Le cancer de la prostate est un cancer fréquent touchant la prostate et donc exclusivement l'homme.
Ce cancer se développe à partir des tissus de la prostate, une glande de l'appareil reproducteur masculin, quand des cellules y mutent pour se multiplier de façon incontrôlée.
Celles-ci peuvent s'étendre (se métastaser) en migrant de la prostate jusqu'à d'autres parties du corps (surtout os et ganglions lymphatiques).
Le cancer de la prostate survient indépendamment de l'hypertrophie bénigne de la prostate (ou adénome prostatique). Il est dans l'immense majorité des cas un adénocarcinome.
Le cancer de la prostate peut provoquer des douleurs, une difficulté d'uriner, un dysfonctionnement érectile et d'autres symptômes.
Le traitement se fait par chirurgie, radiothérapie, thérapie hormonale et parfois la chimiothérapie, ou en combinant plusieurs de ces méthodes.
Les taux de ce cancer varient considérablement de par le monde. Il est moins répandu en Asie du Sud et en Extrême-Orient, plus commun en Europe et encore plus aux États-Unis. Selon la Société américaine du Cancer, ce cancer est plus rare chez les asiatiques et plus répandu chez les noirs (les taux élevés pouvant aussi être influencés par l'accroissement de l'effort de détection).
Le cancer de la prostate se développe le plus souvent chez l'homme de plus de cinquante ans. C'est le type de cancer le plus commun chez l'homme, où il est responsable de plus de morts qu'aucun autre cancer (hormis le cancer du poumon). Cependant, un grand nombre d'hommes qui développent un cancer de la prostate n'éprouvent jamais de symptômes, ne subissent aucune thérapie et meurent pour d'autres raisons. De nombreux facteurs d'origine génétique, toxicologique et liés au régime alimentaire semblent impliqués dans le développement de ce cancer.
On retrouve des foyers de cellules cancéreuses dans 30 à 70 % des cas lors d'études autopsiques réalisées chez des hommes de 70 à 80 ans ; le cancer de la prostate reste néanmoins le plus souvent asymptomatique : la probabilité qu'un homme de 50 ans connaisse un diagnostic de cancer de la prostate n'est que de 10 %. Dans 3 % des cas, ce cancer sera mortel.
Son incidence est en augmentation, pour partie apparente à cause d'un meilleur dépistage. À titre d'exemple, c'est en France le cancer dont le taux d'incidence a le plus augmenté de 1980 à 2005 (+6,3 %), avec une augmentation annuelle encore accrue de 2000 à 2005 (+8,5 %). Il explique à lui seul environ 70 % de l'augmentation totale du cancer chez l'homme en France sur ces 25 dernières années. Ces chiffres s'expliquent pour une grande partie, mais pas totalement, par un meilleur dépistage (Cf. dosage plus systématique du PSA ou « Prostate-Specific Antigen » en France, depuis la fin des années 1990. Ce dosage nécessite cependant une vérification car l'AFSSAPS n'a trouvé en 2005 que 7 dispositifs de dosage fiables et « acceptables » sur 37 commercialisés).
En 2005 aux États-Unis, on estime que 230 000 nouveaux cas de ce cancer sont apparu et 30 000 décès sont dû à celui-ci.
Il existe d'importantes différences géographiques dans l'expression de ce cancer, qui semble plus fréquent chez l'homme de race noire, où lorsque la famille possède une histoire pathologique avec ce type d'affection. De 1983 à 2002, alors que les décès par cancer étaient globalement plus élevés en métropole qu’aux Antilles, les décès par cancer de la prostate et de l’estomac ont été deux fois plus fréquents aux Antilles qu’en métropole (alors que les cancers colorectaux et du poumon étaient trois fois moins fréquents). Cela pourrait s'expliquer à la fois par des raisons génétiques et par l'alimentation (le thé vert et/ou le soja ou par d'autres aliments riches en sélénium) lesquels semblent protéger la plupart des Japonais vivant au Japon (alors que ceux qui vivent aux États-Unis ne le sont pas).