Il existe trois grands types de cancers thyroïdiens ;
Des outils de diagnostics différentiels apparaissent, avec notamment en 2004 un test de détection moléculaire, créé en France par le CEA, détectant les signatures moléculaires propres à différencier les 3 types de tumeur de la thyroïde, grâce à une puce à ADN, permettent d'affiner le diagnostic, et mieux orienter la médication ou la chirurgie (en différenciant mieux tumeur bénigne et maligne).
L’irradiation de la thyroïde augmente le risque de cancer de la thyroïde en particulier chez l’enfant et l’adolescent : le facteur d’augmentation du risque est de 80 % pour une dose de 1000 mSv, les filles sont deux à trois fois plus sensibles que les garçons. Le risque devient faible vers l’âge adulte et disparaît vers 35 ans.
Le passage du nuage radioactif de Tchernobyl et l'augmentation du nombre de cancers de la thyroïde ont fait l'objet de plusieurs études européennes qui, en ce qui les concerne, ne semblent pas établir de lien de cause à effet. Les retombées des essais nucléaires atmosphériques sont reconnues comme une des causes de l'augmentation observée de ce type de cancer (qui a commencé avant la catastrophe de Tchernobyl), y compris pour les essais réalisés dans le Pacifique.
il est associé à la thyroïdectomie et son caractère extensif dépend de l'envahissement ganglionnaire régional existant
Pour soigner ce cancer, l'iode 131 était en 2006 - avec l’exérèse chirurgicale, le premier traitement, et il était proposé presque systématiquement par les services de médecine nucléaire (à tout stade de la tumeur au moment du diagnostic). Ce traitement dont l'efficacité n'est pas contestée n’avait cependant jamais été scientifiquement évalué en terme risques/bénéfices (conséquences secondaires différées en particulier).
Deux études récentes ont apporté des éléments importants d’information.
L’étude a montré une relation linéaire entre le degré d'irradiation par l'iode 131 et l’accroissement du risque.
Ces résultats invitent à une réévaluation du traitement du cancer de la thyroïde qui devraient mieux prendre en compte la gravité du cancer. Seuls les cancers différenciés supérieurs à 10 mm, devraient faire l’objet d’un traitement à l'iode 131, mais ceux dont la taille est petite au diagnostic (quelques millimètres ou moins) ne devraient pas systématiquement être traités par administration d'iode 131.
Pour préciser le risque selon le type de cancer, une nouvelle étude est proposée avec 3 autres cohortes françaises (11 000 sujets au total)