En 1965, le préfet de Midi-Pyrénées annonce officiellement un projet de centrale électronucléaire près de Malause (Tarn-et-Garonne). EDF entame alors des démarches pour assurer l'acquisition des terres nécessaires. En 1967, une commission d'enquête reconnaît d'utilité publique le premier projet d'une centrale nucléaire de 2 réacteurs de 800 MW de type UNGG à Golfech. En 1968, débutent les travaux du barrage de Malause.
La baisse du prix du pétrole, et un conflit opposant le CEA à EDF à propos du choix entre les filières nucléaires graphite-gaz et eau sous pression, feront qu'aucun nouveau projet de centrale nucléaire ne sera décidé entre 1967 et 1969. Après le départ de De Gaulle en 1969, la filière française graphite-gaz maîtrisée par le CEA est abandonnée, ce qui entraîne l'abandon du premier projet de centrale nucléaire de Golfech.
En février 1973 est inauguré la centrale hydroélectrique d'une puissance de 69 MW sur la Garonne. Le directeur régional d'EDF annonce que la centrale nucléaire sera construite à l'horizon 1985.
Le 2 novembre 1974, un document du ministère de la qualité de vie confirme le choix de Golfech pour l'implantation d'une centrale. Le ministère de l'Industrie demande aux préfets de région de saisir les bureaux des assemblées concernées pour consultation.
Le 1er juin 1975, un référendum organisé par les cantons de Valence-d'Agen et d'Auvillar se prononce à 83 % contre l'implantation de la centrale de Golfech (4 177 voix contre sur 5 028 exprimées).
En avril 1978, le conseil régional Midi-Pyrénées se prononce contre l'implantation de la centrale de Golfech à l'unanimité moins deux abstentions.
En décembre 1978, EDF précise que Golfech est le site définitivement retenu pour Midi-Pyrénées et qu'il comprendra 4 réacteurs à eau pressurisée de 1 300 MW.
En janvier 1979, le parti communiste se prononce contre la centrale de Golfech en raison du caractère antidémocratique du projet. Toujours en janvier, le conseil général du Tarn-et-Garonne se prononce contre le projet à 21 voix contre, 2 voix pour, 4 abstentions.
En juin 1979, le Parti socialiste du Lot-et-Garonne rejoint ses camarades du PS de Tarn-et-Garonne pour dire non à la centrale de Golfech, avec le MRG, le PSU, la LCR, la CFDT, la FEN, la Ligue des droits de l'homme, etc.
Le 17 juin 1979, 5 000 marcheurs, élus en tête, se rendent sur le site de la future centrale pour effectuer un lâcher de ballons, démontrant l'éventuelle propagation jusqu'en Espagne d'un nuage radioactif.
Le 12 octobre 1979, 9 maires refusent d'accueillir le dossier de l'enquête d'utilité publique du projet Golfech.
En novembre 1979, le PC se prononce pour la centrale nucléaire de Golfech car la région est « à la limite de la catastrophe au point de vue des ressources énergétiques ».
En 1980, la commission d'enquête d'utilité publique rend un avis favorable à la construction des 4 réacteurs, et une pétition réunit 30 000 signatures contre le projet.
Les 26, 27 et 28 septembre 1980, 10 000 personnes se rendent sur le site du projet à l'initiative du Comité antinucléaire (CAN) de Golfech.
En février 1981, Jean Glavany (PS) assure par un courrier au CAN Golfech que le site de Golfech ne sera pas ouvert sans un vaste débat sur le recours au nucléaire. Le CAN Golfech appelle alors à voter François Mitterrand aux élections présidentielles de 1981. Après son élection, l'abandon du projet nucléaire de Plogoff est annoncé, et l'arrêt de 14 sites ouverts. Golfech est simplement suspendu momentanément par le nouveau gouvernement, malgré cela les travaux d'EDF continuent sur le site.
En octobre 1981, 4 000 personnes marchent sur le site en chantier. L'opposition avec les forces de l'ordre donne lieu à de violents affrontements. En novembre, une nouvelle marche réunit de 4 à 7 000 personnes et donne lieu à de longs et violents affrontements avec 2 000 CRS, gardes mobiles ou gendarmes et une dizaine de pronucléaires.
Après la catastrophe de Tchernobyl en 1986, le mouvement antinucléaire se réveille. La nouvelle coordination Stop Golfech, créée à l'occasion de l'occupation d'une tour de réfrigération de la centrale par 5 activistes pendant 5 jours, tente de bloquer le démarrage de la centrale. La mise en route du réacteur no 1 aura finalement lieu le 24 avril 1990.
Aujourd'hui, la centrale de Golfech comprend 2 réacteurs bien que le site d'exploitation ait été étudié pour 4.