Carte géographique | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Ordre | Lepidoptera | ||||||||
Sous-ordre | Ditrysia | ||||||||
Super-famille | Papilionoidea | ||||||||
Famille | Nymphalidae | ||||||||
Sous-famille | Nymphalinae | ||||||||
Genre | Araschnia | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Araschnia levana (Linnaeus, 1758) | |||||||||
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Le carte géographique est un papillon diurne de la famille des nymphalidés, de la sous-famille des nymphalinés et du genre Araschnia.
Son nom provient du motif de réseau de traits blancs qui orne le revers de l'aile et évoque un réseau routier sur une carte.
Araschnia levana, Carl von Linné|Linnaeus, 1758
La Carte géographique se nomme Landkärtchen ou Landkärtchenfalter en allemand, Map en anglais et Rusałka kratkowiec en polonais.
Cette espèce, Araschnia levana présente plusieurs générations successives chaque année avec un fort dimorphisme.
Les période de vol vont de fin mars à mai, puis mi-juin à septembre, en deux générations successives (moins nombreux à la première génération). Au nord de la Méditerranée (dans le sud-ouest de la France), une troisième émergence se produit en septembre (ou dans le nord les années très chaudes).
La ponte comporte un alignement de 6 à 20 œufs, 10 en moyenne, collés au revers de feuilles d'ortie, la plante hôte.
Les chenilles sont visibles en mai-juin et aout-septembre pour la seconde génération qui hiverne en chrysalide.
Araschnia levana est présent en Eurasie, jusqu'à 1.600 m d'altitude.
En France métropolitaine sa présence est sure dans tous les départements sauf la Corse, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence et les Bouches-du-Rhône
Son habitat ce sont les lisières, notamment lisières de clairières de bois clair, les bosquets et les haies s'épaississant en bosquets ou connectées à une zone boisée, mégaphorbiaies, avec une altitude maximum de 1 500 m.
Pas de statut de protection particulier.
La plante-hôte est la grande ortie Urtica dioica.
Des poursuites et éloignements de congénères sont observés chez le mâle, devant les lisières et au-dessus des buissons
Le fauchage trop systématique des orties pourrait être une des cause de sa régression, de même que la généralisation de l'usage des insecticides qu'on retrouve en plaine et dans certaine zones plus élevées en petite quantité jusque dans les eaux de pluies, les brumes, les rosées.
Tous les papillons de jour sont sensibles aux aléas météorologiques (variations et moyennes de température en particulier). Localement au moins, l'espèce semble pouvoir être vulnérable à des aléas climatiques globaux.
Araschnia levana fait en effet partie d'un groupe de 35 papillons européens pour lesquels les écologues disposaient de données jugées suffisantes pour évaluer les éventuels déplacements de leurs aires de répartition en Europe Sur ces 35 papillons, c'est la seule espèces dont l'aire de répartition au lieu de se translater vers le nord ou de voir sa limite sud remonter vers le nord, s'est au contraire étendue, à la fois vers le nord et vers le sud (peut-être en raison de l'eutrophisation qui tend à accroître l'aire occupée par la grande ortie ?).
Pour les autres papillons, les aires de répartition remontaient vers le nord par un mouvement de translation pour la moitié des espèces, ou diminuait (la limite sud remontant, et la limite nord restant à peu près stable) Toutes ces données laissent penser que les papillons sont un des bioindicateurs possibles du changement climatique. Il y avait deux autres exceptions
Il conviendrait aussi d'évaluer les menaces pesant éventuellement spécifiquement sur les chenilles (virus, bactéries, nématodes, champignons parasites, parasites, prédation accrue, etc) et sur les chrysalides (fauche...).