Le grincement de dents ou bruxisme toucherait 5 à 6 % des Français.
Deux types de bruxisme existent :
Le bruxisme peut être diurne et conscient mais, aussi et surtout, nocturne et inconscient. Il est fréquent et physiologique durant l'enfance, où son rôle est l'usure des dents de lait.
Il est problématique chez l'adulte.
Les problèmes liés au bruxisme sont de plusieurs ordres :
L'ATM est l'articulation entre la mandibule et le crâne. Le fait de bruxer sollicite ces articulations de manière trop importante. Il peut alors apparaitre le Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l'Appareil Manducateur (S.A.D.A.M. ou Syndrome de Costen) avec des symptômes suivants :
Il peut être causé par
L’importance du grincement augmente en fonction du stress ressenti durant la journée et une corrélation positive entre le bruxisme et l'anxiété, l'hostilité ou encore l'hyperactivité a été mise en évidence chez les étudiants, notamment à l'approche des examens. De plus les bruxomanes seraient plus introvertis, supportant moins la frustration.
Les traitements classiques sont peu efficaces : ils limitent l'usure dentaire par le port de plaque occlusale durant la nuit (qui absorbe les forces les plus importantes, ayant une densité plus faible que l'émail). La psychothérapie est utile pour diminuer le stress à l'origine de cette parafonction (de même, il semblerait aussi que l'hypnose pourrait être une solution).
Depuis quelques années, on parle beaucoup d'un traitement innovant, peu coûteux et peu encombrant qui a fait ses preuves dans de multiples études cliniques au niveau mondial : le NTI-tss. Ce traitement est basé sur un réflexe réduisant la capacité de serrer les dents pour le patient et permettant ainsi une réduction sensible de l'intensité de la musculature masticatoire. Le NTI-tss est une petite préforme qui s'appose sur les incisives du patient et qui empêche ainsi de serrer et de grincer des dents.
Enfin il n'est pas rare que la prise en charge d'une dépression masquée améliore le patient. Le plus souvent, le bruxisme peut être traité efficacement par des injections de toxine botulique dans les muscles masticateurs les plus puissants : le masséter et (ou) le temporal. Ce traitement, en réduisant la force musculaire, permet un déconditionnement du "tic" (praxie).