Dimensions de la cathédrale | Mètres |
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Longueur hors tout (sans compter les sacristies) | 62,90 (soit treize travées droites et une travée oblique) |
Largeur hors tout | 27,30 |
Hauteur sous la voûte de la nef | 13,00 |
Une travée | 3,35 |
Largeur de la façade principale | 27,25 |
Largeur de la nef principale | 7,55 |
Largeur des nefs latérales | 3,95 |
Largeur du bas-côté des chapelles nord | 4,05 |
Largeur du bas-côté des chapelles sud | 3,95 |
Longueur des nefs latérales | 54,40 |
Longueur des bas-côtés des chapelles | 50,00 |
La cathédrale possède deux façades latérales différentes (avec leurs portails), de style Renaissance et classique, et une façade principale de style baroque et classique. La façade principale est bâtie en pierre de Caen, sauf la tour qui est en pierre de Vernon, plus résistante que la pierre de Caen, ce qui explique la couleur brune de la façade de la cathédrale ; la tour est globalement dans des nuances de gris clair, blanc et gris. Les murs, en pierre de Saint-Maximin, sont soutenus par des contreforts de style plutôt gothique, ornés de gargouilles. Cependant, le monstre de saint Romain a disparu au profit de la salamandre dans les formes de certaines gargouilles. On note aussi la présence d'arcs-boutants, dont l'épaisseur montre une influence classique.
Le toit de la cathédrale, en ardoise, est entouré d'une balustrade (influence gothique). Les décorations extérieures (colonnes, pilastres, etc.) montrent bien une forte influence de type renaissance sur ce bâtiment de type gothique. Les parties non reconstruites après le bombardement de 1944 sont abîmées par la pluie, car la pierre utilisée lors de la construction est un calcaire. Outre la pluie, le vent marin transportant du sable contribue aussi à l'érosion des pierres de l'édifice (l'église Saint-Joseph du Havre, en béton, connaît les mêmes problèmes que la cathédrale). Ainsi, certaines gargouilles et le fronton au-dessus de la porte latérale nord menacent actuellement de tomber. Les murs reconstruits, eux aussi en pierre de taille calcaire, actuellement peu abîmés, commencent déjà à noircir. Malgré le mauvais état général des façades extérieures (et des menaces d'effondrement d'au moins deux façades), aucun chantier de restauration ou de rénovation n'est actuellement prévu.
Le parvis devant la cathédrale est récent, car il date de la reconstruction du Havre ; auparavant, les entrées principales (côté ouest) donnaient directement sur la rue. Pour Noël, le parvis accueille généralement le marché de Noël. Les deux petites tours, vers l'arrière de l'édifice, permettent de monter sur la terrasse, côtés sud et nord, depuis la sacristie. Celle du nord est maintenant utilisée comme cheminée pour la chaudière.
La tour clocher a été érigée vers 1540, avec à l'origine une flèche gothique. C'est la plus ancienne partie de la cathédrale. Elle a une flèche de type classique à croupe polygonale et possède d'imposants contreforts gothiques, dont un se prolonge dans le bas-côté sud de la cathédrale. Ces contreforts possèdent des motifs de décorations gothiques gravés dans la pierre. Leur sommet est aussi orné de décorations gothiques en forme de petite flèche. Au sommet de chacun des deux contreforts est se trouvait une gargouille, mais elles ont été enlevées (probablement lors de la restauration des années 1830-1840). À l'extérieur, la pierre est très érodée, et ces contreforts sont abîmés.
La façade principale est de style baroque. Elle est ornée de sculptures en bas relief d'anges, actuellement dégradées ; elle est dite « façade des anges jouant de la trompette », car des anges décorent ses deux portails latéraux. Les portes d'entrée ne sont pas d'origine ; au-dessus des deux grandes portes du portail principal, sur les côtés, des pièces métalliques (toujours présentes) permettaient d'accrocher des ornements de couleur noire lors de cérémonies funéraires. Au-dessus de chacun des deux portails latéraux se trouve un œil-de-bœuf où sont assis les anges jouant de la trompette. La façade est aussi décorée par des colonnes cannelées et baguées de style ionique (influence classique) disposées en couple (quatre couples de colonnes) et en face d'eux un couple de pilastres sur un premier niveau (correspondant à la hauteur des bas-côtés à l'intérieur) et une décoration à colonnes cannelées (non baguées contrairement au premier niveau) de type corinthien sur piédestal : en face sont disposés des pilastres.
Cette façade est percée d'un grand vitrail (à quatre lancettes), masqué à l'intérieur par les grandes orgues qui se situent au-dessus du grand portail principal. Au-dessus du grand vitrail, sur le grand fronton cintré, un tympan représente la Sainte-Trinité : un triangle rayonnant. Des deux côtés de ce grand vitrail, la balustrade des terrasses supporte quatre grands pots-à-feux, refaits lors de la reconstruction de l'édifice, plus grands que les pots-à-feux d'origine ; entre les deux couples de flambants, il y a deux balustrades de style renaissance ; entre les pots-à-feux et la façade s'inscrivent des décorations en volutes, typiques de l'art baroque. La décoration de la façade principale a été achevée lors de la restauration des années 1830 par la réalisation d'un tympan, et la construction du grand fronton cintré, bâti seulement en 1827. Le tympan, au-dessus du portail principal, comporte une statue de Vierge à l'Enfant.
Cette façade est aujourd'hui menacée car en plus des sculptures qui sont très abîmées, les colonnes sont fissurées de l'intérieur ; or une partie de la façade principale et des décorations (le grand fronton cintré, entre autres) est supportée grâce à ces colonnes. L'utilisation de la pierre de Caen pose problème sur cette façade, car le vent marin d'ouest l'abîme rapidement, ce qui explique que pendant le XIXe siècle, en 1905 et pendant la campagne de reconstruction partielle de la cathédrale, la façade ait été restaurée, et donc à intervalles réguliers et assez fréquemment : depuis le milieu du XIXe siècle, la façade a dû être restaurée à peu près tous les demi-siècles.
Au fronton de ce portail, les balustrades (sur deux niveaux) qui entourent le toit de la cathédrale, prennent la forme de mots retranscrivant les phrases latines :
AGNUS DEI AVE MARIA GRATIA PLENA | Agneau de Dieu Je vous salue Marie, pleine de grâce |
Par le passé, elles étaient plus petites. De plus c'est « Quis ut Deus »(la devise de l'archange Saint Michel) qui figurait sur la balustrade supérieure, et non pas « Agnus Dei » ; cette balustrade avait été remaniée pour recevoir le texte « Femina circumdabit virum », phrase de Jérémie (Chapitre 31, verset 22). Le triangle au-dessus, était décoré par un bas-relief représentant Dieu le Père appuyé sur deux chérubins, mais qui n'a pas été restitué.
La façade nord (latérale) est ornée de colonnes nervurées. Les colonnes supportent un grand ensemble de niches (elles devaient accueillir les statues de David, d’Isaïe, d’Élie et d’Énoch), qui supportent elles-mêmes la corniche où se trouve la première balustrade. Deux statues d'anges entourent le vitrail circulaire, mais ces sculptures sont assez altérées. Ce vitrail circulaire, en œil-de-bœuf, de la façade nord ressemble un peu aux rosaces gothiques, c'est une rose flamboyante reprenant les traditions du Moyen Âge. Ce portail est très abîmé (surtout les colonnes) et la pierre est noircie. Une tentative de nettoyage des pierres avec des jets d'eau à haute pression a aggravé les choses lors de la restauration de 1988 : la pierre calcaire n'a pas résisté à ce traitement et s'est encore plus abîmée. De plus, le fronton au-dessus de la porte d'entrée menace de s'effondrer (particulièrement les jours de grand vent). La décoration autour de l'œil-de-bœuf est dans un piteux état (une partie de la décoration est tombée sur la terrasse).
Au-dessus de la porte d'entrée, une plaque très dégradée (le dernier mot est même amputé) est gravée de la phrase : Anno 1843 … uratum. Cette plaque fait peut-être référence à la campagne de restauration lancée vers 1830.
La façade latérale sud a été restaurée partiellement : un des deux œils-de-bœuf n'a pas été refait lors du remaniement de 1828. C'est une façade de style classique, ornée de quatre pilastres nervurés. Au centre du fronton triangulaire, le tympan présente un triangle qui rayonne, symbolisant la Sainte-Trinité. Un œil-de-bœuf peut se voir au-dessus du fronton encadré par deux pilastres, mais la décoration qui entoure le vitrail est très dégradée (tout comme celle de l'autre portail latéral). Par le passé, une tradition prétendait que la balustrade du portail formait le mot « Pater ». Le portail lui-même est assez détérioré, sans pour autant être menacé. Dans le portail, au niveau du sol en remarque quelques pierres de Vernon (de couleur blanche) qui proviennent du portail original.
Grande niche, rose et balustrades sur la partie supérieure de la façade du croisillon nord. | |||
![]() Terrasse du bas-côté sud avec les arcs-boutants. | |||
![]() Portail sud et sa façade éclairés. | ![]() Portail nord et sa façade éclairée. | ||
Fissure en haut du mur occidental de la tour (à proximité des fenêtres en plein cintre). | Contrefort et ses bas reliefs de style gothique abîmés par l'érosion. |