Capybara | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Ordre | Rodentia | ||||||||
Famille | Hydrochaeridae | ||||||||
Genre | |||||||||
Hydrochaeris Brünnich, 1772 | |||||||||
Nom binominal | |||||||||
Hydrochaeris hydrochaeris (Linnaeus, 1766) | |||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
Répartition géographique | |||||||||
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Le capybara (Hydrochaeris hydrochaeris) est le plus gros rongeur du monde ; il vit en Amérique du Sud. Il appartient à la famille des Hydrochaeridae. On l'appelle aussi cabiaï en Guyane, capivara au Brésil (origine du nom), carpincho en Argentine et en Uruguay et chigüire ou chigüiro au Venezuela et en Colombie.
Le nom de « capybara » vient de « capivara » qui signifie « Seigneur des herbes » dans la langue des indiens Guaranis. Au Brésil, on l'appelle d'ailleurs capivara (en portugais brésilien), capiguara en Bolivie. Dans certains pays d'Amérique du Sud hispanisants, il est appelé Au Venezuela et en Colombie chigüiro.
Un capybara adulte mesure entre 105 et 135 centimètres de long et pèse de 35 à 65 kilogrammes. C'est le plus gros rongeur du monde. Il est diurne et sa longévité est d'une douzaine d'années. La femelle cabiai peut avoir de deux à huit petits par portée avec une moyenne de quatre. Le record étant de douze petits. La gestation dure approximativement 130 jours. Les nouveau-nés peuvent accompagner leur mère et manger comme elle, mais ils boivent du lait et ne sont pas sevrés avant 16 semaines. Les capybaras sont d'excellents nageurs.
Hydrochaeris hydrochaeris est la seule espèce du genre Hydrochaeris.
Le corps du capybara est couvert de poils durs bruns et sa tête a un large museau. Ses yeux sont petits et situés au-dessus du nez qui est surmonté à son tour par une glande qui sert à marquer les objets avec son liquide. Ses oreilles sont petites et arrondies. Il n'a pas de queue. Ses pattes de devant ont 4 doigts, celles de derrière ont 3 doigts. Il laisse des traces très caractéristiques sur les sols humides.
Le capybara fonde sa survie sur une étonnante cohésion sociale : il n'est pas rare que, dans un groupe formé d'une vingtaine d'animaux (3 à 4 mâles, 6 à 8 femelles et les jeunes), les jeunes d'âges divers soient confiés à l'un des adultes, mâle ou femelle. Ce « jardin d'enfants » permet aux parents de se baigner, de se nourrir ou de s'enduire de boue sans trop de risques pour leur progéniture. Il est aussi admis qu'une femelle allaitante se laisse téter par tous les petits du même groupe. Le mâle qui marque son territoire dirige le groupe.
Dans les marigots (bras de rivière dans les pays tropicaux), si les capybaras adultes côtoient sans crainte les caïmans (ils sont assez vifs et malins pour leur échapper), leurs petits courent plus de risques. C'est à terre que les capybaras rencontrent la plupart de leurs prédateurs : pumas, jaguars, anacondas et... humains. L'espèce dispose d'une panoplie très originale pour se défendre : une glande frontale ovoïde, longue de 7 cm environ, sécrète une substance cireuse et musquée qui sert à marquer d'odeurs le territoire d'un groupe ; deux paires d'incisives, larges chacune de 2 cm, permettent de couper des branchettes coriaces, mais aussi d'infliger de graves blessures ; les pattes sont palmées jusqu'à la base des griffes.