Centrale nucléaire - Définition

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Fiabilité d'une centrale nucléaire

Risque d'accident

L'« accident majeur » examiné par les études de sûreté est la fusion du cœur.

Pour les centrales nucléaires françaises de première génération, l'objectif était d'avoir une probabilité de fusion du cœur inférieure à 5 sur 100 000 par réacteur et par an. Cette sûreté a été améliorée dans la deuxième génération. Les chiffres pour les centrales allemandes sont comparables. Ce niveau de sûreté était un peu supérieur à celui constaté dans le reste du monde : début 2009, l'industrie nucléaire avait accumulé une expérience totale de 13 000 années x réacteur de fonctionnement. Une catastrophe majeure s'est produite sur l'une de ces centrales de première génération de type RBMK (la seule ayant atteint le niveau 7 sur l'échelle INES), l'explosion de la centrale de Tchernobyl en 1986, et deux autres accidents ayant conduit à la destruction du cœur : l'incendie de Sellafield de 1957, et l'accident de Three Mile Island en 1979.

Les études de sûreté nucléaire ont été systématisées à la suite de ces accidents, et sont contrôlées en France par l'autorité de sûreté nucléaire (ASN), à présent indépendante du pouvoir exécutif, assistée d'un organisme technique, IRSN. Les centrales de deuxième génération ont en France un objectif de sûreté cinquante fois plus élevé, de l'ordre d'un accident par million d'années de fonctionnement ; et les EPR doivent démontrer un niveau garanti de sûreté encore dix fois plus élevé, d'un accident majeur pour dix millions d'années de fonctionnement. Pour ce niveau de sûreté, avec un parc mondial vingt fois plus important qu'actuellement (de l'ordre de 500 réacteurs), le niveau de risque serait inférieur à un accident par millénaire. De plus, la conception de ces centrales modernes doit démontrer qu'un accident de fusion du cœur (s'il survient) reste confiné dans la centrale elle-même et ne conduit pas à une contamination de la population.

La conception des centrales nucléaires de quatrième génération fait l'objet d'une coordination internationale, qui inclut des études de sûreté, et doit s'appuyer sur des conceptions intrinsèquement sûres.

Risque d'exposition au rayonnement ionisant

En décembre 2007, les résultats de l'étude du Registre national allemand des cancers de l'enfant ont été rendus publics par sa directrice Maria Blettner : l'étude indique que l'on observe en Allemagne une relation entre la proximité d'une habitation par rapport à la centrale nucléaire la plus proche et le risque pour les enfants d'être atteints, avant l'âge de 5 ans, d'un cancer ou d'une leucémie. Pour autant, le rayonnement ionisant ne peut en principe pas être interprété comme une cause, l'exposition au rayonnement ionisant n'ayant été ni mesurée ni modélisée.

Réacteurs nucléaires et centrales en projet

La répartition des centrales nucléaires dans le monde est très hétérogène : 90 % des centrales sont en Europe de l'Ouest, aux États-Unis et au Japon

Le nombre de réacteurs nucléaires en construction dans le monde a diminué au début des années 2000. Alors que pour la seule année 1970 la construction de 37 nouveaux réacteurs avait été entamée dans le monde, et que 6 étaient mis en service opérationnel, en 2005, seuls 3 réacteurs neufs étaient en début de construction dans le monde, pendant que seuls 4 réacteurs achevés se connectaient au réseau. Cette diminution a commencé en 1986 (date de la catastrophe de Tchernobyl et s'est stabilisé vers 1994, date à partir de laquelle la construction a stagné à un taux de de 2 à 3 réacteurs en début de construction par an).
Au Japon, le surgénérateur Super Monju fonctionnait en 2006, avec 246 MWe de production et en France, le surgénérateur Phénix fonctionnait en 2006 pour une puissance de 233 MWe (source AIEA, 2006). Compte tenu d'une forte opposition politique, la filière surgénération a subi un moratoire (le réacteur Superphénix français a été fermé prématurément). Cependant, compte tenu de l'utilisation d'une plus grande proportion d'uranium naturel par ce type de réacteur et pour économiser cette ressource, cette filière est celle qui sera le plus probablement mise en œuvre en premier en tant que réacteur de quatrième génération.
Depuis 2006, mais surtout 2007, la demande repart poussée par les besoins énormes de la Chine en énergie et la hausse généralisée des énergies fossiles. Ainsi en 2009, 47 centrales nucléaires seraient en construction.

  • L'industrie du nucléaire électrique française a par exemple conçu un réacteur de nouvelle génération : EDF doit, en France, implanter une centrale nucléaire de type EPR (European Pressurised water Reactor) sur le site de Flamanville, dans la Manche, d'une puissance prévue de 1 600 MW. (Investissement d'un coût d'environ 3 milliards d'euros).
  • De son côté, l'entreprise russe Sevmash a annoncé avoir entamé le 14 juin 2006 la construction de la 1re Centrale Nucléaire Flottante au monde (PATES / ПАТЭС) en utilisant les technologies développées pour les sous-marins nucléaires militaires. Selon son fabricant, ce réacteur flottant pourrait fournir de l'électricité à de grandes villes isolées du Grand Nord, à un coût moindre que par les énergies fossiles.
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