Caenorhabditis elegans | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Nematoda | ||||||||
Classe | Secernentea | ||||||||
Ordre | Rhabditida | ||||||||
Famille | Rhabditidae | ||||||||
Genre | Caenorhabditis | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Caenorhabditis elegans Maupas, 1900 | |||||||||
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Caenorhabditis elegans est un nématode de la famille des Rhabditidae. C'est un organisme modèle en biologie moléculaire, car il permet l'étude, entre autres, de l'apoptose (mort programmée de certaines cellules), du vieillissement cellulaire, et du développement embryonnaire.
C'est un petit ver transparent d'environ un millimètre de longueur, hermaphrodite, se reproduisant environ tous les trois jours (développement embryonnaire rapide à 20 degrés Celsius), et dont la durée de vie est d'environ trois semaines.
Comme de nombreux nématodes, à certains stades de son développement, ce ver peut produire des larves dauer, plus résistantes et capables de survivre durant plusieurs mois en diapause.
Il a été introduit dans les laboratoires de génétique dans les années 1970 par Sydney Brenner, pour répondre au besoin d'un modèle génétique pour comprendre l'élaboration d'un organisme pluricellulaire. Les "pères" du modèle Caenorhabditis elegans, Sydney Brenner, John Sulston et Bob Horvitz, ont reçu le prix Nobel en 2002.
Le nématode possède un nombre fixe de cellules (eutélie). En 1983, Sir John Sulston en publia les lignages cellulaires. L'adulte « mâle » est composé de 959 cellules tandis que le jeune C. elegans est constitué de 1 030 cellules. Au cours de la vie du ver, il y a multiplication cellulaire, puis mort par apoptose de 131 cellules. D'où l'étude du vieillissement et de l'apoptose sur ce ver. Une grande partie des cellules du ver (302) sont des cellules neuronales, permettant également l'étude du système nerveux.
En 1998 ce ver fut le premier dont le génome ait été totalement séquencé : 97 millions de lettres d'ADN réparties en six chromosomes (organisme diploïde) codant 19.099 gènes. Quarante pour cent d'entre elles auraient des équivalents dans le patrimoine génétique humain. Les ancêtres de ce ver ainsi que ceux des hommes n'auraient divergé qu'il y a 550 millions d'années.
Les gènes de l'apoptose ont été mis en évidence (ced-3 et ced-4), ainsi que le gène favorisant la survie des cellules : ced-9. Des équivalents de ces gènes chez l'homme ont été trouvés : ba(x/d?)bid pour l'apoptose, et bcl-2 pour la survie de cellules.
Pour l'observation au microscope photonique, il peut être fixé entre lame et lamelle, ou observé vivant entre lame et lamelle dans de la gélose.
On a retrouvé des spécimens d'étude de C. elegans vivants dans les débris de la navette spatiale Colombia en février 2003.