Cancer du poumon - Définition

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Diagnostic

Signes et symptômes

Obstruction d'une bronche par une tumeur
Obstruction d'une bronche majeure par un cancer du poumon : vue bronchoscopique

Les signes cliniques suggérant un cancer du poumon sont multiples mais souvent peu expressifs :

  • difficulté à respirer
  • essoufflement anormal
  • respiration sifflante
  • dysphonie (voix rauque)
  • toux chronique ou changement dans les rythmes habituels de toux chronique
  • hémoptysie (crachements de sang)
  • infections respiratoires récidivantes ou répondant mal au traitement
  • douleurs thoraciques, parfois liées à une pleurésie, ou dans l'abdomen, l'épaule ou le bras
  • cachexie (perte de poids), fatigue, altération de l'état général, asthénie (état de faiblesse, grande fatigue), perte d'appétit
  • hippocratisme digital – bombement des doigts à l'extrémité, en particulier des ongles (peu fréquent)
  • dysphagie (difficulté à avaler)

Si le cancer se développe dans les voies aériennes, il peut gêner le flux d'air, causant ainsi des difficultés à respirer. Ceci peut amener à une accumulation de sécrétions derrière l'obstacle, prédisposant le patient à la pneumonie. Beaucoup de cancers du poumon sont richement irrigués par la circulation sanguine. La surface du cancer peut être fragile, ce qui amène le cancer à saigner dans les voies aériennes. Ce sang peut ensuite être expectoré.

Diagnostic différentiel

Selon le type de tumeur, un syndrome paranéoplasique peut attirer l'attention sur la maladie à son début. Dans le cancer du poumon, ces phénomènes peuvent comprendre le syndrome myasthénique de Lambert-Eaton (faiblesse musculaire due à des auto-anticorps), l'hypercalcémie, ou le syndrome de Schwartz-Bartter (sécrétion anormale d'hormone antidiurétique par la tumeur). Les tumeurs du sommet du poumon, peuvent (syndrome de Pancoast-Tobias) envahir la partie voisine du système nerveux sympathique, conduisant à des changements dans la transpiration, et à des problèmes des muscles de l'œil (une combinaison désignée par syndrome de Claude Bernard-Horner), ainsi qu'une faiblesse des muscles de la main due à l'invasion du plexus brachial.

Beaucoup des symptômes du cancer du poumon (douleurs osseuses, fièvre et perte de poids) sont non-spécifiques ; chez les patients âgés, ils peuvent être attribués à une comorbidité. Chez beaucoup de patients, le cancer s'est déjà étendu au-delà du site original au moment où le patient ressent les premiers symptômes et consulte. Des sites fréquents de métastases sont le cerveau, les os, les glandes surrénales, le poumon contralatéral (de l'autre côté), le foie, le péricarde et les reins. Environ 10 % de tous les patients atteints par le cancer du poumon n'ont pas de symptôme diagnostic ; ces cancers sont découverts par hasard à la suite d'une radiographie de la poitrine.

Radiographie de la poitrine montrant une tumeur cancéreuse dans le poumon gauche sous forme d'une opacité ovale.

La radiographie thoracique est la première mesure à prendre si un patient se plaint de symptômes pouvant suggérer un cancer du poumon. Ceci peut révéler une masse évidente, un élargissement du médiastin (qui suggère une extension aux ganglions lymphatiques qui s'y trouvent), une atélectasie (affaissement), une inflammation (pneumonie) ou une effusion pleurale. En l'absence de signes radiographiques, mais si les soupçons sont élevés (par exemple, un gros fumeur avec hémoptysie), une bronchoscopie ou un scanner peuvent donner l'information nécessaire. La bronchoscopie ou la biopsie guidée par scanner sont souvent utilisées pour identifier le type de tumeur.

Scanner montrant une tumeur cancéreuse dans le lobe supérieur du poumon gauche.

La présence de cellules atypiques dans les crachats est associée à un risque accru de cancer du poumon. Un examen cytopathologique des crachats (ECBC), combiné à d'autres examens de détection peut jouer un rôle important dans le diagnostic précoce du cancer du poumon.

Le diagnostic différentiel pour les patients qui présentent des anomalies de la radiographie thoracique consiste à distinguer le cancer du poumon des maladies non malignes. Ces dernières peuvent être des infections, telles que la tuberculose ou la pneumonie, ou des inflammations comme la sarcoïdose. Ces maladies peuvent donner lieu à des lymphadénopathies du médiastin, ou à des nodules du poumon, qui peuvent imiter des cancers du poumon. Le cancer du poumon peut par contre être une trouvaille incidentelle : un nodule pulmonaire solitaire (lésion en « pièce de monnaie ») vu sur une radiographie du thorax ou un scanner pris pour une toute autre raison.

En outre, il existe un ensemble de marqueurs tumoraux pour divers types de cancers :

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