Cathédrale Saint-Lazare d'Autun | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays |
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Région | Bourgogne | ||
Département | Saône-et-Loire | ||
Ville | Autun | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Cathédrale | ||
Rattaché à | Diocèse d'Autun (siège) | ||
Début de la construction | 1120 | ||
Fin des travaux | 1146 | ||
Style(s) dominant(s) | Roman Gothique | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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La cathédrale Saint-Lazare d'Autun fut construite au XIIe siècle, et consacrée comme cathédrale à la fin de ce siècle, en remplacement de la cathédrale Saint-Nazaire.
Une première cathédrale a été construite à Autun à partir du Ve siècle, consacrée plus tardivement à saint Nazaire (il en reste une chapelle du XIVe siècle). La cathédrale Saint-Lazare fut projetée par Étienne de Bagé afin de conserver les reliques dudit saint, jusqu'alors situées dans le premier édifice.
Commencée vers 1120, elle fut achevée en 1146, le porche étant achevé quelques années plus tard. Elle est bâtie sur le modèle de l'abbatiale de Paray-le-Monial. Elle possède, tout comme à Cluny et à Paray, une voûte en berceau brisé, construite peu de temps après sa consécration comme cathédrale, puisqu'on ajouta des arcs-boutants à cette époque. Une flèche fut construite en 1469 par le cardinal Rolin (le fils du chancelier Rolin), au-dessus de la croisée du transept, à la place d'un clocher roman détruit par la foudre. Elle atteint 80 m de haut.
En 1766, l'édifice eut à subir plusieurs dommages du fait des chanoines du chapitre de la cathédrale. L'art médiéval était peu apprécié à l'époque et les chanoines voulaient renouveler l'aspect de la cathédrale dans un style plus baroque. Le portail latéral et son tympan furent détruits et les pierres réemployées pour la construction des maisons voisines. La fameuse Tentation d'Ève fut donc incluse dans un mur avant d'être redécouverte. Le jubé et le monumental Tombeau de saint Lazare qui se trouvait derrière l'espace du chœur ont été également démantelés (les statuaires restantes du tombeau sont exposées au musée Rolin). Tout l'espace du chœur fut détruit, y compris la mosaïque du 12e siècle, remplacée par un pavé neuf. Le fameux tympan du Jugement Dernier de Gislebert, a été recouvert de plâtre, les chanoines d'alors le jugeant de mauvais goût. Cela lui valu d'être préservé du vandalisme de la période révolutionnaire qui prit pour cible, entre autres, les tympans et linteaux d'églises de Saône-et-Loire. Il a été redécouvert en 1837 et restauré. La tête du Christ, ayant été sectionnée au cours du premier plâtrage et conservée au musée Rolin à côté, n'a été remise en place qu'en 1948.
La cathédrale et le quartier (ville haute ou Hauts-quartiers) ainsi que la ville moyenne, sont intégrés dans un secteur sauvegardé de 74 ha depuis 1973. Ce secteur compte nombre de lieux remarquables.