Calf of Man - Définition

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Introduction

Calf of Man
Yn Cholloo (gv)
Carte de l'île de Man avec Calf of Man au sud-ouest.
Géographie
Pays Flag of the Isle of Man.svg Île de Man
Archipel Île de Man
Localisation Mer d'Irlande (océan Atlantique)
Coordonnées
Superficie 2,6 km2
Point culminant non nommé (128 m)
Géologie Île continentale
Administration
Statut Réserve naturelle

Flag of the Isle of Man.svg Île de Man
Dépendance de la Couronne Île de Man
Sheading Rushen
Paroisse Rushen
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+0
United Kingdom location map.svg
Calf of Man
Îles du Royaume-Uni

Calf of Man, en mannois Yn Cholloo, est une île de la mer d'Irlande située au sud-ouest de l'île de Man à laquelle elle est rattachée politiquement. Les deux îles sont séparées par le Calf Sound, en français « Détroit de Calf », en mannois Yn Cheyllys, ou plus simplement The Sound. Seules deux personnes vivent de manière saisonnière sur l'île qui comporte une des plus grandes densités de phares au monde[réf. souhaitée].

Liée au sort de l'île de Man durant des siècles, Calf of Man constitue depuis 1937 une réserve faunique et floristique à l'accès restreint car peuplée de nombreux oiseaux de mer, d'une faune et flore marine variée ainsi que d'une variété de mouton typique de l'île de Man, le Loaghtan.

Étymologie

Le terme calf dérive du vieux norrois kalfr et sert a désigner un îlot situé à proximité d'une île plus grande. Calf of Man signifie donc « Îlot de Man ». Littéralement, en traduisant de l'anglais, Calf of Man signifie « Petit de Man », voire « Petit de l'Homme, mais cette traduction ne reflétant pas le sens originel du nom, l'île est généralement connue en français sous son appellation non traduite.

Histoire

L'île de Calf of Man au-delà du détroit de Calf vu depuis l'île de Man et l'îlot de Kitterland entre eux. Au premier plan, le promontoire de Burroo Ned.

Premiers peuplements

Calf of Man est peut-être habitée dès la Préhistoire mais elle l'est de manière certaine depuis le début du IXe siècle comme en atteste un vestige de chapelles chrétiennes datant de cette époque. Ce vestige, une stèle appelée Calf of Man Crucifixion Stone, en français « Pierre de crucifixion de Calf of Man », est trouvé dans un muret en pierre en 1773. Elle faisait partie d'un autel en ardoise locale et représente le Christ mourant sur la croix.

Ces chapelles sont vraisemblablement construites par des moines et des ermites chrétiens pour qui Calf of Man constitue pendant longtemps un refuge. Ils y cultivent la terre selon la méthode du lazy bed et y élèvent des moutons tandis que l'île ne fait parler d'elle que dans des faits divers mettant en jeu des fugitifs s'y réfugiant.

Calf of Man propriété privée

Calf of Man passe entre les mains de différents propriétaires et occupants durant des siècles. L'importance stratégique de l'île est telle que la famille royale britannique aurait réussi à la conserver durant des siècles, même durant la période de domination des rois norvégiens. À partir du XVe siècle, l'île appartient à la famille Stevenson mais elle est récupérée en 1644 par James Stanley, septième comte de Derby, qui la remet au Lord de Man. Ils la garderont jusqu'en 1773 lorsque le duc et la duchesse d'Atholl la cèdent à John Quayle afin de l'utiliser pour l'agriculture. William Leece Drinkwater en devient ensuite propriétaire en 1832 après que l'île eut connu une courte période de quatre ans sous la couronne britannique mais par le jeu des héritages, l'île revient finalement à la famille Cary de Castletown. Durant les XVIIIe et XIXe siècles, jusqu'à cinq ou six familles vivent alors sur l'île comme les Maddrell de 1909 à 1932, certains étant jusqu'à récemment des gardiens de phare.

Le Royaume-Uni, afin de défendre cet endroit stratégique et pour prévenir toute invasion, a maintenu en permanence une garnison sur Calf of Man. South Harbour et Grant's Harbour étaient protégés par des batteries composées de un ou deux canons légers installés sur des plates-formes en fer à cheval protégés par des levées de terre.

Naufrages et phares

Le phare de Chicken Rock.

Les eaux dangereuses aux abords de l'île ont entraîné de nombreux naufrages dont ceux du Jeune St. Charles en 1858 et du Clan McMaster le 30 septembre 1923. En décembre 1852, le Lily transportant de la poudre à canon, des armes à feu, du coton et du rhum s'échoue près des côtes de Kitterland. Aux morts du naufrage s'ajoutent ceux des personnes parties récupérer la marchandise : des coups de hache ont mis le feu à la poudre ce qui a entraîné l'explosion du navire. En 1994, une stèle commémorative a été érigée pour rendre hommage aux trente morts.

Ces naufrages surviennent bien que des phares sont construits sur l'île dès 1818 : le 1er septembre de cette année, les lumières des deux premiers phares de l'île, le Calf of Man Low Light et le Calf of Man High Light, sécurisent ses abords et ce jusqu'en 1875. Ces deux phares, érigés par Robert Stevenson & Co et selon une idée datant de 1794, sont synchronisés pour croiser leurs faisceaux lumineux sur les rochers de Chicken Rock. Peu efficaces par temps de brouillard, ils seront abandonnés au profit du phare de Chicken Rock, une unique tour haute de 38 mètres mise en service le 1er janvier 1875 sur le Chicken Rock lui-même. Endommagé par un incendie en 1960, il est automatisé l'année suivante et le phare de Calf of Man, une tour octogonale blanche sur un bâtiment en granit, est construit en 1968 pour renforcer la sécurité maritime.

Après un rapport des General Lighthouse Authorities du Royaume-Uni et d'Irlande datant de 2005, la corne de brume du phare de Chicken Rock cesse ses activités en 2005 et sa portée du faisceau lumineux, augmentée à 21 milles nautiques après des travaux en septembre 2006, entre en fonction le 13 juin 2007. Afin d'éviter une confusion entre les deux faisceaux blancs des phares de Chicken Rock et de Calf of Man, ce dernier cesse toute activité le 21 juin 2007.

Gestion par le National Trust

Propriété privée de Joshua Popplewell puis de F.J. Dickens jusqu'en 1937, Calf of Man est cédée à cette date au National Trust du Royaume-Uni. Le Manx National Heritage en prend ensuite peu à peu le contrôle sous l'initiative du deemster Percy Cowley : d'abord en la louant à partir de 1951 puis en recevant sa gestion en 1986. Enfin, en 2006, la gestion de l'île est transférée au Manx Wildlife Trust bien que le Manx National Heritage en conserve la propriété.

L'île constitue depuis son acquisition par le National Trust un sanctuaire pour la faune sauvage, notamment ornithologique. Une ancienne ferme datant de 1878 est reconvertie en centre ornithologique accueillant le public qui ne peut accéder à l'île durant les périodes de reproduction des oiseaux marins. Calf of Man est accessible par bateau depuis Port Erin et Port Saint Mary. Toutefois, les excursions sont organisées en fonction de la saison, du nombre de visiteurs, de la météo et des marées. Les scientifiques sont présents la majeure partie de l'année sur l'île mais son accès n'est pas possible en période de reproduction des oiseaux. Des règles de préservation de la nature doivent également être respectées : pas de contacts directs avec la faune, pas d'escalade, les chiens sont interdits de même que les feux, les barbecues, le camping et les détecteurs de métaux et il n'est pas autorisé de se baigner.

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