Cerf-volant - Définition

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Les disciplines

Le cerf-volant acrobatique

Le freestyle

Cette discipline est une discipline exigeante physiquement, la plupart des figures demandant une certaine dévente. Il n'est pas rare d'être obligé de courir et/ou d'avoir des gestes très rapides et coordonnées. La plupart du temps le geste consiste en un « fouetté » de lignes où les mains partent rapidement en arrière et reviennent immédiatement à leur position originelle le tout en avançant ou reculant. Bref c'est une pratique aisément qualifiable de sportive.

C'est, par exemple, le cas d'une figure de base appelée la « tortue » :

La réalisation de cette figure requiert une dévente totale du cerf-volant afin de le mettre sur le dos. Pour ce faire, le pilote commence généralement par ramener ses deux mains derrière lui en tirant de manière égale sur les lignes. Cette phase est suivie d'un petit coup sec permettant de déventer le cerf-volant. Il ne reste alors qu'à donner du mou en "lâchant" complètement les deux lignes en projetant les deux bras vers l'avant.

De nombreuses figures portent un nom anglais ayant parfois une ou plusieurs équivalences en français. On citera en particulier :

  • la Tortue (ou Turtle) qui est un passage sur le dos, nez au loin ;
  • l'Axel, qui consiste en une rotation d'un tour complet à plat sur le ventre ;
  • le Fade, qui met le cerf-volant sur le dos, le nez face au pilote ;
  • le Backspin, qui est une rotation autour de la barre centrale (appelée spine), le nez vers le pilote. Plus, simplement, c'est un tonneau.
  • le Lazy Susan, qui est une rotation à plat sur le dos. Elle commence le cerf-volant sur le dos, nez au loin (=Tortue+rotation) ;
  • le Snap Stall, qui est un stop (le cerf-volant s'arrête) ;
  • le Multilazy, qui est une succession de Lazy Susan ;
  • le Yoyo, qui consiste à enrouler les lignes autour des bords d'attaque du cerf-volant, puis à dérouler ces mêmes lignes. De nombreuses figures enchaînées sont possibles à partir de cette figure ;
  • le 540 Flat-Spin ;
  • le Pancake (ou Tortue) ;
  • le Rolling ;
  • le Leading Edge Launch, décollage en faisant glisser un bord d'attaque du cerf-volant au sol avant de décoller ;
  • la Comete ;
  • la Torpille ;
  • l'Ours des prairies, qui est une combinaison de Backspin et de Lazy Susan enchaînés ;
  • le Wap-Doo-Wap
  • etc.

La précision

Cette discipline consiste en la réalisation de figures codifiées. Elle se pratique seul ou à plusieurs. Les principaux critères de notation sont la précision de la réalisation de la figure dans la « fenêtre » ainsi que la netteté de l'ensemble. Contrairement à un vol classique, la pratique de la précision nécessite de relâcher les « lignes » plutôt que de tirer dessus.

On peut citer quelques modèles de cerfs-volants particulièrement adaptés à cette pratique :

  • le Transfer (Atelier Kites) ;
  • le Masque (Atelier Kites) ;
  • le North Shore (Top Of The Lines kites) ;
  • le Blackbird (The BlackBird Company) ;
  • le Canard (Drôle d'Oiseau) ;
  • le Moa (Drôle d'Oiseau) ;
  • le Fury (Carl Robertshaw) ;
  • le Krystal (R-Sky) ;
  • le Kéops.

Le ballet

Le ballet est une discipline similaire au ballet en patinage artistique qui peut se pratiquer soit en individuel soit en paire ou équipe (au moins trois membres). Le ballet consiste en l'interprétation d'un morceau musical selon une chorégraphie pouvant incorporer tous types de figures. Sans musique, cela n'est pas un ballet.

La vitesse

Discipline peu connue mais tout aussi spectaculaire, elle consiste faire passer son cerf-volant le plus vite possible sur une distance donnée. Cette vitesse est mesurée soit par un radar, soit par des systèmes plus artisanaux, comme par exemple celui utilisée à Dieppe en 2005 dont le principe est assez simple : une « mire » de 10 mètres de large matérialisée par deux poteaux verticaux de 5 mètres de haut environ, une webcam filmant à 60 images/sec cadrée sur cette mire, les pilotes se trouvant à une distance de 35 mètres de cette mire et doivent effectuer trois passages filmés devant cette mire. Le logiciel associé permet de mesurer précisément le temps mis pour parcourir ces 10 mètres, on obtient ainsi la vitesse.

L'Open de vitesse organisé à Dieppe en 2005 a vu des vitesses de plus de 120 km/h obtenues avec un vent de 18 km/h. Ce record a depuis été battu avec une vitesse de 163 km/h enregistrée le 4 mai 2008 dans le cadre du Championnat d'Allemagne de cerf-volant de vitesse à Dornumersiel. Pilote : Mark Rauch. Vent 3 - 4 Beaufort. Modèle : Armageddon (construction personnelle).

Deux compétitions ont eu lieu en Europe en 2009 à Münsterappel (Championnat d'Allemagne) les 25 et 26 avril et à Étretat-Bénouville (Coupe d'Europe) les 12 et 13 septembre. Lors de l'Europa Cup, un nouveau record du monde a été établi le dimanche 13 septembre par l'Allemand Christian Gebhardt. Une vitesse de 212 km/h a été atteinte avec un engin appelé S-045, conçu et fabriqué par le pilote.

Une rencontre internationale aura lieu les 9 et 10 octobre 2010 à Dornumersiel (mer du Nord, Allemagne). Les meilleurs pilotes mondiaux et leurs bolides y sont attendus.

Le cerf-volant indoor

Pratiquée en intérieur avec des cerfs-volants généralement très légers, cette discipline utilise le vent relatif créé par le déplacement du pilote afin de maintenir le cerf-volant en vol.

On retrouve des modèles à deux ou quatre lignes, mais aussi mono fil. Cette discipline se caractérise par son potentiel artistique.

Le cerf volant de traction ou powerkite

À l'aide d'une aile seulement

  • saut ou jump ;
  • barefoot, glissades « pieds nus ».

Engins terrestres tractés par une aile

  • char à cerf volant, kite buggy composé d'un châssis en inox de moins de 2 x 2 m avec trois roues dont une directrice à l'avant, contrôlées par les pieds, le pilote est en position assise ou allongée, et peut atteindre des vitesses de l'ordre de 80 km/h ;
  • kitebike : char à cerf volant à deux roues, une à l'avant, une à l'arrière, très instable, discipline maîtrisée par seulement quelques pilotes ;
  • mountainboard, genre de skateboard tout terrain, permet un certain nombre de figures de saut issues du kitesurf ;
  • roller tracté, roller standard pour la route ou tout terrain pour les pelouses ou la plage.
  • Snowkite, dérivé du kitesurf se pratiquant en montagne, une planche de snowboard à la place de le planche de surf.

Le cerf volant de traction marine

Kite surf.
  • le kitesurf, une planche (de surf à l'origine, plus petite et plus adaptée maintenant) tractée par un cerf-volant (généralement à structure gonflable), attire de nombreux adeptes des sports de glisse ;
  • le kiteboat, bateau tracté par un cerf volant, discipline plutôt expérimentale. La première navigation (traversée de la Manche) a été effectuée par Samuel Cody en 1903. Plus récemment, en 1980, c'est Arnaud de Rosnay qui a utilisé le cerf-volant pour tracter son embarcation de nuit lors d'une navigation en planche à voile dans le Pacifique. En 1995, c'est la première traversée de l'océan Atlantique par N. van de Kerchove ;
  • le cerf-volant de secours : en avril 2009, Christophe Lemur abandonne suite à une avarie de safran dans la course transatlantique à la rame (Bouvet Rames Guyane). Il utilise un cerf-volant de 2,2 m2 pour parcourir les 1500 milles restant en 20 jours. Avec notamment un vol continu de 375h (15j et 15h) ;
  • la voile de traction SkySails est actuellement en mise au point par une firme allemande. C'est une voile de traction prévue pour un navire cargo afin de permettre des économies de combustible pouvant aller jusqu'à 20 % en moyenne. Les essais ont été effectués sur le navire Beaufort long de 55 m. La compagnie Beluga Shipping GmbH, de Brême (Allemagne) est la première à avoir installé le système, en janvier 2006, sur un de ses récents navires cargos, le Beluga Skysails. En 2008, SkySails-systems sera prêt pour une production en série. Les superficies de voiles pour navires cargos sont prévues de 160 à 5 000 m².
Le système repose sur trois composants essentiels :
  1. Une voile de traction et un câble ou « remorque ».
  2. Un système de largage et de récupération.
  3. Un système de contrôle automatique (orientation de la voile).
Sur un voilier classique, les voiles sont fixées aux mâts, ici c'est une voile libre de forme comparable à celle d'un parapente et fabriquée dans un matériau textile approprié. La voile peut opérer à une altitude comprise entre 100 et 300 mètres où l'on trouve des vents plus forts et plus stables et délivre 2 à 3 fois plus de puissance au mètre carré qu'une voile conventionnelle. La force de traction est transmise au bateau par un câble synthétique léger et très résistant enroulé sur un treuil.
Le système automatique de lancement et de récupération est installé sur le pont ; au moment du lancement un mât télescopique hisse la voile pliée en accordéon dans un conteneur, elle prend son envol et se déplie entièrement à son altitude de travail. Les phases de lancement et de récupération durent approximativement vingt minutes chacune et ne nécessitent aucune intervention humaine. Le système recevra des consignes qui concernent la route fond choisie, ou une route par rapport à la direction du vent.

L'aérophotographie

Cerf-volant météo.

L'aérophotographie par cerf-volant a été initiée par le photographe français Arthur Batut en 1888, inspiré par la photographie par ballon captif de Nadar.

Le cerf-volant peut en effet servir de moyen économique pour réaliser des photographies aériennes. Le Rokkaku (« hexagone » en japonais) est un cerf-volant particulièrement adapté à cette discipline, car il est à la fois très stable et très bon porteur.

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