Chapelle du château de Versailles - Définition

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Introduction

Chapelle du château de Versailles

La Chapelle palatiale du château de Versailles se situe près de l’angle que forment l’aile des appartements du Roi et l’aile nord. Les quatre précédentes chapelles furent installées soit dans un salon faisant suite aux appartements, soit sur deux étages mais toujours dans le corps du bâtiment. En revanche, la chapelle Royale (la cinquième) est une construction indépendante.

Historique

La construction de cette chapelle, dédiée à Saint Louis, ancêtre du roi et premier des capétiens à être canonisé par l'Eglise, débuta en 1689. Elle fut interrompue par la guerre et reprise en 1699 par Jules Hardouin-Mansart, qui mourut durant les travaux en 1708. Elle fut achevée en 1710 par son beau-frère Robert de Cotte. Elle a été bénie le 5 juin 1710 et la première festivité de grande ampleu qui y pris place fut le mariage du Duc de Berry le 6 juillet 1710.

Saint-Simon, mémorialiste et visionnaire, écrit : « elle offre de partout la triste représentation d'un catafalque. »

C'est bien ce qu'elle sera, cinq ans plus tard au décès de Louis le Grand puisque, à peine inaugurée, elle aura surtout servi à célébrer les obsèques de membres de la famille royale fauchés dans la force de l'âge voire en pleine jeunesse :le dauphin (1711), le duc de Bourgogne , la duchesse de Bourgogne et leur fils aîné (1712) et le duc de Berry (1714)...

Elle fut également le lieu de représentations musicales par la Chapelle royale

Entre 1789 et 1814, la chapelle perd son rôle cultuel, puis la regagne, jusqu'au milieu du XXe siècle. Édouard Vuillard la représente sur l'un de ses tableaux datant de 1917-1919.

Décoration

Rare exemple en France d'église à voûte peinte, la Chapelle royale expose sur sa voûte une iconographie qui oppose Ancien et Nouveau Testament. Ces peintures sont les œuvres de Antoine Coypel, Charles de La Fosse et Jean Jouvenet et datent de 1708 à 1710.

Charles de la Fosse s'est occupé de la voûte de l'abside, peignant « La Résurrection du Christ », Jean Jouvenet de la voûte au-dessus de la tribune royale avec sa « Pentecôte ». Antoine Coypel s'est chargé de la voûte centrale, décrivant Dieu le père, ainsi qu'une série d'angelots. Bon et Louis de Boullogne participèrent également au décor peint.

La chapelle comporte également un riche décor sculpté, dont des bas-reliefs de Jean de Lapierre, de François-Antoine Vassé, de Pierre Lepautre et des statutes de Guillaume Coustou.

Du mobilier ne reste que les autels et l'orgue. Le maître autel est réalisé par Corneille Van Clève en bronze doré entre 1709 et 1710, avec une « Déploration du Christ » dans sa partie basse.

Architecture

Comme à la Sainte-Chapelle à Paris, seul le chevet est visible lorsque le visiteur monte au château, puisque l'accès se fait à partir l'aile du nord du château.

L'architecture est basée sur celle des chapelles palatines traditionnelles à deux étages tout en étant une interprétation classique dans le style corinthien à colonnes. Le vestibule qui précède la chapelle, au rez-de-chaussée, fut construit en même temps et est orné de colonnes d’ordre ionique. La pierre blanche employée provient des carrières de Créteil.

On y retrouve, encore, quelques traces de l'influence italienne, du Bernin en particulier, avec les figures des apôtres marquant les pilastres et les colonnes.

À l'intérieur, nimbée d'une abondante lumière, la Chapelle se divise en deux étages, dont la rampe de brèche violette marque la limite. Ici, il n'y a pas le faste des marbres multicolores des Appartements du Roi. C'est la pierre nue qui domine. Au rez-de-chaussée, des pilastres carrés puissants soutiennent des arcs en plein cintre, à l'étage des colonnes cannelées supportent la voûte, qui couvre le vaisseau. Ce n'est pas sans rappeler la Colonnade du Louvre.

Le sol, recouvert de fer de différentes couleurs, ressemble à un tapis à compartiments géométriques ; il porte le dessin des armes royales au centre de la nef et le chiffre du roi au double « L » enlacé et couronné devant les marches de l’autel. Des arcades à piliers carrés entourent le rez-de-chaussée ; au-dessus, une colonnade corinthienne élancée entoure le premier étage et borde les tribunes.

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