Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays |
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Région | Languedoc-Roussillon | ||
Département | Hérault | ||
Ville | Montpellier | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Cathédrale Basilique mineure | ||
Rattaché à | Diocèse de Montpellier | ||
Début de la construction | XIVe siècle | ||
Fin des travaux | XIXe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Gothique | ||
Classé(e) |
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Localisation | |||
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La cathédrale Saint-Pierre de Montpellier est une cathédrale catholique. Située dans l'écusson, le centre de la vieille ville, c'est le plus important monument de style gothique de la ville de Montpellier et la plus grande église du Languedoc-Roussillon.
La cathédrale Saint-Pierre était à l'origine la chapelle du monastère bénédictin de Saint-Benoît, fondée en 1364, par le pape Urbain V. Cette église fut érigée en cathédrale en 1536, lorsque le siège épiscopal est transféré de Maguelone à Montpellier. L'historienne montpelliéraine Louise Guiraud décrit précisément l'architecture du bâtiment ainsi que la composition des différentes chapelles.
Quatre tours s'élèvent aux angles de la nef, dont l'une fut abattue lors des mouvements iconoclastes de 1567. Le bâtiment est muni de défenses importantes, ce qui en fait une forteresse. À la fin du XVIe siècle on la surnomme d'ailleurs le "fort Saint-Pierre". L'une des façades était couronnée par des mâchicoulis surmontés de créneaux, derrières lesquels devait courir un chemin de ronde dans l'épaisseur du mur. L'entrée est précédée d'un porche massif, composé de deux piliers cylindriques et d'une voûte reliant les piliers à la façade de l'église.
Ce sont pratiquement les seuls éléments de l'architecture médiévale de la cathédrale que l'on peut encore observer aujourd'hui. L'église était composée d'un vaisseau unique, de cinq travées délimitant les chapelles latérales au nombre de quatorze. Elles sont dédiées à saint Germain, à Notre Dame, à saint-Victor, à sainte Cécile, sainte Ursule et les onze mille vierges, saint Martin, sainte Catherine, à la Sainte Croix, à saint Pierre, sainte Marie Madeleine, saint Blaise, saint Lazare et saint Michel. L'ornementation de l'église était très riche. L'autel majeur était entouré d'un retable de vermeil. Au rez-de-chaussée, la petite sacristie était commune avec l'église. Il y avait à l'intérieur des armoires à plusieurs serrures, dont l'une ou l'on avait pour habitude de conserver des reliques (bras d'argent de saint Benoît, de saint Germain et de saint Blaise) ainsi que des livres et du linge dans des coffres. Cette sacristie était dite mineure par opposition à la sacristie majeure qui contenait le trésor (reliquaires, vases sacrés, ornements précieux)
Durant les guerres de religion, la cathédrale a été la cible des attaques protestantes. Le 20 octobre 1561, après un siège durant la nuit, la foule pénètre par une brèche dans la cathédrale où s'étaient réfugiés quelques dignitaires catholiques accompagnés d'une troupe de soldats. L'étendue du massacre varie entre 8 et 50 morts selon les chroniqueurs. Théodore de Bèze dans l’Histoire ecclésiastique, par exemple dénombre les morts sur place et ceux qui meurent quelques jours plus tard de leurs blessures. Jacques de Montaigne dans l’Histoire de l'Europe avance le nombre de 17 morts, ce qui paraît plus probable. Quoi qu'il en soit, le meurtre précéda le pillage et la ruine. En 6 ou 7 heures l'église fut complètement dépouillée. Cependant, les consuls de la ville (tous protestants) réussirent à préserver le trésor en établissant un inventaire. Le pillage de la cathédrale fut suivi du pillage des couvents et des monastères de la ville. En 1562, la cathédrale perd ses cloches et ses grilles de fer qui sont fondues pour faire des munitions face au siège de la ville par les catholiques.
En 1567, la cathédrale subit les assauts des protestants qui cette fois vont s'attaquer au bâtiment. Une tour s'effondre sous les coups des calvinistes entraînant avec elle l'ensemble du bâtiment. Les chanoines de la cathédrale se réfugièrent à Villeneuve-les-Maguelone et à Frontignan ou ils restèrent jusqu'à la fin du siège de Louis XIII en 1622.
Le roi fit aussitôt reconstruire la cathédrale. La voûte, le pavement de la nef et la façade sont refaits. Après avoir été réaménagée selon un projet de Jean-Antoine Giral au XVIIIe siècle, Saint-Pierre est victime de la volonté de la transformer en un édifice plus ambitieux.
Les travaux dirigés par Henri Antoine Revoil de 1855 à 1875 aboutissent à une reconstruction de la tour-clocher et à l’ajout de chapelles rayonnantes au sein du chœur qui n'est cependant pas doté du déambulatoire initialement prévu . La toiture du chœur fut ornée de tuiles vernissées " à la mode bourguignonne " Auguste Baussan refait le décor sculpté de la tour et du tympan dans le goût du XIIIe siècle ; les verrières du transept et du chœur, exécutées par Édouard Didron et Paul Nicod, sont posées entre 1870 et 1872. Dans le bras droit, un tableau de Sébastien Bourdon représente La chute de Simon le Magicien (1657), épisode apocryphe de la vie de saint Pierre.
En 1795, le siège épiscopal, (l'ancien monastère Saint-Benoît), devient le siège de l'École de Médecine.
En 1847 Monseigneur Charles Thomas Thibault (1835-1860) obtint pour la cathédrale le titre, alors rarement accordé, de basilique mineure.
La cathédrale Saint-Pierre est érigée en archidiocèse métropolitain le 8 décembre 2002 par décret de la Congrégation pour les évêques. La Province ecclésiastique de Montpellier comprend à présent les diocèses suffragants de Mende et de Perpignan-Elne (auparavant suffragants d’Albi), de Nîmes (auparavant suffragant d’Avignon) et de Carcassonne (auparavant suffragant de Toulouse).