Comme beaucoup d'autres cancers, le cancer du poumon est provoqué par l'activation d'oncogènes, ou par l'inactivation de gènes suppresseurs de tumeurs. Les oncogènes sont des gènes dont on pense qu'ils rendent leurs porteurs plus susceptibles de développer un cancer. Les proto-oncogènes sont soupçonnés de se transformer en oncogènes sous l'action de certains cancérigènes. Des mutations dans le proto-oncogène K-ras sont responsables de 10 à 30 % des adénocarcinomes du poumon. Le récepteur à l'EGF (facteur de croissance épidermique), ou sous son sigle anglo-saxon EGFR, contrôle la prolifération, l'apoptose, l'angiogenèse et l'invasion par la tumeur. Les mutations et l'amplification de l'EGFR sont fréquents dans le cancer du poumon non à petites cellules, et servent de base pour le traitement par les inhibiteurs de l'EGFR. HER2/neu est moins souvent affecté. Des dommages chromosomiques peuvent conduire à une perte d’hétérozygotie. Ceci peut provoquer l'inactivation des gènes anti-oncogènes. Des dommages aux chromosomes 3p, 5q, 13q et 17p sont particulièrement fréquents dans le carcinome du poumon à petites cellules. Le gène suppresseur de tumeur p53, situé sur le chromosome 17p est affecté dans 60 à 75 % des cas. D'autres gènes qui sont également souvent mutés ou amplifiés sont c-MET, NKX2-1, LKB1, PIK3CA et BRAF.
Une susceptibilité individuelle d'origine génétique peut aussi survenir. Différentes mutations favorisantes ont été ainsi décrites : sur l' ou dans une région du chromosome 15q, correspondant à un gène codant pour un récepteur à un dérivé nicotinique. La mutation sur un gène intervenant dans la réparation de l'ADN favoriserait également ces cancers.
Divers polymorphismes génétiques sont associés au cancer du poumon. Ils comprennent des gènes codant pour l'interleukine 1, le cytochrome P450, des promoteurs d'apoptose tels que la caspase-8, et les molécules réparatrices de l'ADN telles que l'XRCC1. Les porteurs de tels polymorphismes ont plus de risques de développer un cancer du poumon après exposition aux cancérigènes.
Une étude récente a suggéré que l'allèle 309G du MDM2 est un facteur de risque à faible pénétration pour le développement de cancer du poumon chez les Asiatiques.
Les principales causes du cancer du poumon (et du cancer en général) comprennent les cancérigènes, (tels ceux qu'on trouve dans la fumée de tabac), les rayonnements ionisants, et les infections virales. L'exposition à ces causes provoque des changements, qui se cumulent, dans l'ADN du tissu recouvrant l'intérieur des bronches (l'épithélium bronchique). Plus le tissu est altéré, plus les risques de développer un cancer augmentent.
Le cancer bronchique est reconnu comme maladie professionnelle, en France, en cas d'exposition : aux radiations ionisantes, à l'amiante, au chrome, au nickel, aux goudrons, aux arséniates et à certains autres produits chimiques.
Dans le monde développé, près de 90 % des décès dus au cancer du poumon sont dus au tabagisme, ce qui en fait - et de loin - la 1ère cause de cancer du poumon.
Le radon est un gaz incolore et inodore, engendré par la radioactivité du radium, qui provient lui-même de celle de l'uranium, que l'on trouve dans la croûte terrestre. Le radon est lui-même à son tour radioactif, et ses produits de désintégration se désintègrent à leur tour, dans une chaîne se terminant par l'isotope 206, non radioactif, du plomb. Chacune de ces désintégrations s'accompagne de l'émission de rayonnements ionisants, qui sont capables de briser les molécules de matière sur leur passage, et en particulier les molécules de l'ADN formant les gènes, ce qui cause des mutations qui peuvent provoquer le cancer.
L'exposition au radon est la deuxième cause de cancer du poumon, après le tabac. Elle serait responsable de 13 % des décès par cancer du poumon, soit environ 3 350 chaque année en France, et de 9 % en Europe.
La concentration en radon varie selon les lieux et la composition de leur sol et de leur sous-sol. Par exemple, dans des région comme les Cornouailles (en Grande-Bretagne), ou la Bretagne (en France), dont le sous-sol est en granit, qui a en outre fréquemment servi de matériau de construction, le radon est un problème majeur, et les maisons devraient être aérées avec des ventilateurs, pour abaisser la concentration en radon. La United States Environmental Protection Agency (EPA) estime qu'une maison sur 15 aux États-Unis a un niveau de radon supérieur à la limite recommandée de 4 picocurie par litre (pCi/l) soit 146 becquerel par mètre cube (146 Bq/m³ c'est-à-dire 146 désintégrations/m³/s). L'Iowa a la plus haute concentration moyenne en radon aux États-Unis ; des études qui y ont été menées ont montré un accroissement de 50 % du risque de cancer du poumon, par exposition prolongée à des concentrations au-dessus du niveau référence de l'EPA de 4 pCi/l . L'EPA estime qu'aux États-Unis le radon est la première cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs, et la deuxième cause après le tabagisme actif.
D'autres rayonnements ionisants (rayons X et gamma en particulier), peuvent induire des cancers dans la plupart des organes. Les radiographies fréquentes augmentent le risque de cancer du sein et, peut-être, d'autres cancers, a conclu une étude récente de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) : en 2008, l’Inserm, à la demande de l'AFSET a produit une revue de la littérature scientifique mondiale relative aux liens entre 9 cancers en forte et récente augmentation et l'exposition passive à des cancérogènes, avérés ou suspectés dans l'environnement (incluant donc le tabagisme passif, mais non le tabagisme actif). Or ces examens sont de plus en plus fréquents (+ 5 à 8 % par an en France).
L'amiante peut provoquer une variété de maladies du poumon, y compris le cancer. Il y a une synergie entre le tabagisme et l'amiante pour la survenue du cancer du poumon. En Grande-Bretagne, l'amiante est à l'origine de 2 à 3 % des décès d'hommes par cancer du poumon. L'amiante peut aussi provoquer le cancer de la plèvre, appelé mésothéliome (qui est différent du cancer du poumon).
En France, l'amiante est à l'origine de 2 000 à 3 000 cancers du poumon chaque année en France (ces chiffres pourraient augmenter dans l'avenir).
On a noté tout un ensemble de substances dont les composants inhalés pouvaient également conduire à des cancers du poumon, en particulier les composés de chrome, de nickel, d'arsenic, et les oxydes de fer.
Le cancer bronchique est reconnu comme maladie professionnelle, en France, en cas d'exposition : aux radiations ionisantes, à l'amiante, au chrome, au nickel, aux goudrons, aux arséniates et à certains produits chimiques.
On sait que les virus peuvent provoquer le cancer du poumon chez les animaux, et des résultats récents suggèrent une possibilité analogue chez les humains. Les virus impliqués comprennent le papillomavirus de l'homme, qui est déjà la cause de nombreux cancers du col de l'utérus, le papovavirus JC40, le virus simien 40 (SV40), le polyomavirus BK, le cytomégalovirus et le VIH. Ces virus peuvent affecter le cycle cellulaire et inhiber l'apoptose, ce qui permet une division cellulaire incontrôlée.