenadiers royaux, marié à Martigny, le 19 juin 1736 à Louise-Jeanne-Catherine de Faÿ d'Athies, née le 8 janvier 1713 à Martigny et décédée le 13 août 1782. Louis-Marie fut maire de la commune de Royaucourt-et-Chailvet de 1808 jusqu'à sa mort dans son château, le 23 septembre 1817 à l'âge de 77 ans. Ils possédaient cette propriété, soit que son père l'ait cédé à sa fille au moment d'émigrer, soit qu'il le lui ait abandonné après restitution par le gouvernement consulaire.

1817 à 1924 : La famille Brunel

photo de la famille Brunel
Famille Brunel vers 1880 : de gauche à droite : dernier rang Léon Brunel et Paul-Gustave Brunel, deuxième rang : Madame Léon Brunel, Gustave-Alexandre Brunel, sa femme, Mademoiselle Suzanne, Marguerite et Cécile Brunel
  • 1817 Pierre-Louis-ALexandre Brunel, né en 1783, propriétaire de l'usine d'alun, acquit le château à la mort de Madame de Castres, et y mourut le 10 octobre 1857. Il fut maire de Royaucourt-et-Chailvet de 1824 à 1855. Il épouse Elisabeth-Anne Casin (26/06/1781 - 25/07/1869)décédée en son château à 88 ans et déclarée comme rentière. Il figure sur la liste générale du jury pour 1838. Il est enterré dans le cimetière de Royaucourt-et-Chailvet. Il eut deux enfants : Alice Joséphine née à Saint-Quentin le premier août 1808 et morte à Chailvet le 6 décembre 1854, épouse le 15 janvier 1828 Pierre Fischer négociant né à Laon le 30 décembre 1792, et Gustave-Alexandre Brunel.
  • 1857 Gustave-ALexandre Brunel (24 août 1812 - 26 octobre 1893) en hérite à la mort de son père. Il fut président de la fabrique d'alun, maire de la commune de 1855 à 1878. Il épouse Louise Aménaïde Paul (2 novembre 1819 - 3 janvier 1900). Enterré à Royaucourt-et-Chailvet. Ils eurent quatre enfants : Paul-Gustave Brunel (né le 21 mars 1842), Louis-Léon Brunel (7/10/184O-1917) (ingénieur des arts et manufactures, résidant à Laon) qui épouse Alice Jadas (1840-1912), Georges Albert né le 8 mai 1849, Marguerite Brunel (1872 - 1970) épouse de Louis Deviolaine (1865 - 1927). Paul et Léon reçurent en donation le château par acte du 27 octobre 1900 chez maître Cottin, notaire à Mons-en-Laonnois.
  • 1893 Paul-Gustave Brunel, leur fils, né au château le 21 mars 1842, officier d'artillerie, fut chassé de chez lui par l'invasion allemande, et mourut à Paris le 22 février 1917. Il épousa Gabrielle Jenny Brucelle (1847-1933). Elle est décédée au château. Gabrielle Jenny fit démolir l'aile des cuisines, trop vétuste, qui allait jusqu'aux douves. Au premier étage, se trouvait la salle de billard, qui permettait de pécher depuis la fenêtre. Ils eurent un enfant, Cécile Brunel ci-dessous.
  • 1917 Gustave-Joseph-Ernest Huin, (20/06/1864 à Lorient - 04/02/1932), officier de l'ordre national de la Légion d'honneur, lieutenant-colonel d'artillerie en retraite, ancien directeur du journal L'Aisne. Il épouse en 1889 Louise Marie Cécile Brunel (24/08/1870 - 19/09/1930) et ont une fille Anne-Marie (dite Jenny en souvenir de sa grand-mère) qui naît au château le 27/07/1890. Il est enterré à Royaucourt-et-Chailvet.
  • En 1921, Jenny - Anne-Marie Huin, revint avec son mari pour créer une ferme. Elle épouse en l'Eglise de Royaucourt le 19/11/1912, Henri-Paul Dupont(15/02/1885 - 1946), avocat à la cour d'appel de Saint-Quentin en 1912, et directeur du domaine des Guise en Thiérache, il est maire de Royaucourt-et-Chailvet de 1919 à 1924. Ils firent de grands travaux au château après la guerre, dès 1921 grâce à l'architecte parisien Lafillée Louis Henri (1859-1947) Architecte Diocésain et Architecte des monuments historiques. Albert Huin, oncle de Jenny et dernier du nom, lègue sa fortune et son nom à Henri-Paul Dupont. La famille devient alors Dupont-Huin. Le 19/03/1924, Henri-Paul Dupont-Huin est contraint de vendre le domaine de Chailvet, car le propriétaire des terres qu'il loue à Merlieux les reprend, rendant impossible la survie de la famille. Jenny - Anne-Marie Huin est décédée le 01/10/1989.

depuis 1924

  • 1924 : le château et son domaine est acheté le 17/03/1924 par Georges Louis Marie Sourmais,(11/04/1888 à Caudry (Nord) - 4/12/1962) banquier à Saint-Quentin.Marié le 9/04/1912 avec, "Henriette Suzanne Rochatte " ( - 22/9/1957) ils eurent deux enfants, Jacques et Simone Amélie Louise (29/4/1913 à Saint-Quentin - 21/3/1975 à Paris). Veuf en 1957, il se remarie avec Suzanne Julie de Mussan.
  • 1958 : Jacques et Simone Sourmais, devenue Madame Maurice Quoniam, reçoivent Chailvet en bien indivis, provenant d'une attribution en nue propriété, aux termes d'un partage du 21/4/1958.
  • 1962 : Au décès de Georges Sourmais, les deux enfants héritiers restent en indivision à Chailvet.
  • 1970 : Simone Sourmais qui avait épousée le 15/11/1940 à Paris, Maurice Quoniam (Paris 14/12/1910 - Colombes 5/3/1988) devint seule propriétaire du domaine, aux termes d'un acte reçu chez Maîtres Fouan et Bachelez, notaires à Paris, le 10/7/1970.
  • 1975 : Suite au décès tragique de Madame Quoniam, pharmacienne à Paris, le 21/3/1975, leurs quatre enfants, héritent du domaine. Christine épouse de Michel Wetzel, Nicole, épouse de Jean-Claude Billois, Gilles et Marc.
  • 1981 : Le château seul, fut vendu à Patrick et Muriel de Buttet, par les héritiers de Madame Quoniam.
Armes de la famille de Buttet
Armes de la famille de Buttet, sur fond de sable, trois butoirs en or, 2 en pale, et 1 en sautoir
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