On souhaite construire le carré de sommets ABCD connaissant seulement les points A et B. Posons R la distance entre Aet B ; alors, on procède comme suit :
On traceC1le cercle de centre A et de rayon R (qui contient alors B)
on a un troisième point du carré sur cette courbe.
On trace C2 le cercle de centre B et de rayon R (qui contient alors A)
le quatrième point du carré se trouve sur cette courbe.
Posons G un point d'intersection de C1 avec C2 ; on construit alors C3 centré en G et de rayon R. Ce cercle intersecte C1 en B et en un autre point H.
C4, de centre H et de rayon R, intersecte C1 en G et en un nouveau point I.
Posons S la distance entre G et I ; on construit alors C5 de centre I et de rayon S (il contient forcément G).
C6 s'obtient en prenant pour centre B et pour rayon S (il contient forcément H). On note J le point d'intersection entre C6 et C5 qui est du même côté que G par rapport à la droite AB.
Si T est la distance entre A et J, on construit C7 le cercle de centre A et de rayon T (il contient forcément J).
Le point C est obtenu par intersection entre C7 et C2.
On construit alors C8 de centre C et de rayon R.
L'intersection de C8 et C1 est le point D.
Symétries
Les transformations laissant un carré invariant sont de deux types :
les symétries axiales, dont l'axe est soit une diagonale du carré, soit une médiatrice d'un côté ;
les rotations dont le centre est le centre du carré et dont l'angle est un multiple de l'angle droit.
En voici la liste, elles sont au nombre de huit et forment un groupe :
id (identité : chaque point est conservé)
r1 (rotation de 90° vers la droite)
r2 (rotation de 180°)
r3 (rotation de 270° vers la droite)
fv (retournement vertical)
fh (retournement horizontal)
fd (retournement suivant la première diagonale)
fc (retournement suivant la deuxième diagonale)
Les éléments du groupe de symétrie (D4). Les sommets sont colorés et numérotés uniquement pour visualiser les transformations.
Toute droite passant par O divise le carré en deux parties superposables.
Histoire
La tablette d'argile YBC 7289 : une très ancienne (environ 1700 avant J.-C.) représentation d'un carré avec ses diagonales et une valeur approchée de √2 (crédits : Bill Casselman).
Des poteries décorées de carrés sont attestées dès le VIe millénaire av. J.-C. en Mésopotamie.
Des tablettes démontrent la connaissance des symétries et rotations du carré vers le XVIIIe siècle av. J.-C.. La tablette BM 15285 contient une quarantaine de problèmes mathématiques concernant des aires de figures liées à des carrés.
Le Talmud recommande de bâtir des villes de forme carrée, quelle que soit la forme de son enceinte.