Chapelle Sainte-Roseline | |
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Latitude Longitude | |
Pays |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Var |
Ville |
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Culte | Catholique romain |
Type | Chapelle |
Début de la construction | XIe siècle |
Protection |
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La chapelle Sainte-Roseline est un édifice religieux construit au XIe siècle. Elle se trouve dans le département du Var, sur la commune des Arcs, dans le quartier du Parage où elle jouxte un cloître. Classée monument historique en 1980, elle contient, entre autres trésors, la momie de Sainte Roseline.
La chapelle présente la dépouille de Sainte Roseline. Fille du seigneur des Arcs, Roseline de Villeneuve devint chartreuse à 25 ans puis prieure. Elle mourut en 1329 à 66 ans. On lui attribue de nombreux miracles. Sa dépouille est exposée dans une châsse en cristal. Allongée sur le dos, la sainte est présentée habillée dans sa tenue de cartusaine, blanche à coiffe noire. Son visage, ses mains et ses pieds sont visibles et ont l'apparence d'une peau desséchée et noircie. En réalité, il s'agit principalement d'un revêtement de cire vernie posé à la fin du XIXe siècle par un médecin italien sur les ossements de la sainte à laquelle il a ainsi donné un aspect momifié. Une radiographie du corps révèle également la présence d'une structure métallique de maintien du squelette. La châsse de Sainte Roseline fait l'objet de pèlerinages (pour guérison d'enfants) qui ont lieu cinq fois par an.
Un reliquaire du XIXe siècle posé dans une niche de l'édifice conserve les yeux de sainte Roseline, miraculeusement préservés d'après la tradition. L'un d'eux aurait été cependant détérioré par le médecin personnel de Louis XIV, venu examiner les restes de la sainte et qui l'aurait piqué par curiosité.
Le bâtiment a été restauré en 1969 grâce au mécénat d'Adrien Maeght. Il s'est alors enrichi d'œuvres d'art moderne : une grande mosaïque murale réalisée en 1975 par Marc Chagall représentant Le repas des Anges, l'un des miracles attribués à Sainte Roseline, des vitraux rénovés et un bas-relief de Giacometti.
À l'intérieur de la chapelle, on peut admirer un retable de 1541 montrant une Nativité attribuable à l'école de Nice des frères Bréa, probablement à François Bréa et un maître-autel baroque entouré d'un retable sculpté qui encadre une Descente de croix du début du XVIe siècle.
Malgré les restaurations de 1975, la solidité de l'édifice est menacée. La voûte du bâtiment est actuellement renforcée par une batterie d'étais en bois. Les visiteurs sont pour l'heure accueillis par une affichette « Au secours, je m'écroule ! ».