Dans le langage courant le mot « cobaye » est souvent employé comme métaphore pour un sujet d'expérimentation scientifique.
Le cobaye est également connu sous d'autres noms dans certaines régions françaises, comme en Isère où l'on l'appelle parfois « gouri », en Normandie « caouïc » ou « porc marin ». En Limousin il devient un « goui-goui », ou « porc de mar » en occitan. Dans une partie de l'Auvergne il est appelé « rat de mer ».
La façon dont ils sont venus à être considérés en tant que « porc » ou « cochon » dans le langage vernaculaire n'est pas exactement connue, mais les bruits que font les cochons d'Inde ressemblerait à ceux des porcs aux oreilles de certaines personnes. Ceci ne s'est pas produit seulement en français :
Quant à la deuxième partie de son nom d'Inde, elle est due à une erreur. En effet, le cobaye est bien originaire d'Amérique du Sud mais Christophe Colomb a confondu cette partie d'Amérique avec les Indes !
François Cavanna dans le saviez vous ? a, à ce propos, la phrase suivante : « Si l'on examine un cochon d'Inde, on s'aperçoit avec stupeur que ce n'est pas un cochon et qu'il n'est pas d'Inde. Seul le « D' » est authentique. »
![]() Sculpture avec 3 cochons d'Inde sur l'ile de Riems. | ![]() Poterie précolombienne représentant un cochon d'Inde, musée archéologique de Lima |
Le cobaye a été domestiquée à l'époque précolombienne, en élevant un cochon d'Inde sauvage, Cavia aperea. Le cobaye est toujours élevé traditionnellement dans les Andes pour sa chair, en particulier en Équateur, au Pérou et en Bolivie.
Les commerçants hollandais découvrent en Guyane cet animal exotique élevé par les indiens locaux. Ils le rapportent en Europe, comme animal de compagnie pour leurs enfants, en 1670. En 1880, très prolifiques, des individus sont vendus jusqu'en Angleterre et en France. D'abord réservés à une élite, les cobayes, faciles à élever, sont rapidement devenus populaires en tant qu'animaux exotiques de compagnie mais aussi de laboratoire.
Les cobayes consommés en Amérique du Sud sont d'une variété particulière appelée cuy, déformation du mot cuijes que leur a donné Christophe Colomb lorsqu'il en a parlé comme d'animaux élevés en grand nombre pour être sacrifiés ou consommés. Ils sont beaucoup plus gros (environ 4 kg) que nos cochons d’inde domestiques et on ne connaît pas vraiment leur espérance de vie car ils sont tués rapidement pour la consommation de viande.[réf. souhaitée]
On le croise parfois encore avec les espèces sauvages locales pour en améliorer la qualité reproductrice.
Au Pérou : Le cobaye commun a été domestiqué la première fois par les Incas en Amérique du Sud, dans ce qui est maintenant le Pérou. Des cobayes ont été retrouvés en tant que nourriture dans des tombes au Pérou.
Le cobaye est le plat des fêtes et des banquets de mariage péruviens, et ces animaux sont utilisés pour absorber les mauvais esprits lors des rituels de guérison traditionnels. Manger du « cuy » noir guérirait l'arthrite.
Le cobaye est un plat réputé dans les cuisines péruvienne, bolivienne, équatorienne et sud-colombienne. 65 millions de cuyes (ou cavias) sont consommés annuellement au Pérou, sa présence dans la culture populaire locale est telle que le repas (la Cène) servi aux apôtres de Jésus-Christ est un plat de cobaye, sur la représentation picturale faite dans la cathédrale de Cuzco.
Mais le statut de nourriture réservée aux fêtes et cérémonies rituelles est un frein à une productivité accrue de cette viande qui reste culturellement « extra-ordinaire ».
En Afrique : Le cobaye est une viande de plus en plus recommandée par les diététiciens dans certains pays africains comme source de protéines afin de pallier les maladies liées à la malnutrition et à la sous alimentation. Cet élevage est pratiqué de façon traditionnelle, à l'intérieur des cuisines, dans des pays comme le Rwanda ou au Cameroun.
Mais, comme c'est le cas au Rwanda, à la suite de la dégénérescence des races de cobayes localement élevées à Butembo, à l'est de la R.D.Congo, des études sont en cours pour la sélection et l'amélioration génétique des cobayes. Cela avec pour objectif d'augmenter la productivité des élevages caviacoles locaux. Cette thématique est traitée avec le patronage de trois universités, à savoir l'Université Catholique du Graben (U.C.G.)(Butembo/R.D.Congo), l' Université de Liège (Ulg) et l'Université libre de Bruxelles (ULB)de la Belgique.[réf. souhaitée]
En Europe : Le cobaye était encore considéré comme un animal de boucherie durant les deux guerres mondiales au XXe siècle. En France de nombreux témoignages oraux indiquent que les cobayes étaient régulièrement consommés dans le Limousin, entre autres régions françaises, jusqu'au milieu des années 1970 [réf. souhaitée].
La médecine découvre son usage en laboratoire au XIXe siècle. Il devient même l'archétype de l'objet de recherche en passant dans le vocabulaire français sous forme d’un nouveau nom commun : être un «cobaye», un sujet d'expérimentation.
Les cobayes sont employés en tant qu'animaux de laboratoire afin d'effectuer des expériences entre autres en nutrition, pathologie, génétique, toxicologie et production de sérum.
Dans le passé, ils ont été utilisés pour isoler différentes contraintes bactériennes, mais dans les laboratoires modernes ils sont parfois remplacés par les souris et les rats, qui se reproduisent plus rapidement[réf. souhaitée].
Les concours de cochons d'Inde sont surtout en vogue en Allemagne et dans les pays anglo-saxons. Les lignées sont sélectionnées avec patience, de longue date, et les individus choisis pour concourir sont soignés tout particulièrement dans les deux ou trois mois avant la date d'exposition : cage individuelle pour les mâles, petits groupes de 2 ou 3 pour les femelles, nourriture et litière de choix, toilettage, etc. Toutes les dispositions sont prises pour que l'animal soit au mieux de sa forme le jour J afin d'être le gagnant de sa catégorie.
Vers 1950, le cobaye sort des laboratoires grâce à son comportement placide, il devient l’animal de compagnie dont le succès n’est plus contesté.
Le cochon d'Inde est un animal domestique de plus en plus courant en raison de son faible coût et de sa non agressivité. Il est souvent choisi comme compagnon pour un enfant et lorsque l'on ne dispose pas d'assez d'espace pour adopter un chat ou un chien.
Contrairement à d'autres rongeurs, souris et rats notamment, le cobaye ne dégage qu'une faible odeur. Toutefois, le mâle une fois à maturité sent plus fort que la femelle.
Mieux vaut éviter le moindre contact entre le cochon d'Inde et d'autres animaux. Certaines personnes les mettent avec des lapins (nains ou pas) mais c’est une erreur car le comportement du lapin peut être agressif et le cochon d’inde ne pourra pas se défendre.
Il vaut mieux éviter aussi de mettre deux cochons d'Inde de sexe différent dans la même cage sauf si l'un d'entre eux est stérilisé. Les cochons d'Inde ont un taux de reproduction exponentiel, ce qui serait à la fois mauvais pour la santé de la femelle et indésirable vu le nombre de petits conçus. La meilleure option est d'avoir deux cages situées l'une à côté de l'autre. Il est possible de mettre deux mâles dans la même cage, à condition qu'ils aient grandi ensemble depuis leur naissance, préférez tout de même deux femelles.
On dit qu'il ne faut jamais rien faire tourner au-dessus de leur tête car cela leur rappelle le mouvement des prédateurs et des rapaces. L'animal risque d'être terrorisé.
Un cochon d'Inde a besoin d'un minimum d'espace vital. La majorité des cages vendues dans le commerce ne constituent pas un espace assez grand pour que votre cochon d'inde puisse courir et être heureux. Préférez à ce modèle les cages faisant au moins 80 cm pour un cobaye tout seul ou 1 m pour deux cobayes. On peut aussi les garder dans un enclos extérieur sous certaines conditions, en prenant garde aux prédateurs.