Caribou de Peary | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Sous-classe | Theria | ||||||||
Infra-classe | Eutheria | ||||||||
Ordre | Artiodactyla | ||||||||
Famille | Cervidae | ||||||||
Sous-famille | Capreolinae | ||||||||
Genre | Rangifer | ||||||||
Espèce | Rangifer tarandus | ||||||||
Sous-espèce | |||||||||
Rangifer tarandus pearyi J. A. Allen, 1902 | |||||||||
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Le caribou de Peary (Rangifer tarandus pearyi) est une sous-espèce de caribou vivant dans l'archipel des îles arctiques canadiennes dans les Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut et sur la côte nord-ouest du Groenland. Ceci en fait la sous-espèce de caribou la plus septentrionale et aussi la plus petite, en terme de mensurations. Les populations totaliseraient environ 10 000 caribous, les plus pessimistes annoncent 3 000 individus. Ce caribou vit en moyenne quatre ans et demi et dépasse rarement 15 ans.
De couleur claire et ayant une courte tête, les individus de caribou de Peary ne mesurent au garrot qu'au plus 1 m (environ 3 pieds). Ils mesurent 1,4 m de longueur, pour la femelle, et 1,7 m pour le mâle. Le mâle peut peser jusqu'à 110 kg (240 lbs), tandis que la femelle peut atteindre 60 kg (132 lbs). S'étant adapté à son environnement arctique rigoureux, le caribou de Peary a un pelage épais constitué de poils creux le protégeant ainsi bien du froid. Il possède aussi un corps compact, de petites oreilles, une courte queue très poilue et un museau court et poilu témoignant de sa réelle adaptation au froid.
Les bois des mâles, de couleur grise, sont le plus souvent du temps droits et asymétriques, ceux des femelles sont toujours plus petits et moins complexes. Certaines n'en porteront même pas. Les sabots, composés de deux ergots, sont larges et courts. Ces « doigts » lui servent d'appui pour tout son corps et de pelle pour creuser la neige l'hiver. Autre adaptation au froid, les coussinets sous les sabots deviennent moins épais en hiver pour limiter l'exposition au froid.
En hiver, la fourrure de ce caribou devient presque entièrement blanche, d'un blanc crémeux, afin se camoufler dans son décor. À l'été, la fourrure redevient grise (ardoise) sur le dessus, mais les pattes et le dessous du corps sont toujours blancs. Seul une fine bande sur le devant des pattes ne l'est pas.
Le loup arctique est le seul prédateur de ce caribou, si l'on ne considère pas l'homme. Bien que le bœuf musqué, ne soit pas un prédateur il opérerait une pression sur la caribou de Peary en ayant la même répartition géographique et en s'alimentant partiellement des mêmes plantes.
La chasse par les communautés autochtones, bien qu'elle soit de plus en plus interdite, exercerait une pression. Le développement industriel dans l'Arctique, serait aussi une cause exerçant une pression sur les populations.
L'hiver, n'ayant pas accès au lichens comme les autres espèces de caribou, ils doivent creuser la neige pour pouvoir s'alimenter d'herbes séchées, de carex et de saule pourpre nain. Ces herbivores s'alimentent aussi de rameaux et d'écorce d'arbres. Pendant l'été, les graminées et les plantes herbacées à fleurs seront abondamment consommées, mais le saule prédomine dans l'alimentation. L'hiver, les légumineuses et les benoîtes seront beaucoup consommées contrairement aux autres caribous qui ont accès au lichen. L'Arctique, n'offrant pas d'abondance au niveau de la nourriture, les caribous doivent toujours se déplacer pour en trouver là où il y en a le plus. Généralement, il se retrouvent dans les vallées et les plaines en été, tandis qu'en hiver, ils cherchent la nourriture sur les collines et les crêtes, où la neige est moins épaisse.
Ce caribou, contrairement à d'autres caribous, n'effectue pas de migrations spectaculaires, mais il se déplace entre des îles si les conditions de gel sont difficiles. Il peut aussi changer d'habitat en été et en hiver. Celui-ci adopte une stratégie de grégarité, qui fait en sorte qu'il ne se déplace pas dans de grandes hordes, mais en petit groupe de 5 à 20 individus. En fait, il se déplace ainsi pour couvrir le plus de territoire, à la recherche d'endroits où la nourriture est abondante.
La reproduction chez cette sous-espèce est difficile et dépend de l'accumulation de réserves de graisse pendant l'été. Si cette réserve n'est pas assez grande, les femelles décideront de ne pas se reproduire à la mi-octobre. Par contre, si le saule nain est disponible abondamment (source alimentaire importante), il y aura reproduction et une progéniture devrait voir le jour à la fin de juin.