Cathédrale de la Résurrection d'Évry - Définition

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Histoire

Le diocèse de Corbeil-Essonnes fut créé le 9 octobre 1966, il disposait alors de la co-cathédrale Saint-Spire. Dès 1988, l'évêque Guy Herbulot envisagea la construction d'une cathédrale en centre-ville, de premières esquisses furent présentées. En 1989, pour recentrer les services diocésains près du centre administratif du département dont la préfecture est située à Évry, le diocèse prit l'appellation de Évry-Corbeil-Essonnes. La présentation du projet intervint le 3 mai 1990 au Vatican et la première pierre fut bénie et posée lors des fêtes de Pâques 1991 en présence du nonce apostolique mais le chantier ne commença effectivement qu'en juillet de l'année suivante. Les fondations furent achevées en novembre, l'ossature composée de deux cylindres en béton fut terminée en mai 1993 et le 2 octobre 1993 les cloches furent baptisées, posées en 1994 en même temps que les vingt-quatre tilleuls au mois d'octobre. La cathédrale fut ouverte au culte dès le Mardi Saint 11 avril 1995 à l'occasion de la messe chrismale, la première messe dominicale fut célébrée le jour de Pâques, 16 avril. Le 11 décembre 1995 fut édité un timbre à 2,80 francs présentant le plan au sol et les volumes extérieurs, dessiné par l'architecte Mario Botta et gravé par André Lavergne. Elle ne fut officiellement inaugurée que l'année suivante. La dédicace intervint 8 mai 1997 suivie par la visite du pape Jean-Paul II le 22 août 1997. Depuis 2006, la Schola Cantorum réunit l'organiste et seize choristes. Le 25 décembre 2008 fut célébrée dans la cathédrale la messe de minuit retransmise en direct sur France 2.

Pour approfondir

Article connexe

  • Liste des monuments religieux de l'Essonne

Liens externes

  • (fr)Site officiel.
  • (fr)Site non officiel.
  • (fr)Fiche sur le site d'architecture Structurae.de.

Bibliographie

  • F. Debruyères, Ville nouvelle d'Evry (Essonne), dans « Travaux », mars 1992, n° 674 .
  • Emma Lavigne, La cathédrale de la Résurrection d'Evry, Monum. Éd. du patrimoine, Paris, 2000, .
  • Jacques Longuet, Autour d'une cathédrale, Éd. Mediaspaul .
  • Claude Mollard, La cathédrale d'Evry, Éd. Odile Jacob .
  • Mario Botta, La cathédrale d'Evry, Éd. Skira .
  • Bruno Delamain, La Cathédrale de la Résurrection à Evry Premiers instants, Éd. Maeght .
  • Dominique Setzepfandt, La Cathédrale d’Évry, église ou temple maçonnique ?, Éd. Faits&Documents, 1997, .
  • Claire L'Hoër et Claude Mollard, La Cathédrale d'Évry, Éd. Odile Jacob, 1996.

Iconographie

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Polémique

La principale polémique autour de cette nouvelle cathédrale eut pour thème l'intérêt même de sa construction. Alors qu'une déchristianisation semblait en marche à la fin du XXe siècle et que l'église catholique romaine semblait se cacher, il paraissait incongru de bâtir un nouveau temple grandiose. S'ajoutait le style choisit par l'architecte Mario Botta, loin des canons habituels des cathédrales, un cercle, à l'opposé du traditionnel plan en croix.

Autre sujet de discorde, le financement de la construction d'un tel édifice, évalué à quatre-vingt dix millions de francs, que la rumeur attribuait à l'État. Le ministère de la Culture finança effectivement à hauteur de treize millions de francs la construction d'un centre d'art inclus dans le bâtiment divisé aujourd'hui en deux parties : le Musée Paul Delouvrier et le Centre National d'Art Sacré, mais le reste fut réparti entre les fonds de l'Œuvre des Chantiers du Cardinal, de l'archidiocèse de Munich et Freising jumelé à hauteur de cinq millions de francs chacun, du mécénat d'entreprises et grâce à un appel au don auprès des fidèles dont quatre cent mille participèrent, la cathédrale étant ainsi entièrement financée à l'issue de sa construction.

La construction simultanée de la mosquée d'Évry-Courcouronnes alimenta la croyance d'une défiance entre les deux principales religion, contrecarrée aujourd'hui par la construction de la Pagode Khánh-Anh.

Enfin, à l'initiative du journaliste Dominique Setzepfandt, une interrogation naquit de la ressemblance du monument avec un temple maçonnique par sa forme en colonne tronquée et la présence d'un triangle pour le toit rappelant l'équerre maçonnique, ces deux symboles étant justifiés par l'architecte comme la volonté de donner un mouvement à l'édifice et le symbolisme de la Sainte-Trinité.

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