Cauchemar - Définition

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La structure du cauchemar chez l'enfant

Il s’agit ici de considérer la structure de base du cauchemar chez l'enfant et d’en étudier ses quatre parties.

Il faut remarquer que même si certains constituants ne sont pas tous présents dans le cauchemar, ils se succèdent toujours ainsi, et s’ordonnent donc selon une structure hiérarchique : il est manifeste que la sphère d’action de l’agresseur est de plus en plus menaçante et lourde de conséquences, on parle alors de gradient d’intensité et la marge de manœuvre de la victime est de plus en plus réduite.

Si les neuf constituants n’apparaissent pas tous, c’est que bien souvent les cauchemars sont des récits lacunaires.Ces lacunes s’expliquent par des omissions (ou dégradations du souvenir) qui ont été refoulées, ou par des oublis tout simplement.

Généralement, les éléments initiaux et finaux sont conservés ce qui est explicable par la similitude entre différentes variantes, les séries (ou constituants intermédiaires) sont alors "effacées" ; on peut expliquer également l’absence de constituants par le fait que le sujet se réveille avant la fin.
Il faut également prendre en compte les actions défensives de la victime cherchant à contrecarrer les actions de l’agresseur.

Constituants initiaux du cauchemar

La première scène indique souvent comment victime et agresseur se rencontrent. Ce constituant est un constituant indispensable à l’intelligibilité du récit : irruption, approche, poursuite ou capture ?

  • L’agresseur fait irruption chez la victime : Il faut faire remarquer d’emblée que ce constituant peut être nuancé. Il peut y avoir un seul agresseur face à plusieurs victimes (généralement cela est dû à une dissociation du sujet en plusieurs personnes), voir plusieurs agresseurs face à une seule et même victime. Dans ce cas, l’agresseur est dissocié. Généralement, l’agresseur fait irruption dans un lieu connu de la victime (sa maison) ; ou alors, la victime entre directement dans le repaire de l’agresseur. L’agresseur peut faire irruption sous une forme déguisée afin de détourner l’attention de la victime ou d’endormir sa méfiance. Par ailleurs, autre subterfuge, l’agresseur peut se cacher pour mieux préparer sa mise en scène.
  • L’agresseur s’approche de la victime : En plus du fait que l’agresseur s’approche, il faut signaler la possibilité que la victime puisse chuter, ce qui facilite le jeu de l’agresseur. La chute symbolise généralement l’impuissance de la victime à pouvoir s’opposer à l’agresseur d’où la présence d’un obstacle favorisant la stratégie de l’agresseur.
  • L’agresseur poursuit la victime : Il est à faire remarquer que lorsque l’agresseur fait irruption, le constituant de la poursuite n’est presque jamais présent dans le récit.

Déplacements de la victime par l’agresseur

  • L’agresseur s’empare de la victime (ou d’un objet de valeur personnifié) : on peut indiquer que si le récit met en scène une capture de la victime par l’agresseur, il y a nécessairement une approche de l’agresseur. Généralement, et d’après diverses études, le motif de l’enlèvement se trouve dans les récits où l’agresseur a fait irruption chez la victime.
  • L’agresseur transporte la victime dans son repaire : il existe une variante assez répandue où la victime va sans le savoir dans le repaire même de l’agresseur : cela peut être une forêt, ou tout au moins dans un lieu sombre. Dans ce cas de figure, la victime s’expose de sa propre initiative au danger.
  • La victime se libère : pour que la victime se libère, il faut nécessairement qu’il y ait eu capture. Il peut intervenir un auxiliaire, mais, cela peut ne pas se concrétiser et la victime peut tenter de se libérer. Par ailleurs, il faut rechercher comment la victime arrive à se libérer, y a-t-il confrontation directe ou indirecte avec l’agresseur ? Y a-t-il emploi de ruse et donc, interventions discrètes ?
  • L’apparition d’auxiliaires : outre le fait qu’un auxiliaire peut aider l’agresseur, il joue un rôle mineur dans le déroulement du récit et généralement, son apparition est tardive : un auxiliaire intervient toujours après la capture ou une libération momentanée de la victime suite à une capture, une explicitation du danger : nœud fondamental du récit. Une personne secondaire apparaissant au début du récit sera soit considérée comme une autre victime, soit comme un autre agresseur : il faut nuancer toutefois ce propos dans la mesure où un auxiliaire jouant le rôle de victime peut devenir agresseur et vice et versa, ou encore un auxiliaire peut avoir une rôle neutre, soit qu’il ne répond pas à l’appel de la victime, soit qu’il ne soit pas en capacité de l’aider.

L’agresseur réduit la victime à l’impuissance
Cela peut passer par l’enfermement de la victime dans une cave, symbolisant la prison et donc la réduisant à l’impuissance. On peut également considérer cet enfermement comme un sévice mineur, mais plus forte que si l’agresseur impose à la victime de retirer ses habits (symbole de l’intégrité de la personne qui s’amenuise, mais cela est moins dévastateur que d’être emprisonné). Enfin, plus la victime est réduite à l’impuissance, plus elle sent augmenter sa détresse, ce qui intensifie corrélativement la tension du cauchemar.

Menaces / sévices / mise à mort
Le lieu où cela se produit est communément appelé la scène principale d’agression, cela ne désigne pas nécessairement le repaire de l’agresseur, car dans certains récits, l’agresseur ne transporte pas sa victime dans son repaire, et cela peut se dérouler au domicile de la victime. La portée symbolique de la scène d’agression est très symbolique lorsque le récit n’est pas trop lacunaire.

  • L’agresseur inflige des sévices à la victime : avant que l’agresseur mette à mort la victime, généralement, des menaces verbales sont proférées, voire plus grave l’agresseur exécute des tentatives de meurtre non achevées.
  • L’agresseur met à mort la victime : ce constituant est à nuancer. En effet, la mise à mort peut ne pas clore le récit et l’agresseur peut continuer en capturant une autre victime. On dit qu’il y a amplification dramatique du récit.
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