Modèle | Variantes | Rôle / Spécificité | Moteur P&W | Observations | Production |
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F4U-1 | XF4U-1 | Prototype | XR-2800-2 | hélice tripale | 1 |
F4U-1 | Chasseur embarqué | R-2800-8 | FG-1 : fabrication Goodyear ; F3A-1 : fabrication Brewster | Vought : 2 814 Goodyear : 2 009 Brewster : 735 | |
F4U-1A | Diverses améliorations | R-2800-? | Canopée « bulle » ; FG-1A : fabrication Goodyear ; F3A-1A : fabrication Brewster | ||
F4U-1C | version canon | idem | 200 | ||
F4U-1D | chasseur-bombardier | R-2800-8W | FG-1D : fabrication Goodyear | Vought : 1 685 Goodyear : 1 997 | |
F4U-2 | chasseur de nuit | R-2800-? | 32 F4U-1 + 2 F4U-1A modifiés | 34 | |
XF4U-3 | XF4U-3 | prototype | R-2800-14C | hélice quadripale | 2 |
XF4U-3B | prototype | R-2800-16 | 1 | ||
F2G (Goodyear) | XF2G-1 | prototype | R-4360-4 | 8 | |
F2G-1 | intercepteur rapide | idem | repliage manuel des ailes | 5 | |
F2G-2 | idem | idem | repliage hydraulique des ailes | 5 | |
F4U-4 | XF4U-4 | prototype | R-2800-18W R-2800-42W | 7 | |
F4U-4 | chasseur-bombardier | R-2800-42W | dont 2 FG-4 (Goodyear) | 2 052 | |
F4U-4B | version canon | idem | 297 | ||
F4U-4N | chasseur de nuit | idem | 1 | ||
F4U-4P | reconnaissance photographique | idem | 9 | ||
F4U-5 | XF4U-5 | prototype | R-2800-32W | panneaux d'ailes métalliques | 3 |
F4U-5 | chasseur-bombardier | idem | 223 | ||
F4U-5N | chasseur de nuit | idem | 214 | ||
F4U-5NL | chasseur de nuit dégivré | idem | 101 | ||
F4U-5P | reconnaissance photographique | idem | 30 | ||
AU-1 (F4U-6) | XAU-1 | prototype | R-2800-83W | blindage supplémentaire | 1 |
AU-1 | avion d'attaque au sol | idem | 111 | ||
F4U-7 | chasseur multi-rôle | R-2800-43W | uniquement pour la France | 94 | |
Total fabriqués : | 12 583 |
Notes :
Le Corsair fut principalement déployé durant les campagnes du Pacifique pour se battre contre le tout nouvel ennemi que constituait l'armée impériale japonaise à partir de 1943. Entre le 7 et le 30 avril 1945, le Corsair fut déployé à 305 appareils par l'US Navy à l'occasion de la bataille d'Okinawa, avec le soutien de 192 autres Corsair du corps des Marines. Sur 600 missions effectuées, ces unités remportèrent 124 victoires amenant ainsi le Corsair au rang d'avion de légende et à être surnommé « Sweetheart of Okinawa ». Au total, cet avion totalisa plus de 2140 victoires, ce qui en faisait le deuxième avion le plus crédité du Pacifique et seuls 189 appareils furent abattus en combat aérien.
Bien qu'il ait aussi servi durant la Seconde Guerre mondiale en Mer du Nord sous les couleurs britanniques, il connaîtra la gloire dans le Pacifique où plusieurs escadrons se sont rendus célèbres comme la VMF-214 des fameuses « têtes brûlées » du colonel Gregory M. « Papy » Boyington. Même du côté nippon, le Corsair était devenu légendaire et connu sous le nom de « mort sifflante » en raison du bruit que faisait l'air sur les bords d'attaque des ailes.
Durant la guerre de Corée, le Corsair fût utilisé pour 80 % des missions d'appui au sol. Le Corsair AU-1 était une version pour l'attaque au sol produite pour cette guerre. Passant de son statut de supériorité dans les air durant la Seconde Guerre mondiale aux missions d'appui au sol dans le conflit coréen, la "forme de Goéland" des ailes fournit une caractéristique intéressante. En effet, une aile droite basse pouvait bloquer la visibilité du sol depuis le cockpit. Ainsi le pilote du Corsair, grâce à l'échancrure de l'aile, avait de meilleures références au sol. Généralement, les Corsairs attaquaient avec canons, réservoirs de napalm, bombes et roquettes.
Dans le rang des unités de l'aéronavale française, grâce au Military Assistance Program (MAP), des AU-1 furent utilisés en Indochine et des F4U-7 pendant la guerre d'Algérie ainsi que durant la crise de Suez avec l'Opération Mousquetaire. Les 94 Corsair F4U-7 spécialement construits pour la Marine nationale furent les derniers produits en 1952. Tous les Corsair français étaient retirés du service à la fin de 1964. Certains furent exposés dans des musées et d'autres furent acquis par des passionnés d'anciens avions de guerre.
Les derniers combats de cet avion eurent lieu lors de la guerre de cent heures plus connue sous le nom de guerre du football qui opposa le Honduras et El Salvador en 1968 ; on peut dire qu'ils furent fratricides, les 2 pays étant équipés de Corsairs et North American P-51 Mustang.