La quantité de mémoire vidéo nécessaire pour stocker l’image qui va être affichée dépend de la définition affichée.
Le nombre de couleurs est fonction du nombre de bits utilisé pour le codage.
Exemple : 28 = 256
Nombre de bits | Nombre de couleurs |
---|---|
1 | 2 |
4 | 16 |
8 | 256 |
15 | 32 768 |
16 | 65 536 |
24 | 16 777 216 |
32 | 4 294 967 296 |
La quantité de mémoire est simplement le nombre de pixels utiles multiplié par le nombre de bits par pixel. On divise le tout par 8 pour passer en octets (1 octet = 8 bits)
Exemple : en 640 × 480, 16 couleurs il faut
1 Kio = 1 024 octets donc 153 600 octets = 150 Kio
Définition en pixels | 16 couleurs | 256 couleurs | 32 768 couleurs | 65 536 couleurs | 16 777 216 couleurs | 4 294 967 296 couleurs |
---|---|---|---|---|---|---|
640 × 480 | 150 Kio | 300 Kio | 563 Kio | 600 Kio | 900 Kio | 1 200 Kio |
800 × 600 | 235 Kio | 469 Kio | 879 Kio | 938 Kio | 1 407 Kio | 1 875 Kio |
1 024 × 768 | 384 Kio | 768 Kio | 1 440 Kio | 1 536 Kio | 2 304 Kio | 3 072 Kio |
1 280 × 1 024 | 640 Kio | 1 280 Kio | 2 400 Kio | 2 560 Kio | 3 840 Kio | 5 120 Kio |
1 600 × 1 200 | 938 Kio | 1 875 Kio | 3 516 Kio | 3 750 Kio | 5 625 Kio | 7 500 Kio |
Cette indication est maintenant de peu d’intérêt car la mémoire vidéo d’une carte graphique est utilisée à de nombreuses fins. Elle permet entre autres de fluidifier l’affichage des vidéos ou encore de stocker les informations nécessaires à la synthèse d’images en 3D. Les systèmes d’exploitation modernes comme Windows Vista, Windows 7, Mac OS ou GNU/Linux requièrent tous trois une grande quantité de mémoire vidéo pour optimiser leur affichage. Quant aux jeux vidéo les plus récents, ils fonctionnent d’autant mieux que la quantité de mémoire vidéo est importante. En 2010, on trouve couramment des cartes graphiques équipées de 1 Gio de mémoire.
Le processeur graphique (GPU pour Graphical Processing Unit, ou encore VPU pour Visual Processing Unit en anglais) sert à libérer le micro-processeur de la carte mère en prenant en charge les calculs spécifiques à l’affichage et la coordination de graphismes 3D ou la conversion d'espaces colorimétriques YCbCr vers RGB; quand ce n'est pas des fonctions vectorielles permettant le reconstruction d'images compressées de certains fluxs vidéos comme le H.264.
Cette division des tâches entre les deux processeurs libère le processeur central de l’ordinateur et en augmente d’autant la puissance apparente.
Le processeur graphique est très souvent muni de son propre radiateur ou ventilateur pour évacuer la chaleur qu’il produit.
La mémoire vidéo conserve les données numériques qui doivent être converties en images par le processeur graphique et les images traitées par le processeur graphique avant leur affichage.
Toutes les cartes graphiques supportent deux méthodes d’accès à leur mémoire. L’une est utilisée pour recevoir des informations en provenance du reste du système, l’autre est sollicitée pour l’affichage à l’écran. La première méthode est un accès direct conventionnel (RAM) comme pour les mémoires centrales, la deuxième méthode est généralement un accès séquentiel à la zone de mémoire contenant l’information à afficher à l’écran.
Le RAMDAC (Random Access Memory Digital-to-Analog Converter) convertit les images stockées dans la mémoire vidéo en signaux analogiques à envoyer à l’écran de l’ordinateur. Il est devenu inutile avec les sorties DVI (numériques).
Le BIOS vidéo est à la carte graphique ce que le BIOS est à la carte mère. C’est un petit programme enregistré dans une mémoire morte (ROM, pour Read Only Memory) qui contient certaines informations sur la carte graphique (par exemple, les modes graphiques supportés par la carte) et qui sert au démarrage de la carte graphique.
La connexion à la carte mère se fait à l’aide d’un port relié à un bus.
Au cours des années, plusieurs technologies se sont succédé pour satisfaire les besoins de vitesse de transfert sans cesse croissants des cartes graphiques :
D’autres types de connexions existent dans d’autres architectures d’ordinateurs, on pourra citer par exemple le bus VME ; mais ce sont des technologies peu répandues et réservées au monde de l’informatique professionnelle et de l’industrie.
Note : le DVI et le HDMI peuvent supporter les DRM.
Les modèles actuels associent généralement deux types d’interface : une interface pour la télévision (S-Vidéo ou HDMI) avec une interface pour écran d’ordinateur (VGA ou DVI).
Dans le cas des interfaces analogiques, certaines lignes des signaux servent à transmettre des informations concernant certaines données spécifiques à l'écran utilisé. Le moniteur peux transmettre des informations comme la définition optimale et ses taux limites de rafraichissement. Cela permet de renseigner intelligemment le système d'exploitation sur la meilleur définition à afficher par exemple (voir DDC pour les information concernant les informations transmises). Dans le cas des interfaces numériques, des informations sont échangées entre le moniteur et la carte graphique afin d'assurer les mêmes fonctions qu'en analogique; avec eux, transitent par la même occasion certaines information concernant des fonctionnalités supplémentaires, de protections anti copies par exemple, ou les capacités de transport de son au format numérique .