Canard colvert - Définition

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Introduction

Canard colvert
 Couple : Femelle à gauche et mâle à droite
Classification (COI)
Règne Animalia
Sous-règne Eumetazoa
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Anseriformes
Famille Anatidae
Sous-famille Anatinae
Genre Anas
Nom binominal
Anas platyrhynchos
(Linnaeus, 1758)
Répartition géographique
Anas platyrhynchos distribution map.png
Statut de conservation IUCN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Le Canard colvert (Anas platyrhynchos), aussi nommé « canard mallard » au Canada est un oiseau de l'ordre des ansériformes, de la famille des anatidés et de la sous-famille des anatinés. C'est certainement le plus connu et reconnaissable de tous les canards, du fait de l'existence de races de canards domestiques issues de cette espèce.

Description

Morphologie

Sauvage, le colvert mesure de 50 à 68 centimètres de long pour un poids moyen de 1,2 kilogramme pour le mâle et 1,1 kilogramme pour la femelle et une envergure de 78 centimètres à 1 mètre.

Les races domestiques sont en général plus lourdes et pondent plus que les individus sauvages.

Plumage

Plumage d'un canard colvert femelle

Le mâle des populations sauvages est aisément reconnaissable, pendant la période nuptiale (mue deux fois par an), par sa tête d'un vert brillant (d'où son nom). Le reste du plumage est gris-brun à blanc, avec un miroir alaire bleu-violet ; le bec est jaune. Après la période nuptiale, il mue et prend son plumage éclipse (de couleur beige semblable à celui des juvéniles et des femelles) et perd ses rémiges. Il vit alors dans les roseaux et les hautes herbes. Trois semaines plus tard environ, les mâles reprennent alors leur plumage nuptial, cette période court de juin à août.

La femelle a le bec brun, et le plumage plus terne (beige tacheté de brun) et ressemble à celui du Canard noir bien que généralement de teinte plus claire. Le bec du mâle est jaunâtre ou verdâtre, plus ou moins tâché de noir, et ses pattes sont rouge-orangées. Mâle, femelle et juvénile disposent d'un miroir iridescent bleu-violet bordé de barres blanches sur les ailes. La tête des canetons est plus orangée avec une calotte, le dos, une barre sur l'œil et la face dorsale des ailes bruns foncés, le poitrail blanc. Les races domestiques peuvent être complètement blanches, noires, vertes comme le Cayuga, ou d'apparence assez semblable à la population sauvage comme les Campbells. Les canetons domestiques sont le plus souvent complètement jaunes.

Le colvert peut vivre jusqu'à 29 ans, mais vit en moyenne 5 ans.

Comme les autres canards, le colvert cancane, caquète ou nasille. Le cri de la femelle est bruyant et rauque, celui du mâle plus doux.

Chorologie

Habitat

Ce canard vit dans les zones humides d'eau douce, que ce soit dans les marais, les étangs et les lacs ou les rivières calmes, dans toutes les régions tempérées et subtropicales d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Asie, de la Nouvelle-Zélande, et d'Australie, du niveau de la mer jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Il vit sur l'eau, et ne va sur la terre ferme que pour la nidification et le repos. Cette espèce est migratrice au nord de son aire de répartition. Par exemple, les spécimens d'Amérique du Nord hivernent au sud du Mexique, et pour quelques-uns d'entre eux en Amérique Centrale et aux Caraïbes de septembre à mai.

Répartition et population

C'est la plus répandue des espèces de canards sauvages et la plus nombreuse en population (9 millions d'individus estimés en Europe de l'Ouest). C'est le canard sauvage le plus présent au Royaume-Uni. Les populations de races de cette espèce sont bien plus répandues et nombreuses encore, plus nombreuses aussi que les races de canard de Barbarie.

Sur la période 1974 à 1996, les populations de Canard colvert en Europe croissent partout excepté en Europe centrale où on observe même un déclin. Les chiffres sont inconnus ou incertains dans la région méditerranéenne de France et d'Italie, les pays du Sud de la Baltique (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Fédération de Russie, et le Maghreb (Algérie et Maroc). Cependant, de 1987 à 1996, cette croissance s'est fortement réduite en Europe de l'Ouest et dans la péninsule Ibérique et le déclin s'est accentué en Europe centrale. Seules les populations du Danemark, des régions méditerranéennes française et italienne augmentent.

La population sédentaire de ces canards doit atteindre en Europe du nord-ouest et dans le bassin méditerranéen environ 9 millions d'individus dans les années 2000. En France, il existe entre 35 000 et 60 000 couples relativement sédentaires. Les individus sédentaires, en général plus gros que les individus migrants, sont vraisemblablement issus d'hybridations et des lâchers cynégétiques. En Europe, les mâles sont en général plus nombreux que les femelles. En fait, les femelles hivernent souvent plus au sud que les mâles, si bien qu'elles ne retournent que plus tard sur les sites de nidification. En outre, ce fait est aggravé par la mortalité élevée des femelles durant la couvaison. Les effectifs des populations en France sont en légère augmentation, comme ceux du Royaume-Uni depuis les années 1960.

Alors que ce canard n'a jamais été observé avant le début du XXe siècle au Canada, il était même rarement observé dans les années 1930 et 1950, les comptages de population dans les années 2000 suggèrent la présence de plus d'un million d'entre eux. Ils proviennent des provinces de l'Ouest du Canada et des Grands Lacs où il y a des lâchers depuis 1935. Courant des années 2000, les effectifs des populations canadiennes sont en augmentation, malgré de fortes disparités annuelles.

Les variétés sauvages ont également été introduites aux îles Malouines, en Australie et en Nouvelle-Zélande pour la chasse.

Les populations sauvages européennes migrent du nord vers le sud de l'Europe. Elles traversent la France de novembre à décembre. En France, de 30 000 et 60 000 couples restent sédentaires tandis qu'habituellement 180 000 à 200 000 oiseaux y hivernent. Les zones les plus fréquentées sont la Camargue, les marais de la Dombe, le cours du Rhin, les étangs de Moselle, les étangs de la Brenne et les zones humides du littoral atlantique. Les populations hivernantes repartent vers leurs zones de reproduction du nord entre fin février et mi-mai.

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