Centre hospitalier universitaire de Grenoble | |
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Présentation | |
Pays |
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Ville | Grenoble |
Adresse | |
Fondation | 1974 |
Site internet | www.chu-grenoble.fr |
Organisation | |
Type | Hôpital universitaire |
Services | |
Service d'urgences | oui |
Nombre de lits | 2 000 |
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Le centre hospitalier universitaire de Grenoble (CHU de Grenoble) est un centre hospitalier universitaire français. D'une capacité totale de plus de 2 000 lits, c'est le principal établissement hospitalier de l'agglomération grenobloise et de l'Isère. Le CHU de Grenoble reçoit tous les appels des 533 communes iséroise passés au 15 ( ) via son Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA).
La ville de Grenoble comporte 156 793 habitants, pour une agglomération de 396 657 habitants rassemblant 27 communes, et est le chef-lieu du département de l'Isère qui regroupe une population totale de 1 178 714 habitants. Le centre hospitalier de Grenoble emploie un total de 7 231 salariés (dont 1 557 en personnel médical) ce qui fait de lui le plus gros employeur de l'agglomération grenobloise devant STMicroelectronics et Schneider Electric.
Le premier « hôpital » de Grenoble dont l'histoire nous fait part serait une aumônerie dépendant du chapitre Notre-Dame. Personne ne sait vraiment à quelle époque cette maison de l'aumône fut construite ni quel rôle elle exerçait. Mais son emplacement est bien décrit par Saint-Hugues dans son « cartulaire de l'église de Grenoble », celle-ci était vraisemblablement située près de l'actuelle place Grenette en dehors de la porte Traine.
Au cours du XIe siècle, Grenoble vit la naissance d'une nouvelle aumônerie sous l'impulsion de l'évêque Hugues de Châteauneuf (1053 - 1132) créant ainsi la maison de l'Aumône de Saint-Hugues également appelée Hôpital de la Madeleine. Hugues de Grenoble prévit en effet dans la réorganisation de sa ville épiscopale la création de ce nouvel établissement en dehors de la ligne de rempart sur les berges de l'Isère sur la place des Cordeliers, place disparue de nos jours mais qui se situait approximativement près de l'actuelle place de Lavalette.
Puis au cours des siècles suivants et ce jusqu'au XVe siècle de nombreux hôpitaux virent le jour afin d'accueillir les indigents et les pèlerins. C'est ainsi que naquit l'hôpital Saint-Antoine, vraisemblablement créé par l'ordre hospitalier des Antonins et cédé au XIVe siècle à l'administration municipale. Puis l'hôpital Saint-Jacques qui fut érigé au XIVe siècle par un riche financier d'origine florentine nommé Jacques de Die surnommé Lappol. Cependant parmi tous ces établissement qui furent construits, l'hôpital Notre-Dame, bâti en 1422 par l'évêque Aymon de Chissé prit une place prédominante à partir du XVIe siècle et les trois établissements cités précédemment se réunirent à ce dernier.
Au cours du XVe siècle fut fondé l'hôpital Saint-Sébastien et Saint-Roch (aussi appelé hôpital de l'Ile) par Grâce d'Archelles, un ancien serviteur de Louis XI. La vocation de cet établissement était d'accueillir les pestiférés et il servit jusqu'en 1643, date de la dernière épidémie de peste à Grenoble. Puis au XVIe la rectorerie de cet hôpital s'unit et finalement se fondit à celle de l'hôpital Notre-Dame rejoignant ainsi les hôpitaux réunis. Ainsi se produisit à Grenoble comme ailleurs un fait bien connu dans l'histoire de la charité, celui de la concentration des hôpitaux et de leurs donations.
Plus tard au début du XVIIe siècle, la décision fut prise de construire un nouveau grand hôpital Notre-Dame en dehors des remparts de la ville par le maréchal Créqui. Afin de réunir les fonds nécessaires à la construction de ce nouvel établissement, tous les anciens hôpitaux à l'exception de l'hôpital Saint-Antoine durent être vendus. Dans les années 1670 l'achèvement des bâtiments du « grand hôpital » et de sa réorganisation sous la direction des religieux de la Charité rendit inutile le modeste hôpital Saint-Antoine qui fut vendu à l'abbé Lestellet. Le XVIIe siècle marqua aussi les prémices de la médicalisation de l'hôpital, mais les médecins étant trop peu nombreux pour soigner les pauvres, ils continuèrent à faire appel aux Frères de la Charité aidés par les sœurs de Sainte-Marthe. En 1699 l'hôpital Notre-Dame fut institué Hôpital général et devint finalement un lieu d'enfermement des démunis au XVIIIe siècle.
Durant la période révolutionnaire, la conjoncture de l'établissement est loin d'être étincelante. En 1858, la démolition des bâtiments est jugée nécessaire et sera suivie de la construction des deux belles façades au niveau de l'avenue Félix-Viallet et de la rue de France dont l'achèvement eu lieu en 1864. Cet hôpital restera encore jusqu'en 1913 un lieu d'accueil pour la population nécessiteuse.