La sécurité du Centre spatial guyanais est assurée par les Forces armées en Guyane dans le cadre de l'opération Titan. Le centre de contrôle militaire 06.967 de Kourou est dirigé par l'armée de l'air française (Base aérienne 367 Cayenne-Rochambeau), qui dispose d'un radar de défense aérienne Centaure de 200 km de portée. À partir de 2011, il sera remplacé par un nouveau radar de 500 km de portée. La sécurité autour du Centre spatial est assurée par des escadrons de gendarmerie mobile, aidé par le 3e régiment étranger d'infanterie de la Légion étrangère et d'autres corps de l'armée. Un détachement de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris s'occupe quant à lui des interventions sur les éventuels incendies.
Le centre Jupiter est le centre de contrôle qui permet de piloter l'ensemble des opérations de préparation et de lancement. Il sert également de salle de communication pour les médias. Une « route de l'espace » dessert les différents ensembles de lancement de la base, comme l'ELA-1.
L'ensemble de lancement de la fusée Ariane 5 (ELA-3 acronyme d'Ensemble de Lancement Ariane 3), qui occupe une superficie de 21 km², est utilisé pour lancer les fusées Ariane 5 et a été de 2003 jusqu'en 2009 le seul site actif après l'arrêt des lancements d'Ariane 4. Il comprend :
Les bâtiments d'assemblage (BIL, BAF) ainsi que la zone de lancement sont reliés par une double voie ferrée sur laquelle circule la table de lancement mobile portant la fusée. L'aménagement permet 8 lancements par an.
L'ensemble de lancement de la fusée Soyouz (ELS, ensemble de lancement Soyouz) doit devenir opérationnel en 2009. Il est situé à une vingtaine de km à vol d'oiseau de l'ensemble de lancement Ariane 5 et occupe 120 hectares dont 20 000 m² de bâtiments. L'ensemble de lancement est une copie conforme des sites russes utilisés pour lancer la fusée Soyouz. Il comprend :
L'ensemble de lancement Vega, conçu pour la nouvelle fusée dédiée aux satellites d'un poids de moins de 1 500 kg, occupe l'ancien site ELA-1 utilisé autrefois par les premières fusées Ariane. Les installations ont été adaptées pour la mise en œuvre de la nouvelle fusée.
Une partie du lanceur Ariane 5 est fabriquée sur place. Une unité de production fabrique et coule le combustible solide de deux des trois segments de chaque propulseur à poudre (EAP) de la fusée (le troisième est coulé en Italie). Le site dispose d'un banc d'essai pour les EAP.
Pour suivre la fusée pendant sa phase propulsée, la base dispose de plusieurs systèmes optiques, radars ainsi que des stations de réception des télémesures.
Selon la mission, la fusée peut suivre une trajectoire vers le nord ou l'est et les moyens mis en œuvre diffèrent. Lorsque la fusée suit une trajectoire vers l'est, les stations de télémesure comprennent la station Galliot située à environ 20 km du site de lancement puis les stations situées à Natal (Brésil), dans l'Île de l'Ascension à Libreville (Gabon) et à Malindi (Kenya). L'ESA dispose de sa propre station de télémesure (station Diane) située au nord du site de lancement. Trois radars sur le pourtour du site de lancement sont utilisés pour suivre la trajectoire initiale de la fusée.
La base comprend également des installations industrielles, propriété d'une filiale d'Air liquide permettant de produire les différents gaz utilisés par les fusées et les satellites ; oxygène liquide, hydrogène liquide, azote, hélium. La base de lancement est un site industriel classé Seveso.
Un musée de l'espace est également présent sur le site, visité par plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque année.