Château d'Épinal - Définition

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Introduction

Château d'Épinal
Château d'Épinal

Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Jacques de Lorraine
Destination initiale Logis seigneurial, forteresse
Propriétaire actuel Commune d'Épinal
Protection Classé MH (1992)

Latitude
Longitude
48° 10′ 31″ Nord
       6° 27′ 20″ Est
/ 48.1753, 6.4556
  
Pays France France
Région historique Duché de Lorraine
Région Lorraine
Département Vosges
Commune française Épinal
 
France location map-Regions and departements.svg
Château d'Épinal

Le château d'Épinal et les ruines de l'ancienne forteresse dominent la ville d'Épinal et la vallée de la Moselle à 387 m d'altitude.

Il a été construit par l’évêque de Metz, Jacques de Lorraine, vers le milieu du XIIIe siècle, succédant alors à une première forteresse de l’an mil qui fut avec Fontenoy-le-Château et Remiremont les premières forteresses des Vosges du sud.

Perché sur une crête rocheuse, il se présente comme une enceinte polygonale pourvue d'un puissant donjon résidentiel et d'une grande citerne à corps filtrant. Les restes du logis seigneurial ainsi que d'autres bâtiments (arsenal, logis du capitaine, four, chapelle…) ont été mis au jour durant la fouille du château pendant les années 1980.

Agrandi et adapté à l’artillerie par les ducs de Lorraine au début du XVIe siècle, le château a été détruit par les troupes de Louis XIV en 1670. Cet ensemble fortifié médiéval est classé monument historique depuis 1992.

Xe siècle : Le premier château d'Épinal - Le protecteur de la ville naissante

Vers 980 Thierry 1er de Hameland, évêque de Metz de 965 à 984, cousin de l’empereur Otton 1er possède un grand domaine au sud de la Lotharingie, à Dogneville. L’évêque sépara cinq manses agricoles qui dépendaient de la paroisse de Dogneville, afin de créer une nouvelle paroisse dédiée à Saint-Maurice. Ces manses sont Spinal, Rualménil, Avrinsart, Grennevo, et Villers. Afin de protéger ses biens et la population de ses terres chaumontoises des incursions bourguignonnes, Thierry 1er fait construire un premier château (une tour probablement en bois) nommée ultérieurement tour du voué, à Spinal sur la pointe de l’épine gréseuse (d’où le nom de Spinal). Entourée de sa propre enceinte (palissades de bois), elle surveillait la Moselle et contrôlait les vallons d’Ambrail et de Saint-Michel C’était l’habitation du prévôt ou du voué, représentant de l’évêque, ou encore plus tard, résidence du bailli de la ville pour le duc. « Mention du vieux château sur la colline de Chaumont. Ce château aurait été édifié sur des ruines antiques. Il semble correspondre d’après le résultat des recherches archéologiques de l’été 1991, aux vestiges exhumés en avant de l’éperon, à l’emplacement de la dite Tour des Voués. ».

XVIIIe siècle : La ruine romantique - La disparition du Symbole identitaire d'Épinal

1724 : « Le duc de Lorraine Léopold autorise la ville à prendre des pierres sur les décombres de l’ancien château pour établir les murs du petit bras de la Moselle. ».

1740 : Édification de la caserne Saint-Éloi sur le Grand Gravot avec les pierres des ruines du château. Détruite en 1923 par un incendie.

1791 : Le domaine du château est vendu comme Bien National ; l’ancien maire royal d'Épinal l’achète pour 1605 livres. Il ne changera rien au domaine.

1804 : Christophe Doublat (28 ans), trésorier payeur-général des Vosges, député et président du conseil général rachète les ruines du château et acquiert progressivement tout le site jusqu’en 1827. Il y fait réaliser un jardin paysager pré-romantique de plus de vingt hectares où demeurent les ruines du château. Il fait bâtir dans la cour de sa maison (la Trésorerie), une tour d’escalier (1804) en forme de pagode « chinoise » qui contient l’escalier d’accès (80 marches), une serre, un pavillon d’accueil, une glacière, des fabriques et une laiterie qui « renferme encore aujourd’hui un joli salon circulaire en faux marbre, orné de plusieurs cartouches en grisaille de grande qualité ».

1809 : La tour chinoise (Voir sépias de Charles Pensée) est construite par Hogart, conducteur des Ponts et Chaussées.

1827-1834 : Le fossé occidental est mis en eau. Charles Pensée réalise une trentaine de sépias réunies dans un album intitulé « Le jardin de Monsieur Doublat ». (Conservé à la bibliothèque intercommunale Épinal-Golbey. Ces représentations permettent de constater que le site est clos de murs qui reprennent en partie ceux du châtelet (ouest). Il possède un accès unique, par la trésorerie et la tour chinoise.

1840 : Doublat, devenu banquier fait faillite et se suicide (72 ans).

1841 : La ville acquiert l’album de Monsieur Doublat, (ce qui prouve l’intérêt que pouvait porter la municipalité à cette propriété).

1844 : La propriété est rachetée par Paul Brocart (dit Lormont) ancien capitaine d’artillerie qui, à sa mort en 1857, en fait don à la ville. (Testament du 27 juillet 1850).

1890 : À la mort de Mme Brocart, la ville s’approprie le site et ouvre le jardin au public.

Au cours du XXe siècle : Le jardin et les ruines sont progressivement ensevelis sous la végétation. Le jardin devient un parc.

1966 : Othon Lehmann déplore que les spinaliens ne connaissent pas l’histoire de leur château, et que plus personne n’aille s’y promener. Il propose de reconstituer le château d'Épinal « à l’identique » pour en faire un centre de jeunesse Il rapporte qu’il y aurait au moins 1,5 km de souterrains et chambres souterraines sur le site du château. Information jusqu’à aujourd’hui invérifiée. Il existe cependant un accès souterrain pourvu d’une grille en contrebas du fossé occidental, caché actuellement par des arbustes. (Ne pas tenter de s'y aventurer (!))

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