Césium 137 - Définition

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Contamination de l'environnement

Les essais nucléaires et certains accident (dont celui de Tchernobyl ont été sources d'importantes contamination de l'environnement). Le césium peut être bio-accumulé, par exemple par les mousses et lichens dans un premier temps, et éventuellement localement (concentré par le réseau trophique

Les champignons jouent à ce propos un rôle particulier, et en particulier certaines espèces trouvées en surface ou sous le sol tels que les champignons à fructifification hypogée (sous le sol) (ex : truffes, dont [la truffe du cerf (Elaphomyces granulatus), très consommée par les sangliers et es écureuils). Grâce à leur vaste zone de prospection dans les 30 premiers cm du sol, via leur réseau mycélien souterrain ou capable de coloniser le bois mort (lui-même éventuellement contaminé), ces champignons peuvent concentrer le césium retombé avec les pluies ou dépôts secs ayant suivi les essais nucléaires ou certains accidents.
Par exemple, après le passage du nuage de Tchernobyl, leur contamination a en France varié de 15 à 50 000 Bq/kg, selon les sources officielles

Le cas particulier des tourbières et marais

Les tourbières alcalines sont des zones de stockage de radionucléïdes. Les tourbières acides sont supposées au contraire favoriser la circulation des métaux dans l'eau.
A titre d'exemple, le tableau ci dessous rapporte la radioactivité de fruits (mûres, myrtilles, airelles) et champignons (Paxillus et Russula) récoltés en Bélarus à environ à 120 km de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en zone expérimentale (zone humide eutrophe-mésotrophe, comprenant une zone drainée (nappe à - 56cm) et non drainée (nappe à -27cm)) en 2000 étaient beaucoup moins contaminés (2 à 3 fois moins) dans les zones où ces marais avaient été drainées. Il montre que le drainage a limité l'accès de ces plantes au radionucléides, mais comme on l'a vu en 2010, le drainage rend néanmoins les tourbières et forêts plus vulnérables aux incendies et peut-être à la fuite de radionucléides vers les nappes ou cours d'eau qui reçoivent les exutoires de drains et fossés de drainage.

Aliment Avec nappe phréatique à
-27 cm
nappe phréatique drainée
(à -56 cm)
Mûres
617 000 Bq/m2
312 000 Bq/m2
Myrtilles
709 000 Bq/m2
205 000 Bq/m2
Airelles (fruit)
888 000Bq/m2
234 000 Bq/m2
Airelles (plante)
6 724 000 Bq/m2
630 000 Bq/m2
Champignons Paxillus
29 680 000 Bq/m2
10 640 000 Bq/m2
Champignons Russula
7 509 000 Bq/m2
3 683 000 Bq/m2

Le cas particulier des forêts et produits forestiers

En raison de leur richesse en champignons, parce qu'elles ont mieux capté le césium lors du passage du nuage, et parce qu'elles protègent les sols de l'érosion, les forêts sont devenues des « réservoirs et sources de radiations ».
En effet, elles ont stocké et localement même reconcentré le césium, ce qui fait que les aliments d'origine forestière (champignons, fruits, gibier) sont beaucoup plus contaminés que ceux provenant des champs cultivés. par exemple, après la catastrophe de Tchernobyl, on a estimé que les forêts bélarusses ont « capturé plus de 80 % des radionucléides dispersés par la centrale de Tchernobyl (ceux dont la durée de vie est la plus longue étant le césium 137, le strontium 90 et le plutonium 239, 240 et 241) ». Une grande partie de ces radionucléides sont ensuite intégrés dans le cycle forestier (ligneux → bois mort + feuilles mortes → champignons → humus → plantes ligneuses, etc.. Dans un cycle parallèle, la faune en capte une partie, qu'elle rend au sol via ses excréments et les cadavres. Seuls les oiseaux et poissons migrateurs contribuent à exporter (et/ou à importer ce césium radiotoxique).
Ceci explique les très fortes teneurs en césium 137 des aliments forestiers (baies, champignons et gibier, régulièrement consommés par les villageois en Bélarus et Ukraine), qui était de 20 à 50 fois supérieure à celle des produits agricoles des mêmes régions.
Le monde scientifique cherche depuis plus de 20 ans à réduire les risques et dangers liés à ce fait, « mais aucune solution à ce problème n'a encore été trouvée » selon Victor A. Ipatyev (Directeur de l'Institut forestier de l'Académie nationale des sciences du Bélarus, à Gomel (Bélarus), relayé par la FAO. les forêts humides (écologiquement très riches) semblent les plus vulnérables.

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