Cathédrale Notre-Dame de Paris - Définition

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Le tourisme

La foule cosmopolite des visiteurs se presse tous les jours sur le parvis. Ici près du portail du Jugement Dernier.

Notre-Dame de Paris est, avec environ 13,5 millions de pèlerins et visiteurs par an (2006), le monument de France et peut-être d’Europe le plus visité (pour la France : devant la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, le musée du Louvre, le parc du château de Versailles et la tour Eiffel). Cela veut dire une moyenne de plus de 30 000 personnes par jour. Les jours de grande affluence, c’est plus de 50 000 pèlerins et visiteurs qui y pénètrent. La cathédrale est connue dans le monde entier depuis plus de cinq siècles.

Visites

Notre-Dame de Paris est ouverte tous les jours de 8 h 00 à 18 h 45 (19 h 15 le samedi et le dimanche). L'entrée est libre et gratuite. Il existe un bureau d'accueil et d'informations situé à l'intérieur, après le grand portail du Jugement Dernier en entrant. Ce bureau est ouvert du lundi au vendredi de h 30 à 18 h 00, et les samedi et dimanche de 9 h 00 à 18 h 00.

Des visites payantes des tours de la cathédrale sont organisées tous les jours par le Centre des monuments nationaux (sauf les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre). Elles se déroulent de 10 heures à 17 heures 30 (la dernière admission a lieu à 16 h 45). Visites nocturnes en été. Le week-end : de 10 à 23 heures.

Lors de la visite des tours, la montée s'effectue à pied par la tour sud, ce qui permet d'accéder à la Galerie des Chimères, puis au sommet de cette tour sud. Les visiteurs peuvent également admirer le célèbre bourdon Emmanuel. Le temps d'attente peut être fort long étant donné que, pour des raisons de sécurité, le flux maximum est limité à une vingtaine de visiteurs admis toutes les 10 minutes. La visite est gratuite le premier dimanche de chaque mois (entre le 1er novembre et le 31 mars).

En 2008, il existait des visites en français, anglais, allemand, espagnol, italien, japonais, russe et chinois. Le Centre des monuments nationaux organise également des visites en langue des signes (LSF) pour les personnes malentendantes.

En outre, chaque jour, des visites sont offertes gratuitement par la cathédrale. Elles durent environ une heure et ont pour but de présenter le message chrétien au travers des œuvres d'art rassemblées dans le sanctuaire.

Le trésor de Notre-Dame de Paris

Le trésor de Notre-Dame de Paris est exposé dans l'immeuble néogothique de la Sacristie du Chapitre, construit au XIXe siècle par Viollet-le-Duc, et situé au sud du chœur de la cathédrale. On y accède par une des chapelles latérales droite du chœur. Le public peut actuellement le visiter tous les jours sauf le dimanche.

La Sacristie du Chapitre

À l’avant-plan, juste devant le bras sud du transept, le bâtiment de la Sacristie du Chapitre, datant du XIXe siècle siècle et situé au sud-est de l’édifice, héberge le trésor de Notre-Dame. À droite, à l’arrière-plan : le chœur de la cathédrale.

Dans les années 1830, la construction d’une nouvelle Sacristie du Chapitre s’imposait. En effet, le bâtiment précédent, construit par Soufflot en 1758, d’abord gravement endommagé lors des émeutes du 29 juillet 1830, avait connu un triste sort le 14 février 1831. Ce jour-là en effet le palais archiépiscopal et la sacristie furent pillés et détruits. [réf. souhaitée]

Le budget de 2 650 000 francs pour la restauration de la cathédrale, voté par l'assemblée nationale en 1845, impliquait non seulement la réfection du sanctuaire, mais aussi la construction de cette sacristie, et ce pour un montant de 665 000 francs pour le gros œuvre. Comme on l’a vu, l’édification de cette dernière s’avéra bien plus coûteuse, le sous-sol très instable nécessitant des fondations profondes de quelque 9 mètres. Quant au style, Viollet-le-Duc opta pour celui du XIIIe siècle pour le mettre en harmonie avec le chevet de la cathédrale.

La sacristie est reliée à la cathédrale par deux bras parallèles enserrant de ce fait un espace affecté à un petit cloître carré, le cloître du Chapitre.

Les vitraux de la Sacristie du Chapitre

Les vitraux avaient été prévus blancs au départ, mais Prosper Mérimée ayant souligné les inconvénients de cette absence de coloration, on en vint rapidement à mettre en place des vitraux de couleur. Ceux de la salle principale de l’édifice qui représentent une série d’évêques de Paris furent exécutés par Maréchal de Metz.

Les arcatures des galeries du cloître possèdent dix-huit verrières dont les vitraux sont de couleurs plus légères, œuvre d'Alfred Gérente d’après les dessins de Louis Steinheil. Ces verrières représentent la légende de sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris. On peut voir au bas de chaque vitrail une inscription latine décrivant la scène. Seules les six dernières scènes de la vie de la sainte peuvent être admirés par les visiteurs. Ce sont ceux qui se trouvent dans le couloir donnant accès au Trésor. Au sommet de la principale verrière du cloître, se trouve un vitrail représentant le Couronnement de la Vierge.

Reliquaires et reliques

Le second reliquaire de la Sainte Couronne d’Épines, réalisé en 1862 par Placide Poussielgue-Rusand.

Les pièces principales exposées au trésor sont les reliquaires de la Sainte Couronne d’Épines et d’un fragment de la Croix du Christ, ainsi qu’un clou de cette dernière. Ne sont présentés au public que les reliquaires que divers donateurs du XIXe siècle (dont Napoléon Ier et Napoléon III) offrirent pour les accueillir. Rappelons que lors de la révolution le trésor fut pillé, et les divers objets qu’il contenait éparpillés ou détruits.

La pièce centrale du trésor est le reliquaire de la Croix Palatine qui s’y trouve depuis 1828. On la nomme ainsi parce qu’elle a appartenu à la princesse Palatine Anne de Gonzague de Clèves morte au XVIIe siècle. Ce reliquaire est destiné à contenir un morceau de la vraie Croix ainsi qu’un clou de cette dernière. On y trouve une lame en or avec inscription en grec attestant que le fragment a appartenu à l’empereur byzantin Manuel Ier Comnène mort en 1180.

Autre pièce de grande valeur, l’ancien reliquaire de la Sainte Couronne d’Épines qui fut créé en 1804 par Charles Cahier. La Couronne d’Épines fut acquise de Baudouin II de Courtenay, dernier empereur latin de Constantinople, par saint Louis, roi de France. Elle est visible durant le carème et la Semaine Sainte. Lors de la restauration de 1845 effectuée par l’équipe de Viollet-le-Duc, la création d’une nouvelle châsse-reliquaire pour la Couronne d’Épines s’imposa. Ce nouveau reliquaire, en bronze et argent dorés, diamants et pierres précieuses, date de 1862. Il a une hauteur de 88 cm pour une largeur de 49 cm. Il fut réalisé d’après le dessin de Viollet-le-Duc par l’orfèvre Placide Poussielgue-Rusand, le même qui exécuta la Couronne de lumière de la cathédrale. Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume a collaboré à sa réalisation pour la sculpture des figures.

Le trésor contient aussi des reliques de saint Louis, roi de France : des vêtements, un fragment de sa machoire et d’une côte.

Autres objets du trésor

Ce sont surtout des objets datant des XIXe et XXe siècles qui sont exposés, les pièces possédées antérieurement ayant été en très grande partie, pillées, détruites, dispersées ou fondues à la révolution.

  • Il existe de nombreux manuscrits précieux et des livres imprimés que l’on peut voir exposés dans les couloirs.
  • Une belle collection d’ornements sacerdotaux.
  • Souvenirs de Viollet-le-Duc et de son travail de restauration, souvenirs aussi des trois archevêques assassinés (monseigneur Affre, monseigneur Sibour et monseigneur Darboy), ainsi que de Paul Claudel et de sa conversion dans l’enceinte de Notre-Dame.
  • Dans la salle principale, se trouve une belle collection d’œuvres d'orfèvrerie, dont les reliquaires déjà décrits. On trouve notamment une Vierge à l’Enfant, offerte à la cathédrale par le roi Charles X en 1826, œuvre d’Odiot. Dans la même salle on peut admirer une vaste collection d’objets du culte (ciboires, burettes, aiguières, etc.).
  • Souvenirs des papes : notamment ciboires de Léon XIII et de Jean XXIII.
  • Dans la salle capitulaire, on peut admirer une vaste collection de 258 camées à l’effigie de tous les papes depuis saint Pierre jusqu’à Pie IX.
  • Parmi les objets antérieurs à la révolution, rassemblés dans un meuble spécialement dessiné par Viollet-le-Duc, se trouve une très belle croix en ébène et cuivre, avec Christ en ivoire. Ce petit chef d’œuvre est attribué à François Girardon.
  • Parmi les œuvres les plus récentes, on peut admirer une cuve baptismale et son aiguière ainsi qu’un chandelier pascal, œuvres du sculpteur et orfèvre Goudji (1986). Lors des JMJ de 1997, Jean-Paul II utilisa cette cuve baptismale : dès lors, l’image du baptême des catéchumènes dans la cuve baptismale de Goudji fera le tour du monde.
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