Sur la première plate-forme se trouve un refuge abritant notamment un mécanisme d'horloge et quelques pièces de la cathédrale exposées. Depuis la plate-forme, si l'on est patient, on peut distinguer l'Aubette, le Musée d'art moderne, le Barrage Vauban, le Palais des Rohan, l'Église Saint-Paul, la place Broglie, la Place de la République, le Parc de l'Orangerie, le Parc de la Citadelle et les bâtiments du Conseil de l'Europe (le Palais de l'Europe, la Cour européenne des droits de l'homme et le Siège du Parlement, reconnaissable à son hémicycle). Par beau temps, il est possible de voir au-delà de la ville; pour les bâtiments, il est plus facile de les repérer le soir grâce aux illuminations.
La deuxième plate-forme marque la fin de la tour et le début de la flèche. Sa forme carrée est encadrée par quatre piliers.
Cette très petite plate-forme carrée (douze personne s'y sentiraient serrées) marque la fin de la flèche et le début de la pointe.
Environ plus haute de quatre mètres que la plate-forme précédente, cette minuscule plate-forme hexagonale (huit personnes s'y sentiraient serrées) donne une impression de couronne entourant la pointe (la flèche est en fait constituée de couronnes carrées se chevauchant).
Actuellement, il n'est possible de visiter que la plate-forme de 66 mètres.
La tour semble plus grande que la flèche car la base de cette dernière est entourée (et donc cachée) par les quatre colonnes débutant au pied de la tour, situés aux angles de celle-ci. Les colonnes dépassant donc la tour peuvent ainsi donner une impression de continuité.
Pour se donner une idée de la hauteur de l'édifice, les tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris atteignent 69 m, et la flèche, située au centre du toit de la nef, atteint les 96 m.
On peut aussi comparer la hauteur de la cathédrale à celle de la pyramide de Kheops qui, à son achèvement, culminait à plus de 146 m de hauteur (137 m aujourd'hui) : le sommet de la flèche est inférieur de 5 m au sommet actuel de la pyramide, et le sommet de la pointe supérieur de 5 m.
Si l'on ne compte pas les quelques marches extérieures séparant le parvis du premier escalier (celui de 330 marches, le seul ouvert au grand public actuellement), on peut dire que les 500 marches du sol au sommet du clocher mesurent 20 cm (les 330 comme les 170 marches). Les 146 marches de la flèche mesurent environ 22 cm. Quelques marches extérieures séparent le parvis du premier escalier de la cathédrale. Une autre petite plate-forme entoure la base de la pointe.
Un des trésors de la cathédrale est inaccessible au public. Il s'agit de la somptueuse sonnerie de cloches, l'une des plus grandes de France, considérée par de nombreux experts campanologues comme l'une des plus parfaites en Europe. Le grand bourdon (appelé en allemand Totenglocke, la cloche des morts) est coulé en 1427 par maître Hans Gremp de Strasbourg. Pesant près de 180 quintaux germaniques (soit environ 9 000 kilogrammes) et d'un diamètre de 2,20 m, le bourdon sonne en la bémol 2 et est classé monument historique depuis le 30 décembre 1982 à titre d'objet.
Entre 1975 et 1977, sept nouvelles cloches sont coulées par la fonderie de Heidelberg sur les indications du chanoine Jean Ringue, l’expert campanologue du diocèse de Strasbourg, dans des profils ultra lourds correspondant au profil du grand bourdon.
Accordées parfaitement, tant entre elles qu'avec le grand bourdon, les nouvelles cloches sonnent en si bémol 2, ré bémol 3, mi bémol 3, fa 3, la bémol 3, si bémol 3 et do 4. En 1987, une nouvelle cloche, coulée à Karlsruhe, est installée au beffroi, sonnant en sol bémol 3. En 1993, une petite cloche la bémol 4, également coulée à Karlsruhe, est montée dans la tour de croisée, bientôt rejointe par une cloche mi bémol 4, coulée à Karlsruhe en 2004. La cloche mi bémol 3 s'est fêlée au printemps 2006 et a été refondue à Strasbourg la même année.
Le beffroi abrite encore une autre cloche de volée, la Torglocke, aujourd'hui appelée Zehnerglock (cloche de dix heures). Coulée en 1786 par Matthieu Edel, pesant 2 450 kilogrammes pour un diamètre de 1,58 m, elle sonnait matin et soir l'ouverture et la fermeture des portes de la ville et le couvre-feu. De nos jours, cette tradition est perpétuée quotidiennement à vingt-deux heures. Elle ne doit en aucun cas être confondue avec l'usage du Grüsselhorn, corne (instrument de musique) sonnée tous les soirs du haut de la cathédrale jusqu'en 1790, pour inviter les Juifs à quitter la cité, dans laquelle il leur était interdit de demeurer après la fermeture des portes.
À côté de cet extraordinaire ensemble de cloches de volée, la cathédrale possède également quatre cloches à usage d'horloge placées dans l'octogone de la tour, coulées en 1595, 1692 et 1787.
Le « sonnerie pour la France » (cloches lab 2 - réb 3 - mib 3 - fa 3 - lab 3) de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, est un chef d’œuvre de l’art campanaire, une « gerbe de sons », fruit du travail du chanoine Jean Ringue, (1922-2009), campanologue du diocèse de Strasbourg.