Cancer de la prostate - Définition

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Classification

TNM

La classification TNM des cancers définie par l'OMS s'applique également au cancer de la prostate :

  • T1 et T2 : cancers localisés à la prostate et ne s'étendant pas au-delà de la capsule (absence d'atteinte des ganglions, absence de métastase, c'est-à-dire N0M0).
T1 est un stade dont la découverte est uniquement histologique (non visible à l'imagerie et non palpable).
T1a : moins de 5% de cellules cancéreuses sur les prélèvements
T1b : plus de 5 %
T2 : cancers palpables au toucher rectal.
T2a : cancers occupant moins de 50 % d'un des deux lobes prostatiques
T2b : plus de 50 %
T2c : atteinte des deux lobes.
  • T3 : extension du cancer aux tissus périphériques (franchissement de la capsule prostatique).
  • T4 : extension aux organes adjacents : vessie, rectum, paroi pelvienne).
  • N0 ou N1 : absence ou présence d'atteinte(s) ganglionnaire(s).
  • M0 ou M1 : absence ou présence de métastase(s).

Score de Gleason

La structure tissulaire des cancers de la prostate varie des formes différenciées (cellules cancéreuses ressemblant aux cellules saines), dite de grade 1, aux formes les moins différenciées (cellules cancéreuses présentant beaucoup de caractères atypiques par rapport aux cellules saines), dite de grade 5.
Plusieurs grades peuvent se rencontrer au sein d'un même tissu. Le score de Gleason donne la somme des grades les plus représentés. Si la somme est de 6 ou moins, le cancer est dit bien différencié, donc de meilleur pronostic ; 7 : le cancer est moyennement différencié ; 8 ou plus : le cancer est peu différencié, donc de moins bon pronostic.

Aux stades T1 ou T2,N0,M0, le score de Gleason est bien corrélé à la probabilité de survie sans traitement.

Bilan d'extension

L'extension de la maladie au moment de la maladie doit être déterminé au mieux afin d'adapter les traitements. Il faut donc rechercher la présence de métastases osseuses, pulmonaires et hépatiques, sachant que les métastases osseuses sont les plus fréquentes. Il faut rechercher des métastases ganglionnaires dans le bassin et le rétropéritoine (autour de l'aorte abdominale). il faut enfin essayer de préciser l'extension de la tumeur dans la prostate, en particulier savoir si celle-ci dépasse la capsule prostatique ou non.

Les moyens d'imagerie utilisables en routine ont globalement une faible capacité à bien montrer (échographie, scanner, IRM) ou à localiser précisément (scintigraphie) les lésions d'origine prostatique, en raison notamment du caractère faiblement vascularisé de ce cancer.

  • L'IRM est le moins mauvais examen pour déterminer l'extension locale.
  • L'IRM ou les scanners de nouvelle génération (volumiques) sont pratiqués pour rechercher l'atteinte des ganglions, mais seuls les ganglions dont la taille est augmentée sont détectés. De nouveaux produits de contraste en IRM, dits “super-para-magnétiques” pourraient améliorer la détection des ganglions atteints.
  • La scintigraphie permet de détecter d'éventuelles métastases osseuses.
  • La tomographie par émission de positons (camera TEP, PET-scan) n'a en revanche pas d'indication, du fait du caractère très peu ou non hypermétabolique du cancer de la prostate.
  • une analyse de sang permet de vérifier l'état des fonctions rénales et hépatiques.

Prévention et dépistage

Il n'existe pas de traitement préventif avec une efficacité démontrée. Le finastéride a été testé et semble diminuer l'incidence de ce cancer mais ces derniers semblent être plus graves, ce qui en annule l'avantage.

Dépistage

Les difficultés du dépistage du cancer de la prostate sont multiples, et l'enjeu non résolu est de différencier les formes potentiellement évolutives et dangereuses des formes quiescentes atteignant probablement un homme sur deux en fin de vie.

Le dépistage dans sa forme actuelle ne repose que sur deux examens intrinsèquement très insuffisants (dans l'optique de ce dépistage) : le dosage du taux de PSA et le toucher rectal (ce dernier pouvant retrouver un nodule ou une induration localisée). Ces examens ont une spécificité et une sensibilité faible. Plus récemment, une analyse du gène PCA3, suivi de biopsies a été proposée.

Les campagnes de dépistage ainsi réalisées permettent certes de détecter un grand nombre de « porteurs » de cellules cancéreuses, mais le risque de « surtraitement » et de morbidité afférente reste difficile à évaluer. En outre, il existe des données contradictoires quant à une possible diminution de la mortalité ou une amélioration de la qualité de vie chez les personnes ainsi détectées traitées chirurgicalement ou prises en charge spécifiquement.

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