Césarienne - Définition

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Introduction

Un accouchement par césarienne

Une césarienne est une intervention chirurgicale visant à extraire un enfant de l'utérus maternel par incision de la paroi utérine.

Le mot « césarienne » dérive du latin caesar qui veut dire enfant né par incision, (du verbe caedere : couper, inciser) d'où viendrait le surnom (cognomen) porté par Jules César (qu'il a hérité d'un de ses ancêtres qui, lui, serait né par césarienne).

Historique

Dessin de la pratique d'une césarienne réussie en Ouganda en 1879

La césarienne est une opération fréquemment pratiquée depuis des temps immémoriaux, mais principalement sur la femme tout juste décédée. La première opération connue et réussie sur une femme vivante date de l'an 1500 : cette année-là, Jacques Nufer, châtreur de porcs à Siegerhausen, en Thurgovie (Suisse), sollicite de la magistrature locale l'autorisation d'accoucher sa femme, Marie Alepaschin, par voie artificielle, les médecins déclarant impossible l'accouchement par la voie naturelle. Il réussit parfaitement son exploit, puisque son épouse eut plusieurs autres enfants par la suite. On pense maintenant qu'il s'agissait d'un cas de grossesse abdominale, ce qui expliquerait la bonne récupération de l'opérée.

La même opération sera tentée, parfois avec succès, au cours du XVIe siècle et plus tard les chirurgiens Ambroise Paré, puis François Mauriceau s'élèveront contre cette pratique. Même durant la première moitié du XIXe siècle, cinq opérées sur six y laissaient la vie, généralement pour cause de péritonite (infection abdominale).

Il faudra attendre 1880 et les progrès de l'asepsie et de l'anesthésie pour que la tendance se renverse complètement. La césarienne dite haute, appelée ainsi en raison du point d'incision sur l'utérus, devient alors courante, mais reste dangereuse. À partir de 1920, la césarienne basse en fait une intervention moins risquée. Et si la technique est relativement au point au début du XXe siècle, le lourd tribut maternel ne s'améliore qu'avec l'avènement des antibiotiques entre les deux guerres.

De nos jours, il s'agit d'une technique maîtrisée où la morbidité maternelle (complications maternelles) est réduite au minimum, et pour laquelle les indications sont bien codifiées par la profession (CNGOF).

Les taux de césarienne augmentent depuis 20 ans dans la majorité des pays industrialisés où la technique opératoire est parfaitement maîtrisée, ce qui correspond à la prise en compte des risques obstétricaux par les professionnels de santé.

Il n'existe pas de « taux idéal » de césarienne actuellement. Le taux de césarienne dans un pays donné dépend du niveau d'« acceptation » du risque obstétrical par la population dans lequel il est analysé.

Toutefois l'Organisation mondiale de la santé (OMS) établit un taux optimal de césariennes entre 5 % et 15 % : « En proportion des naissances dans la population, le taux de césariennes doit être compris entre 5 % et 15 % — car un taux inférieur à 5 %, indiquerait que certaines femmes avec des complications sévères ne recevraient pas le niveau de soins adéquat ». De nombreux pays dépassent ces chiffres. Au-delà de 15 %, le recours à la césarienne est jugé comme abusif et aurait un impact plus négatif que positif, si l’on considère les risques de cette opération. Les experts s'accordent aujourd'hui à considérer des taux de césarienne supérieurs à 25 % comme anormaux.

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